La route Arzew-Kristel, un vaisseau du tourisme balnéaire
L'arrivée du mois d'avril nous rappelle souvent que l'été n'est pas si lointain et que les vacances pointent le bout de leur nez. Les plaisirs de la plage et du tourisme balnéaire affichent déjà leurs attraits. C'est ainsi que dans la wilaya d'Oran on songe déjà à développer de nouveaux sites de tourisme balnéaire. Dans ce contexte, le président d'APC d'Arzew, Mokhtar Ayachi a estimé hier que la route Arzew-Kristel (Oran), en cours de réalisation, constitue un vaisseau pouvant ouvrir de nouvelles perspectives, notamment dans le domaine du tourisme balnéaire dans la région. Cette route, au stade de terrassement, relie Sidi Moussa (ex Cap Carbon) à Kristel sur un linéaire de 25 km, a indiqué le même responsable, précisant qu'Arzew n'est pas uniquement un pôle pétrochimique, mais une ville côtière qui dispose d'atouts "non négligeables pour négocier un développement futur dans le secteur du tourisme". Le désenclavement de la côte Nord d'Arzew allant de "Akid Othmane" (ex Fontaine des gazelles) jusqu'à Kristel en passant par la "petite côte", "Fontéta", "Djenane Kerroum", est devenu nécessaire pour le développement de la zone d'expansion touristique, a-t-il expliqué. "Les retombées ne peuvent être que positives sur l'économie locale", a fait remarquer l'élu local, qui soutient que l'écotourisme peut être le "fer de lance du développement local". Cette destination nécessite des projets touristiques "spécifiques" compte tenu de la topographie de la région, a-t-il fait observer, indiquant que la commune vient d'aménager un terrain au niveau de la "Fontaine des gazelles", comme première initiative pour construire un restaurant spécialité poissons et rendre ce site attractif. L'option touristique a poussé les gestionnaires locaux à l'élargissement de l'ex-chemin de wilaya (déclassé) reliant, sur 9 km, "Fontaine des gazelles" à "Sidi Moussa". S'étendant sur une bande côtière d'une quarantaine de kilomètres avec une population de 80.000 habitants répartis entre le chef-lieu (65.500 âmes), El Mohgoun (8.300), Haï Gourine (2.300), Akid Othmane (2.200), zone éparse (200), Arzew accuse un déficit patent en matière d'infrastructures touristiques. Malgré son attractivité, elle est loin de se positionner comme destination touristique notamment avec ses cinq hôtels déclassés d'une capacité d'accueil ne dépassant pas 120 chambres. "Il est temps d'agir en matière de réalisation d'infrastructures touristiques", a souligné un élu, rappelant la volonté de l'Etat à encourager ce genre d'initiatives. Recroquevillé, l'ancien "village des pêcheurs" a subi une mutation profonde qui a changé le visage de ses centres urbains, un conglomérat qui a connu une extension vers l'est dans le plateau "Zabana" avec l'implantation de nouvelles zones d'habitats urbains. Toutefois, les structures de loisirs et de détente font défaut. "Le développement économique y a connu certes un essor, mais le reste n'a pas suivi", a souligné un citoyen qui estime qu'avec de petits projets, il est possible de créer de l'emploi et stimuler l'économie locale notamment dans le tourisme et les services. "La région séduit par sa beauté et il faut des investissements pour la rendre plus attractive", a enchaîné un autre citoyen pour qui il est temps que la zone d'expansion touristique d'Arzew, longtemps mise aux oubliettes, reprenne sa vocation. Avec ses dizaines de kilomètres de rivages, totalement vierges, Arzew dispose d'un "atout en or" pour le développement du tourisme, a indiqué le directeur du tourisme de la wilaya, Seif El Islam Benmansour. "Nous misons sur cette ambition pour peu qu'elle soit accompagnée de projets structurants et d'actions d'aménagement", a-t-il affirmé. La démolition, toute récente, de quatre habitations érigées en violation des règles de l'urbanisme, est un "signal fort pour mettre fin au laisser-aller dans la côte nord", a indiqué un responsable communal de la direction de la planification urbaine, Belkacem Belkheïr. R.R.
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