Friday, September 03, 2010
PALESTINIENS ET ISRAÉLIENS BUTTENT SUR LE PROBLÈME DES FRONTIÈRES
Des rencontres toutes les deux semaines
Barack Obama est encouragé par le sérieux avec lequel les Israéliens et les Palestiniens ont abordé les négociations.
Les pourparlers de paix israélo-palestiniens repris formellement jeudi dernier à Washington entre le Président palestinien Mahmoud Abbas et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, après une interruption des discussions depuis 2008, seront suivis par une série de rencontres à partir de la mi-septembre, a fait savoir l’émissaire américain, M.George Mitchell. Intervenant lors d’un point de presse au moment ou se tenait la rencontre bilatérale entre les deux dirigeants palestinien et israélien, M.Mitchell a indiqué qu’au cours de ces rencontres qui vont se tenir toutes les deux semaines par la suite, les deux parties vont chercher à élaborer un cadre d’accord afin de réaliser la paix au Proche-Orient. Sur ce point, il est constaté que le prochain round va se tenir avant l’expiration du moratoire sur la construction de nouvelles colonies dans les territoires occupés de Cisjordanie fixé au 26 septembre alors que le reste du cycle de négociations successives interviendra quelques jours après la levée du gel partiel par Israël de ces constructions. Selon les observateurs, étant donné que Netanyahu ait déclaré, il y a quelques jours, qu’il n’avait pas l’intention de renouveler le moratoire alors que M.Abbas avait laissé entendre qu’il se retirera des négociations si les actions d’implantation se poursuivaient, cela signifie que les efforts pour aboutir à un compromis sur cette question auront certainement constitué un sujet central de la réunion de Washington.
Quant à la teneur des discussions entamées dans la capitale fédérale, M.Mitchell s’est limité à dire que leur contenu devait rester dans un cadre privé et abordé avec la plus grande sensibilité, réitérant que l’objectif est de trouver des solutions aux problèmes principaux des désaccords d’ici à un an et que la réunion de jeudi ne permettait pas une discussion en détail d’un sujet particulier. Avant le tête-à-tête entre Abbas et Netanyahu, la Secrétaire d’Etat américaine Hillary Clinton a affiché dans son discours une certaine confiance quant au processus de ce round des négociations de paix directes israélo-palestiniennes, malgré les obstacles qui jalonnent le chemin vers la paix.
Assise entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu dans la salle Benjamin Franklin du Département d’Etat, Mme Clinton a souligné qu’en dépit de la méfiance et du scepticisme nés après plusieurs années de conflits et des déceptions, elle restait, toutefois, confiante que les différends entre chacune des deux parties pourraient être résolus d’ici un an.
Dans son intervention, le président Abbas a appelé le gouvernement israélien à aller de l’avant avec l’engagement de mettre fin à toute activité de colonisation et de lever complètement l’embargo sur la bande de Ghaza, rappelant les questions qui restent en suspens: le statut d’el Qods, les colonies, les frontières, la sécurité, l’eau et la libération des détenus et ce, a-t-il déclaré, dans l’objectif de mettre fin à l’occupation des territoires palestiniens qui a commencé en 1967, de créer l’Etat de Palestine qui vit côte à côte avec l’Etat d’Israël, et d’apporter la paix et la sécurité pour les deux peuples et tous les peuples de la région. De son coté, le premier ministre israélien a prévenu que la véritable paix, la paix durable, ne serait atteinte que par des concessions mutuelles et douloureuse des côtés israélien et palestinien et que cela va impliquer des négociations sérieuses, car il y a de nombreuses questions en litige. Tout comme vous attendez de nous d’être prêts à reconnaître un Etat palestinien comme l’Etat-nation du peuple palestinien, nous attendons de vous d’être prêt à reconnaître Israël comme l’Etat-nation du peuple juif, a-t-il souligné. Lors de son point de presse, le porte-parole de la Maison Blanche, M.Robert Gibbs, a indiqué que le président Barack Obama s’est dit encouragé par le sérieux avec lequel les Israéliens et les Palestiniens ont abordé les négociations directes de paix.
Netanyahu: «Il faut un referendum»
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu n’exclut pas de procéder à un référendum en Israël s’il parvient à conclure un accord de paix avec les Palestiniens. Un tel référendum pourrait se tenir dans moins d’un an, dès qu’un accord cadre fixant le grandes lignes d’un règlement final du conflit aura été signé.
William Hague: «Ce sont des négociations historiques»
Le ministre britannique des Affaires étrangères a appelé à l’engagement des parties pour assurer le succès des négociations directes entre Palestiniens et Israéliens. Soulignant l’importance historique des négociations, William Hague a assuré que Londres fera tout son possible pour soutenir.
Benoît XVI: «Apporter une paix stable»
Le pape Benoît XVI a souhaité qu’un accord respectueux des légitimes aspirations des deux peuples soit trouvé au Proche-Orient.
Le pape a exprimé le souhait que la reprise des contacts directs entre Israéliens et Palestiniens soit capable d’apporter une paix stable en Terre sainte et dans toute la région.
Sergueï Lavrov: «Il y a une opposition arabe»
Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a apporté le soutien de son pays aux négociations même si elles ne garantissent pas le succès, a-t-il dit. «Nous soutenons les négociations malgré l’opposition de certains milieux palestiniens et au sein du monde arabe».
Nicolas Sarkozy: «Rendez-vous au sommet de l’UPM»
Le président français, Nicolas Sarkozy a assuré du plein soutien de la France aux négociations de paix. Sarkozy a assuré de son intention de prendre des initiatives fortes pour les accompagner et aboutir à un règlement de paix juste, équilibré et durable. Une première occasion se présenterait lors d’un sommet de l’Union pour la Méditerranée programmé pour la fin novembre sous coprésidence franco-égyptienne.
Amr Moussa: «Je ne veux pas être pessimiste»
Le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a appelé donner une chance aux négociations entre Israël et l’Autorité palestinienne au lendemain de leur reprise, tout en se demandant si l’Etat hébreu est prêt à signer une véritable paix. «Je ne veux pas être pessimiste au premier jour des négociations», a-t-il déclaré.
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