Clôture, lundi soir, du festival culturel européen à Alger : Ambiance roots avec Gaâda Diwan Béchar
Le peuple diwan était sur un nuage, lundi soir, à l’Agora de Riadh El Feth à Alger. Cette soirée chaude de fin de printemps rassemblait tous les fans de Gaâda Diwan Béchar, invité par la délégation de l’Union européenne à Alger pour clôturer le 11e Festival européen.
Pour une fois, les organisateurs ont évité l’espace réduit de la salle Ibn Zeydoun pour accueillir le spectacle final. Les étages du complexe étaient pris d’assaut par les jeunes amateurs de la musique diwan. Certains se sont mis aux couleurs supposées de cet art roots : chèches, gandouras, tuniques, sandales... Enfin, tout « l’arsenal » d’un gnawi trendy ! Un service d’ordre peu élégant a tenté de canaliser les foules de danseurs. Certains policiers se sont même reconvertis en « videurs » de discothèque, empêchant les jeunes de s’amuser comme si les présents étaient venus pour assister à une conférence sur la philosophie du silence ! Les neuf membres de Gaâda Diwan Béchar ont interprété trois extraits de leur nouvel album en cours de préparation. « Il s’agit de morceaux inédits tels que Dhib el ghaba et Mousaney en targui. Il y a également une qacida. L’album devra sortir l’hiver prochain », nous a déclaré Abdellati Laoufi, leader du groupe. Aïcha Lebga a interprété une chanson de l’Ahelil du Gourara, sa région natale. L’Ahelil fait partie du patrimoine universel de l’Unesco.
Le public a entièrement adhéré aux rythmes d’autres titres du groupe tels que Amine, Goumari et Hamouda. Pour Laura Baeza Giralt, chef de la Délégation européenne, l’édition 2011 du Festival européen a été une réussite. « Il y a une grande affluence à toutes les manifestations, danse moderne, jazz, cinéma. Tous les jours la salle était pleine. Le choix s’est porté sur l’Agora parce que nous voulions que le maximum de personnes assistent à la soirée de clôture. Nous pensons à changer le format l’année prochaine et essayer de trouver des salles plus vastes », nous-t-elle expliqué. « Ce genre de manifestation coûte cher. Nous payons la location de la salle, et les Etats membres la prise en charge des artistes. Nous passons par une période de restrictions budgétaires », a-t-elle ajouté. Laura Baeza Giralt a annoncé la publication, pour bientôt, d’un ouvrage regroupant toutes les interventions des romanciers et poètes qui ont participé en 2009 à la rencontre à Alger des écrivains algériens et européens sur « Le dialogue interculturel ». « Nous allons reproduire cette expérience en automne avec une rencontre à Alger sur les femmes qui écrivent », a-t-elle précisé. La Délégation européenne projette également d’organiser une résidence de photographes algériens et européens à Alger. « Ils vont faire des photos ensemble sur le patrimoine. Des photos qui seront exposées en 2011 dans un grand musée algérien », a déclaré Laura Baeza Giralt.
Par Fayçal Métaoui
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