Le port de pêche de Bouharoun, deuxième du pays par le nombre de bateaux qu’il accueille, constitue également un pôle d’attraction pour les nombreuses familles et touristes qui le visitent à longueur d’année, soit pour s’approvisionner en poisson frais ou apprécier ses restaurants spécialisés dans les produits de la mer. il était caractérisé par son insalubrité, le rejet d’eaux usées, la vente de poissons sur des étals improvisés installés confusément sur ses quais et une chaussée totalement dégradée. Aussi, l’autorité de wilaya a pris une série de mesures pour remédier à cette situation en dégageant une enveloppe financière de 120 millions de dinars, depuis 2005, pour remettre un tant soit peu de l’ordre dans le port. A ce titre, il y a lieu de signaler qu’une grande surface gérée par le complexe de pêche Khemisti-Dellys (CPKD), ex-Enocep, qui était à l’abandon, a été aménagée par l’AGERFU en une poissonnerie et donnée en adjudication. Cet espace de 900m2 est divisé en deux parties, l’une de 270 m2 destinée à la vente au détail et l’autre de 630 m pour la vente en gros. Cette poissonnerie est également équipée de deux chambres froides grâce à un montant dégagé de 3 millions de dinars. L’opération de dragage du port et de la préparation des ouvrages de protection par l’entreprise Meditram, menée en deux phases, a permis d’offrir plus d’espaces aux sardiniers et chalutiers, puisque les bassins ont été agrandis et débarrassés des détritus et de la vase pour un coût de 100 millions de dinars. Selon les riverains, le port de Bouharoun n’a pas été dragué depuis l’époque coloniale, précisément en 1950. Par ailleurs, en vue d’éliminer les odeurs pestilentielles provenant des eaux usées qui coulaient à ciel ouvert ainsi que des flaques favorisées par la dégradation de la chaussée qui, rappelons-le, causait beaucoup de désagréments aux usagers, la direction de l’hydraulique a réalisé un exutoire qui permet la canalisation des eaux usées de surface et leur déviation vers le collecteur du littoral, et procédé au curage des reniflards, alors que la direction des travaux publics a remis en état la chaussée et les quais. Dans le cadre d’un suivi rigoureux au sein du port, le wali vient d’installer une antenne permanente de surveillance pour sécuriser l’infrastructure portuaire et réglementer la circulation à l’intérieur du port. Pour ce faire, une ancienne poissonnerie a été convertie en un célibatorium afin de permettre aux agents de la Sûreté nationale de veiller 24/24 à la sécurité des biens et des visiteurs, en collaboration avec les employés de l’EGPP. Sur le plan réglementaire, des arrêtés interdisent la vente de poisson à l’extérieur de la poissonnerie. Par ailleurs, pour rectifier le cisaillement de la route N°11 menant au port qui crée un embouteillage sempiternel avec d’énormes désagréments aux usagers, il sera réalisé à ce niveau une trémie pour permettre une meilleure fluidité de la circulation et aux usagers de se rendre sans difficulté au port.Mohamed El-Ouahed
16-06-2010
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