Wednesday, January 26, 2011
Etats-Unis appellent l'Egypte à lever l'interdiction de manifester 2011
La Maison Blanche a appelé mercredi l'Egypte, une de ses plus proches alliées, à lever l'interdiction de manifester, au lendemain du mouvement de contestation sans précédent qui a fait quatre morts dans ce pays. Le porte-parole de la présidence américaine, Robert Gibbs, qui s'exprimait devant les journalistes à bord de l'avion présidentiel Air Force One, a estimé qu'il était important que le gouvernement du président Hosni Moubarak se montre "réceptif" envers son peuple.
Interrogé sur le fait de savoir si l'interdiction des manifestations, prononcée par le ministère égyptien de l'Intérieur, devrait être levée, M. Gibbs a répondu: "oui, encore une fois. Nous soutenons les droits universels de réunion et d'expression. Ce sont des valeurs universelles". "L'Egypte est pour nous une alliée proche et importante, et elle continuera de l'être", a ajouté M. Gibbs, qui s'exprimait à l'occasion d'un voyage du président Obama dans le Wisconsin (nord) pour défendre son projet économique sur le terrain, au lendemain de son discours sur l'état de l'Union.
De nouveaux heurts entre manifestants et policiers ont éclaté mercredi en Egypte où les protestations se sont poursuivies malgré l'interdiction des autorités qui ont arrêté mardi au moins 500 personnes dans le pays lors d'une mobilisation sans précédent contre le président Hosni Moubarak, au pouvoir depuis trois décennies. La secrétaire d'Etat Hillary Clinton a demandé à l'Egypte de ne pas perturber le fonctionnement des réseaux sociaux sur internet.
"Nous appelons toutes les parties à faire preuve de retenue et à s'abstenir de recourir à la violence", a déclaré la ministre à la presse, à l'issue d'une rencontre mercredi avec son homologue jordanien Nasser Judeh. "Nous soutenons les droits universels du peuple égyptien, notamment la liberté d'expression, d'association et de rassemblement et nous appelons les autorités égyptiennes à ne pas empêcher les manifestations pacifiques et à ne pas bloquer les communications, particulièrement celles des réseaux sociaux", a-t-elle déclaré.
Le site spécialisé dans la surveillance d'internet Herdict.org. a indiqué mercredi qu'il était impossible de se connecter au site de socialisation Facebook en Egypte, au lendemain du blocage du site de micro-blogs Twitter. Twitter et Facebook ont joué un rôle très important lors de la révolte qui a mené en Tunisie au départ du président Ben Ali. En Egypte aussi, l'idée des manifestations a été fortement relayée, en particulier auprès des jeunes, à travers les réseaux sociaux. Mme Clinton a paru plus ferme à l'endroit du régime égyptien que la veille, lorsqu'elle avait observé que le gouvernement égyptien était "stable et à la recherche de solutions pour répondre aux besoins et aux intérêts légitimes du peuple égyptien".
Dans la nuit, la Maison Blanche a cherché à rectifier le tir en exhortant dans un communiqué le gouvernement égyptien à écouter les aspirations de sa population et à respecter les droits démocratiques. La situation en Egypte suscitait aussi l'embarras au Congrès des Etats-Unis à l'endroit d'un des pays du monde qui reçoit le plus d'aide de la part de Washington.
Interrogé à la télévision, Mitch McConnell, chef de la minorité républicaine au Sénat, s'est refusé à tout commentaire sur le régime du président Moubarak. "Tout ce que je peux dire, c'est que l'Egypte est une alliée extrêmement importante depuis Anouar el-Sadate (président égyptien de 1970 à 81) et nous suivons très attentivement ce qui se passe au Caire", s'est-il borné à déclarer. (afp)
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