Sunday, August 01, 2010
Démocratisation des institutions internationales : Une revendication légitime des pays en développement
La démocratisation des institutions internationales a toujours constitué une revendication légitime des pays en voie de développement. Cette revendication est née après leur indépendance et reprise, dès le milieu des années 70, dans le cadre de la création d’un nouvel ordre économique mondial. Il faut rappeler que l’Algérie a été à l’avant-garde de cette grande entreprise et elle a défendu la position de tous les pays du tiers-monde, lors de l’Assemblée générale extraordinaire des Nations unies, en avril 1974. C’est grâce à l’initiative de l’Algérie qu’elle s’est tenue et le Président Boumediène fit un discours dans lequel il exposa les principales revendications du tiers-monde pour l’instauration d’un nouvel ordre économique mondial.
L’Algérie a donc joué un rôle moteur et d’avant-garde. Elle n’a d’ailleurs pas cessé de militer pour des rapports plus équilibrés, tant dans le domaine économique que dans celui de la démocratisation des institutions internationales, en général et de l’ONU en particulier.
Après la chute du mur de Berlin, la réforme de l’ONU, et notamment celle du Conseil de sécurité revient périodiquement au premier plan de l’actualité. Tout le monde est plus ou moins d’accord sur son élargissement mais des divergences surgissent immédiatement lorsqu’il s’agit de l’option d’accorder le droit de veto aux nouveaux membres.
La réforme du Conseil de sécurité est devenue inéluctable avec les mutations politiques et économiques qu’a connues le monde. De nouvelles puissances ont émergé un peu partout en Amérique latine, en Afrique, en Europe et en Asie, en particulier. Le Brésil, le Mexique et l’Argentine, en particulier, représentent les poids lourds en Amérique latine. En Afrique, pas moins de 4 pays font figure de géant au niveau du continent : l’Algérie, l’Afrique du Sud, l’Egypte et le Nigeria. En Asie, deux puissances nucléaires, l’Inde et le Pakistan mais aussi l’Indonésie, la Corée du Sud, la Malaisie. En Europe, l’Allemagne est une candidate potentielle ainsi que la Turquie. Ailleurs, il y a aussi l’Arabie Saoudite et l’Iran.
Cette configuration d’Etats parfaitement éligibles à un poste au Conseil de sécurité complique le problème de son élargissement. Les pays déjà membres vont probablement user de leur influence pour imposer des Etats au nom d’intérêts divers, bien entendu. Ils auront donc le beau rôle pour imposer des choix, sachant qu’ils peuvent jouer sur les susceptibilités, les manœuvres... Cela se comprend car les enjeux sont considérables. Il s’agit d’admettre de nouveaux membres dans le club très fermé du système mondial décisionnel. Il est donc à craindre que ce club fermé conserve ses prérogatives, en offrant des strapontins sans droit de veto. Ce n’est pas une vue de l’esprit car certains pays développés ont habitué le monde à des subterfuges surprenants.
Il faut dire que la course à un siège au Conseil de sécurité a déjà commencé comme l’attestent les manœuvres en coulisses. L’Algérie est sereine mais elle est aussi concernée par ces manœuvres. N’est-elle pas la deuxième puissance économique de l’Afrique et du monde arabe... et des perspectives très prometteuses.
Abdelhak F.
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