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Wednesday, March 23, 2011

66 % des Français soutiennent le chef de l'état Nicolas Sarkozy


Intervention militaire en Libye23 mars 2011, 06h56

Libye : 66 % des Français soutiennent Sarkozy
Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi sur la base de Solenzara (Corse). Deux Français sur trois applaudissent son action en Libye, selon notre sondage.

Chef de guerre depuis trois jours, Nicolas Sarkozy s'est rendu mardi sur la base aérienne de Solenzara (Corse-du-Sud), pour inspecter le dispositif engagé par la France dans le cadre de l'opération aérienne en Libye. Accompagné du ministre de la Défense, Gérard Longuet, il a déjeuné avec les personnels de la base et a dit « toute sa satisfaction vis-à-vis de l'ensemble des hommes et des femmes qui se sont mobilisés quand il leur a demandé », selon le chef d'état-major de l'armée de l'air, le général Jean-Paul Palomeros. Une visite en toute discrétion : pas question pour le chef de l'Etat de sembler chercher à tirer des bénéfices politiques de l'intervention militaire. Selon le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, il devrait s'exprimer sur le sujet « dans les prochains jours ».

Le 3 mars, 63 % des Français étaient contre une intervention
Bien qu'au plus bas dans les sondages de popularité, Sarkozy peut compter pour l'heure sur le soutien des Français. Selon notre sondage Ifop, 66 % d'entre eux approuvent l'action lancée à son initiative pour mettre fin à la répression sanglante de la rébellion par le régime de Kadhafi. Pourtant, les 3 et 4 mars, le rapport de forces était exactement inverse : seulement 36 % des personnes interrogées soutenaient une intervention qui était alors toute théorique, 63 % y étant hostiles. Le déclenchement des opérations a visiblement balayé ces réserves.

A l'unisson de l'opinion publique, la classe politique applaudit également, à l'exception du Front national et du Parti communiste. Un quasi-consensus confirmé mardi lors d'un débat au Parlement sur le sujet. « Nous avons suffisamment dénoncé la perte de crédibilité de la France » face aux révolutions arabes « pour ne pas manquer de saluer son engagement aux côtés du peuple libyen », a résumé le patron du groupe PS Jean-Marc Ayrault. Certes, il a épinglé au passage les « accointances passées avec Kadhafi » – Sarkozy avait déroulé le tapis rouge au leader libyen en décembre 2007 –, et soupçonné des « arrière-pensées nationales ». Sous les huées de la droite, Ayrault s'en est aussi pris aux « propos irresponsables » du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, qui « a cru devoir se féliciter de voir "le Président prendre la tête de la croisade" ». Mais « l'essentiel, aujourd'hui, n'est pas là » et « nous approuvons une opération que nous avons souhaitée » pour « défendre un peuple contre un dictateur halluciné », a-t-il affirmé.

« Le drapeau français flotte à Benghazi »
« Le drapeau français flottant dans les rues de Benghazi (fief des rebelles) est redevenu pour ce peuple le symbole de la liberté, comme il l'a été pour tant d'autres dans notre histoire », s'est ému de son côté le président du groupe Nouveau Centre, François Sauvadet, « fier de son pays ».

Pour le président (UMP) de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale, Axel Poniatowski, « il fallait sauver la population civile de Benghazi. S'il y avait eu un massacre, je ne vous dis pas ce que l'on aurait entendu... ». Pour autant, a-t-il mis en garde, « l'opération doit être relativement brève dans le temps » et « tout cela n'a de sens que si c'est relayé par un nouveau soulèvement de la population, que si les Libyens prennent leur destin en main ».

Car c'est bien là tout le pari, risqué, de cette opération : que l'opposition libyenne parvienne dans la foulée des frappes aériennes à renverser elle-même le colonel Kadhafi. Une intervention au sol en Libye est « explicitement exclue », et il ne s'agit pas pour la France de se « substituer » au « peuple libyen », a confirmé François Fillon devant les députés.

En décidant de balayer le principe de « non-ingérence » dans les affaires intérieures des pays arabes qu'il théorisait encore en janvier, Sarkozy se porte au premier rang d'une opération semée d'embûches. Maintien au pouvoir de Kadhafi malgré l'intervention internationale, division des « alliés », enlisement du conflit voire partition de la Libye, bombardement accidentel de population civile, retournement des opinions arabes, attentats terroristes en représailles contre Paris... Les pièges sont nombreux. Si Sarkozy parvient à les éviter, il verra son blason sérieusement redoré. S'il trébuche, les Français pourraient bien lui demander des comptes en 2012.

Par Christine Ollivier

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