La réunion du Conseil des ministres lundi, présidée par le Chef de l’Etat, a étudié et approuvé une série de textes importants dont celui relatif à l’industrie et à l’activité commerciale cinématographique.Attendu depuis longtemps, et même si on ne le connaît pas encore dans tous ses détails, ce texte vient, en fait, encadrer une activité essentielle dont on attend à ce qu’elle soit plus dense et, dans tous les cas, plus attractive. Il est également attendu de ce texte de loi qu’il encourage l’émergence de professionnels à même d’impulser un segment important de la production audiovisuelle nationale.Selon le communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, le projet de loi examiné est structuré autour de quatre axes. D’abord il y a le fait que la réalisation, l’exploitation, la diffusion et la distribution des œuvres cinématographiques ainsi que les projections publiques de films à des fins non lucratives doivent être, comme cela se fait partout dans le monde, soumises à une autorisation du ministre de la Culture. En deuxième lieu, l’exploitation des salles de cinéma doit être soumise à un cahier des charges, afin d’éviter les dérives enregistrées dans un passé récent. La question du dépôt auprès de l’instance chargée de la conservation cinématographique d’une copie des films nationaux ou étrangers diffusés dans le pays à l’exportation des droits d’exploitation, ainsi d’ailleurs que les films déjà réalisés ou à réaliser et traitant de la guerre de Libération nationale, constitue un point d’autant plus important qu’il vient consolider le droit de l’Etat de disposer des archives cinématographiques et de veiller à leur conservation. Enfin, le quatrième et dernier axe, concerne la promotion de l’industrie cinématographique. Dans ce sens, des mesures précises sont énoncées. A savoir l’obligation faite aux producteurs étrangers procédant à des réalisations dans notre pays de recourir à des collaborateurs nationaux, l’aide publique aux sociétés locales de production, de distribution, d’exploitation et de diffusion cinématographique, sans oublier le soutien à la formation aux métiers du cinéma.A l’évidence, un tel texte de loi ne peut qu’aller dans le sens d’un meilleur encadrement d’un secteur d’autant plus sensible qu’il concerne à la fois l’économique et le culturel ; le produit cinématographique a cette spécificité d’appartenir à la sphère de la consommation tout en relevant de l’ordre du symbolique et donc de l’identité de la nation.Le Chef de l’Etat, qui est intervenu avec force sur ce dossier, n’a pas manqué d’exprimer la forte volonté de l’Etat de concourir à la relance de l’industrie cinématographique dans le cadre des efforts publics consentis en vue d’une renaissance culturelle globale et permanente après la dure période que le pays a traversée et au cours de laquelle l’activité culturelle a été sévèrement fragilisée.Durant ce même Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a donné des orientations précises au gouvernement afin d’encourager et de stimuler la production cinématographique nationale, de manière générale, et celle qui se rapporte aux films liés à la guerre de Libération, de façon particulière.Il a saisi l’occasion d’ailleurs pour évoquer le précieux concours du cinéma et de la télévision à la commémoration du cinquantième anniversaire de notre Indépendance nationale, qui aura lieu dans deux ans.A l’évidence, le cinéma national a besoin d’un réel soutien de l’Etat et les pouvoirs publics — à leur tête le Président de la République — viennent de consolider une dynamique de renaissance de ce secteur.C. J.
Thursday, July 15, 2010
Relance de l’industrie cinématographique : Gros plan sur les valeurs nationales
La réunion du Conseil des ministres lundi, présidée par le Chef de l’Etat, a étudié et approuvé une série de textes importants dont celui relatif à l’industrie et à l’activité commerciale cinématographique.Attendu depuis longtemps, et même si on ne le connaît pas encore dans tous ses détails, ce texte vient, en fait, encadrer une activité essentielle dont on attend à ce qu’elle soit plus dense et, dans tous les cas, plus attractive. Il est également attendu de ce texte de loi qu’il encourage l’émergence de professionnels à même d’impulser un segment important de la production audiovisuelle nationale.Selon le communiqué rendu public à l’issue de la réunion du Conseil des ministres, le projet de loi examiné est structuré autour de quatre axes. D’abord il y a le fait que la réalisation, l’exploitation, la diffusion et la distribution des œuvres cinématographiques ainsi que les projections publiques de films à des fins non lucratives doivent être, comme cela se fait partout dans le monde, soumises à une autorisation du ministre de la Culture. En deuxième lieu, l’exploitation des salles de cinéma doit être soumise à un cahier des charges, afin d’éviter les dérives enregistrées dans un passé récent. La question du dépôt auprès de l’instance chargée de la conservation cinématographique d’une copie des films nationaux ou étrangers diffusés dans le pays à l’exportation des droits d’exploitation, ainsi d’ailleurs que les films déjà réalisés ou à réaliser et traitant de la guerre de Libération nationale, constitue un point d’autant plus important qu’il vient consolider le droit de l’Etat de disposer des archives cinématographiques et de veiller à leur conservation. Enfin, le quatrième et dernier axe, concerne la promotion de l’industrie cinématographique. Dans ce sens, des mesures précises sont énoncées. A savoir l’obligation faite aux producteurs étrangers procédant à des réalisations dans notre pays de recourir à des collaborateurs nationaux, l’aide publique aux sociétés locales de production, de distribution, d’exploitation et de diffusion cinématographique, sans oublier le soutien à la formation aux métiers du cinéma.A l’évidence, un tel texte de loi ne peut qu’aller dans le sens d’un meilleur encadrement d’un secteur d’autant plus sensible qu’il concerne à la fois l’économique et le culturel ; le produit cinématographique a cette spécificité d’appartenir à la sphère de la consommation tout en relevant de l’ordre du symbolique et donc de l’identité de la nation.Le Chef de l’Etat, qui est intervenu avec force sur ce dossier, n’a pas manqué d’exprimer la forte volonté de l’Etat de concourir à la relance de l’industrie cinématographique dans le cadre des efforts publics consentis en vue d’une renaissance culturelle globale et permanente après la dure période que le pays a traversée et au cours de laquelle l’activité culturelle a été sévèrement fragilisée.Durant ce même Conseil des ministres, le Chef de l’Etat a donné des orientations précises au gouvernement afin d’encourager et de stimuler la production cinématographique nationale, de manière générale, et celle qui se rapporte aux films liés à la guerre de Libération, de façon particulière.Il a saisi l’occasion d’ailleurs pour évoquer le précieux concours du cinéma et de la télévision à la commémoration du cinquantième anniversaire de notre Indépendance nationale, qui aura lieu dans deux ans.A l’évidence, le cinéma national a besoin d’un réel soutien de l’Etat et les pouvoirs publics — à leur tête le Président de la République — viennent de consolider une dynamique de renaissance de ce secteur.C. J.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment