Saturday, October 02, 2010
Préserver le littoral en développant l'offre touristique.
Pour la clôture des journées de l'association nationale des élus du littoral, Hervé Novelli a tenté de résoudre cette équation impossible : préserver le littoral en développant l'offre touristique.
Le flux touristique vers la Méditerranée va encore s’accélérer dans la décennie à venir. Chaque été, 300 millions de personne débarquent sur les rives de Mare Nostrum pour se croiser les doigts de pied. D’ici dix ans, ils seront 500 millions. Une richesse, certes. Pour la Corse notamment mais qui n’est pas sans danger. « L'offre touristique doit évoluer (...) mais s’inscrire aussi dans le développement durable », a prévenu hier Hervé Novelli, secrétaire d’Etat au Tourisme, lors des tables rondes de la dernière journée de l’Assemblée nationale des élus du littoral qui se tenait à Bastia. Car si la Corse fait office d’exemple pour la préservation de son littoral, elle devra également répondre aux défis de ce flux touristique en explosion.
EQUATION. Alors comment concilier la venue des touristes toujours plus nombreux, le développement économique et la préservation du littoral et de ses aires marines ? Une question qui a été mise en exergue par le secrétaire d’Etat : « Les freins que nous rencontrons aujourd’hui sont la conciliation entre l’amour de l’identité locale, la nécessité du développement durable et les impératifs économiques ». Cette équation ne peut être résolue que par « l’innovation », a plaidé Novelli.
PILOTE. Un début de réponse est apporté avec le projet Odyssea. Jean Toma, le maire de Solenzara et président de la fédération corse des ports de plaisance, en est un des responsables. Un projet pilote européen qui a retenu toute l’attention de l’Union pour la Méditerranée. « Il a été décidé par les 47 ministres du Tourisme de l’UPM (Union pour la Méditerranée, nldr) à Barcelone qu’il serait un des projets phares". Son objectif : mettre en réseau les ports de plaisance. « Lorsqu’un plaisancier arrive, il ne connaît que 10 % de l’offre touristique. Ce projet doit permettre de lui présenter un panel d’offres plus larges », explique-t-il. En résumé, garder plus longtemps le marin vacancier dans le port et lui donner envie de s’aventurer dans les terres. « Il faut rattacher l’intérieur des terres à la façade maritime ». Car les touristes viennent mais ne sont pas toujours dépensiers. Savoir le retenir devient vital. L’offre doit donc s’adapter à la demande.
CONSERVATION. Parmi les exemples cités hier comme un début de réponse, il y aussi le futur parc marin international des Bouches de Bonifacio. « Ce n’est pas un sanctuaire », a tenté de rassurer Jean-Charles Orsucci, le maire de la ville. Projet bi-national unique, sa création devient une nécessité. 4 000 navires transportant 800 000 tonnes de matières dangereuses traversent les Bouches chaque année.
Beaucoup d’idées se sont échangées durant ces jours. Restent aux élus à les mettre en pratique. Pas simple vu les nombreuses contradiction observées.
Subscribe to:
Post Comments (Atom)
No comments:
Post a Comment