Thursday, January 13, 2011
Maghreb ébulition réalité palpable 2011
Le Maghreb en ébulition
Y a-t-il une brèche ouverte pour la démocratie au Maghreb ? Une révolte gronde et s’amplifie en Tunisie depuis le 17 décembre 2010. Plus de cinquante morts selon les informations diffusées par les canaux des manifestants et vingts victimes reconnues officiellement par le pouvoir Tunisien. En Algérie, en moins d’une semaine, la contestation a été ficelée en occultant le débat sur l’Etat de droit, la vraie revendication du peuple Algérien.
A première vue, non ! La brutalité des forces de sécurité, l’usage des bombes lacrimogènes, puis des armes contre la moindre des manifestations, ne présagent pas d’un changement dans les moeurs des gouvernants du Maghreb. Un signe flagrant, de la rigidité des régimes Maghrebins.
Chez Ben-Ali la police et l'armée tuent quotiennement des manifestants, Les heurts entre la police et les manifestants ont touché plusieurs villes y compris la capitale. Des avocats soutenant les revendications de la jeunesse pour un droit au travail ont été arrêtés. Sans compter les dizaines de manifestants, brutalement emmenés dans les commissariats. La police du général s’en donne à fond la caisse, comme chez nous en Algérie dans les années 1980, 1990, et durant les trois années du printemps noir en 2001/2002/2003.
En Algérie la police anti-émeute est rentrée en action contre les manifestants contraints au recours de la rue pour crier leur colère contre la chèreté des denrées alimentaires et les nouvelles augmentations qui ne sont pas toutes encore révélées aux consommateurs algériens. Le pouvoir a reculé et décrété l'annulation des augmentations des denrées alimentaires après six jours d'émeutes où cinq morts sont dénombrés et des de milliards de dinars de dégats.
En Algérie les manifestations ne cessent presque jamais. Depuis des années. Chaque jour la presse rapporte des coupures de routes, des rassemblements devant les administrations, pour revendiquer, qui l’eau, le gaz, l’électricité, les routes, les écoles, etc , ou dénoncer l’incompétence et la corruption des élus. Des écrits dans la presse dénoncent aussi ces situations.
Cette fois, des manifestations se sont déclarées dans presque tout le pays. Bien sûr les sempiternelles coupures de route qui pénalisent plus les citoyens qu’elles ne dérangent le pouvoir. Ces manifestations révèlent surtout la faillite des partis politiques, la pseudo opposition inexistante sur le terrain. On a entendu des personnalités du pouvoir dénoncer l'absence des partis politiques et des manifestations pacifiques. Le pouvoir regrette-t-il d'avoir anéanti l'opposotion en la minimisant, ou l'ignorant carrément ?
La jeunesse est abandonnée à son funeste sort. Ballotée par une bureaucratie érigée en barrière franchie uniquement à coups de pots de vins. Entre le chômage, l’oisiveté, l’exil périlleuse des harragas, la vie des milliers de nos jeunes n’est pas enviable.
Au Maroc la chappe est plus lourde. Manifester pour un quelconque droit est un lèse majesté. Sauf se rassembler pour crier la marocanité du Sahara occidental devant l’ambassade de l’Algérie. Les TV Marocaines, voyant les évènements de Tunisie, n'ont pas ricané cette fois sur le sort fait au Algérien. Même Kadhafi a supprimé des taxes, craignants la contagion de cette révolte, par sentiment de culpabilité certainenement.
Les peuples ne plient jamais devant les injustices. Comme des volcans, un jour l’irruption crache le feu qui couve dans ses entrailles. Au Maghreb, les acteurs politiques, de connivence avec les pouvoirs en place tentent de produire l’image que dans cette partie de l’Afrique il ne sévit qu’une crise sociale, due au retard du développement économique et que les gouvernants s’efforcent de résorber.
La démocratisation du Maghreb est son unique planche de salut. La proximité de l’Europe joue une influence qui discrédite le pouvoir, qu’il soit Algérien, Marocain, Tunisien, Maurétanien et Libyen. Tant que la liberté d’expression n’est pas effective, le dialogue, le débat serein et contradictoire n’est pas diffusé dans les médias publics, il ne saurait plausible à quiconque de parler du respect des peuples et de la prise en charge des problèmes inhérents à la vie quotidienne et le bien être du citoyen dans la conformité et l’intégrité des lois telles que promulguées dans ces pays mêmes. Particulièrement le droit au travail.
Au Maghreb la croissance économique est une réalité palpable. Les peuples en voient les bienfaits et en exigent un équitable partage.
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