Nicolas Sarkozy prolonge le médiateur du crédit pour les PME
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé que le mandat du médiateur du crédit serait prolongé, accédant à une demande des PME au moment où les banques estiment que le retour à la normale sur les marchés rend cette fonction inutile.
"Je suis conscient que la reprise est fragile et qu'il faut la conforter", a dit le chef de l'Etat, qui intervenait devant le forum Planète PME, la grand-messe annuelle des PME françaises, à Paris.
Devant un public conquis d'avance, il a tracé le bilan de trois ans d'actions "pour renforcer la compétitivité des entreprises", à commencer par une des plus récentes, la suppression de la taxe professionnelle qui diminue de moitié la fiscalité des PME qui font moins de deux millions d'euros de chiffre d'affaires.
"Nous garderons le médiateur du crédit, c'est absolument indispensable", a-t-il dit, en soulignant qu'il avait permis d'apporter à ce jour 2,8 milliards d'euros de financements à 11.000 entreprises employant 202.000 salariés.
Le président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), Jean-François Roubaud, l'avait accueilli en dénonçant la persistance de "refus de financements".
Cela rend nécessaire le prolongement de cette mission mise en place fin 2008 en pleine crise financière pour faciliter l'accès des PME aux concours bancaires, avait plaidé le dirigeant patronal.
Invoquant la baisse du nombre de demandes de médiation et le retour à une évolution positive de leurs encours de crédits aux entreprises, les banques réclamaient au contraire sa "mise en sommeil".
REVENDICATIONS "RESPONSABLES"
"On s'est engagé comme aucun gouvernement ne s'est engagé au service des entreprises ces trois dernières années", a affirmé le chef de l'Etat, qui n'a annoncé aucune nouvelle mesure au moment où son gouvernement doit "concilier le soutien à la croissance et le rétablissement des comptes publics".
Jean-François Roubaud avait préparé pour sa venue une liste de dix revendications "responsables" à l'impact limité sur les dépenses publiques.
L'une concernait le projet de loi sur le dialogue social dans les très petites entreprises (TPE) dont la CGPME, soutenue en cela par le Medef, conteste vigoureusement certaines dispositions.
"Depuis longtemps, le dialogue social dans entreprises est une réalité quotidienne et nous n'avons pas besoin d'une loi pour cela", a-t-il dit.
Déjà voté au Sénat, le texte, que le gouvernement s'est engagé à mettre en oeuvre dans le cadre de la réforme de la représentativité syndicale adoptée en 2008, doit être bientôt examiné par l'Assemblée nationale, où plusieurs députés UMP ont annoncé leur intention de l'amender.
Présent mardi à planète PME, le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a parlé notamment de "disposition incompréhensible" a propos de la création de "commissions paritaires" départementales pour les TPE.
"Je comprends que MM. Chérèque et Thibault (les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, ndlr) veuillent se faire ouvrir la porte des TPE dans lesquelles ils n'ont pas su rentrer tous seuls car ni les salariés, ni les employeurs n'en voient l'utilité. Je comprends beaucoup moins ceux qui sont prêts à leur prêter main forte", a encore déclaré Jean-François Roubaud.
Prudent sur la question, Nicolas Sarkozy a dit souhaiter que "les députés prennent leur décision après avoir consulté les partenaires sociaux, tout particulièrement cher Jean-François, vos adhérents".
Edité par Laure Bretton
PARIS (Reuters) - Nicolas Sarkozy a annoncé que le mandat du médiateur du crédit serait prolongé, accédant à une demande des PME au moment où les banques estiment que le retour à la normale sur les marchés rend cette fonction inutile.
"Je suis conscient que la reprise est fragile et qu'il faut la conforter", a dit le chef de l'Etat, qui intervenait devant le forum Planète PME, la grand-messe annuelle des PME françaises, à Paris.
Devant un public conquis d'avance, il a tracé le bilan de trois ans d'actions "pour renforcer la compétitivité des entreprises", à commencer par une des plus récentes, la suppression de la taxe professionnelle qui diminue de moitié la fiscalité des PME qui font moins de deux millions d'euros de chiffre d'affaires.
"Nous garderons le médiateur du crédit, c'est absolument indispensable", a-t-il dit, en soulignant qu'il avait permis d'apporter à ce jour 2,8 milliards d'euros de financements à 11.000 entreprises employant 202.000 salariés.
Le président de la CGPME (Confédération générale des petites et moyennes entreprises), Jean-François Roubaud, l'avait accueilli en dénonçant la persistance de "refus de financements".
Cela rend nécessaire le prolongement de cette mission mise en place fin 2008 en pleine crise financière pour faciliter l'accès des PME aux concours bancaires, avait plaidé le dirigeant patronal.
Invoquant la baisse du nombre de demandes de médiation et le retour à une évolution positive de leurs encours de crédits aux entreprises, les banques réclamaient au contraire sa "mise en sommeil".
REVENDICATIONS "RESPONSABLES"
"On s'est engagé comme aucun gouvernement ne s'est engagé au service des entreprises ces trois dernières années", a affirmé le chef de l'Etat, qui n'a annoncé aucune nouvelle mesure au moment où son gouvernement doit "concilier le soutien à la croissance et le rétablissement des comptes publics".
Jean-François Roubaud avait préparé pour sa venue une liste de dix revendications "responsables" à l'impact limité sur les dépenses publiques.
L'une concernait le projet de loi sur le dialogue social dans les très petites entreprises (TPE) dont la CGPME, soutenue en cela par le Medef, conteste vigoureusement certaines dispositions.
"Depuis longtemps, le dialogue social dans entreprises est une réalité quotidienne et nous n'avons pas besoin d'une loi pour cela", a-t-il dit.
Déjà voté au Sénat, le texte, que le gouvernement s'est engagé à mettre en oeuvre dans le cadre de la réforme de la représentativité syndicale adoptée en 2008, doit être bientôt examiné par l'Assemblée nationale, où plusieurs députés UMP ont annoncé leur intention de l'amender.
Présent mardi à planète PME, le président du groupe UMP à l'Assemblée, Jean-François Copé, a parlé notamment de "disposition incompréhensible" a propos de la création de "commissions paritaires" départementales pour les TPE.
"Je comprends que MM. Chérèque et Thibault (les secrétaires généraux de la CFDT et de la CGT, ndlr) veuillent se faire ouvrir la porte des TPE dans lesquelles ils n'ont pas su rentrer tous seuls car ni les salariés, ni les employeurs n'en voient l'utilité. Je comprends beaucoup moins ceux qui sont prêts à leur prêter main forte", a encore déclaré Jean-François Roubaud.
Prudent sur la question, Nicolas Sarkozy a dit souhaiter que "les députés prennent leur décision après avoir consulté les partenaires sociaux, tout particulièrement cher Jean-François, vos adhérents".
Edité par Laure Bretton
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