Wednesday, September 22, 2010
Place à la poésie
Le domaine politico-diplomatique, bien que froid dans son verbe, tente parfois de bercer l’opinion par certaines expressions qui, au fil d’un galvaudage pavlovien, perdent de leur entrain poétique. Dans les sphères politique et médiatique, on évoque souvent l’expression «communauté internationale» ! Une expression qui, pour dans l’imaginaire collectif, devrait représenter ces milliards d’individus regroupés sous la bannière de leurs gouvernants démocratiquement élus, faisant écho, après enquêtes et sondages populaires, à leurs désirs pacifistes, impatients de rendre une justice impartiale et équitable dans chaque conflit international qui confronte tel peuple hargneux et querelleur avec son voisin récalcitrant. Rien de tel cependant. Quelle poétique vis-à-vis du sionisme ? Si Hitler était vivant, il aurait reconnu que l’idéologie sioniste avait devancé significativement l’idéologie nazie. Faits accomplis et reconnus de par le monde par ces penseurs qu’on essaye de discréditer sous l’appellation de «révisionnistes». Dans ce contexte, le conflit palestino-sioniste, c’est bien de cela qu’il s’agit, n’échappe pas à la dynamique de la «communauté internationale». Très souvent ce sont les «amis» de la Palestine qui psalmodient l’appel pressant à l’intervention salutaire, engagée, immanente et transcendante de la «communauté internationale». Parfois, ces «amis» dénoncent l’incurie de la communauté, sa partialité ; ils pleurent son impuissance et maugréent contre la lâcheté de ses dirigeants, et leur incapacité à imposer le droit international et à réprimer les méfaits de leur protégé «Israël» - l’État ethniquement pur pour «juif» seulement. Quelle rhétorique poétique ! Un poncif sur la scène Un poncif de la scène internationale gémit en citant une citation du négociateur palestinien Saeb Erekat qui parle d’un parti pris à l’époque de l’administration Clinton, en 2000 (en faveur d’«Israël»). «En suivant cette stratégie, l'administration Clinton a montré son incapacité à comprendre que les Palestiniens n'accepteront rien de moins qu'un État fondé sur les frontières de 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale.» L’administration Clinton de la «communauté internationale» souhaitait-elle vraiment comprendre les Palestiniens ? L’administration Obama désire-t-elle vraiment comprendre les Palestiniens? Et si l’on corrigeait l’essai ? Pourquoi ces intellectuels et ces «amis» de la Palestine en appellent-t-ils exclusivement aux gouvernements occidentaux en tant que médiateurs «impartiaux» ? N’ont-ils pas fait appel précédemment à la «communauté internationale» dans son ensemble ? A moins qu’il s’agisse d’un aveu non sollicité. Pour eux, la «communauté internationale», ce ne sont pas les pays pauvres, les cent dix pays non-alignés, les petits pays d’Océanie, les pays arabes, les pays à majorité musulmane, et les pays riches politiquement indépendants des pressions américaines. Bref, la seule «communauté internationale» qui vaille et dont l’opinion compte à leurs yeux, c’est une vingtaine de pays, occidentaux pour la plupart, à la remorque des Américains. Le moment ne serait-il pas venu, messieurs, de passer à un autre mode de réflexion ? Question à ne pas méditer ! C. A.
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