Sunday, September 12, 2010
Mr le Premier ministre Jean-Pierre Raffarin désigné pour l’investissement français en Algérie Une passerelle pour réactiver les relations
Le président français Nicolas Sarkozy qui fait face à une grande pression «interne» a chargé l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin d’une mission sur la coopération économique entre la France et l’Algérie et le développement des investissements dans les deux pays.
Après une position «négative» par rapport aux mesures économiques prises par le gouvernement algérien dans la LFC 2009, Paris vient apparemment de se réveiller de l’illusion qui dit que «la France reste le partenaire privilégié de l’Algérie».
Ainsi, le président français Nicolas Sarkozy, qui fait face à une grande pression «interne», a chargé l’ancien Premier ministre Jean-Pierre Raffarin d’une mission sur la coopération économique entre la France et l’Algérie et le développement des investissements dans les deux pays. Il faut savoir que la LFC 2010 confirme la position de l’Algérie sur le plan économique et l’investissement étranger. Qu’est-ce qui a changé pour que Paris décide de se rattraper ? Cette mission de Raffarin n’est-elle qu’une annonce politique ?, même si la concurrence en Algérie fait craindre à la France de perdre son «statut privilégié.
C’est mercredi dernier que
M. Raffarin a publié la lettre de mission de Sarkozy, rapportée par l’AFP, une mission qui intervient après plus d’une année de relations compliquées entre les deux paysau point où le dialogue entre les officiels n’a pas trouvé de solution. Par le biais de son Premier ministre Ahmed Ouyahia, l’Algérie a affiché son attachement à toutes les nouvelles dispositions économiques prises dans le cadre de la LFC 2009 et sur lesquelles il est impossible de revenir. En tout cas, les différentes mesures ont été une nouvelle fois confirmées et appuyées dans le cadre de la loi des finances complémentaire de 2010, publiée au Journal officiel lundi dernier.
De son côté, Paris n’a montré aucune souplesse par rapport à ses mesures, au moment où les autres partenaires de l’Algérie, notamment européens, asiatiques et autres, ont affiché leur disponibilité à travailler avec l’Algérie dans le cadre de sa nouvelle législation économique.
Il faut dire qu’avec le lancement du nouveau plan d’investissement public doté d’une enveloppe de 286 milliards de dollars, la France risque de se trouver sur la touche, alors que la solution de sortie de la crise financière mondiale est d’aller vers les autres marchés.
Ainsi, M. Sarkozy a choisi
M. Raffarin pour sauver ce qui reste à sauver des relations économiques Algéro-françaises. Dans ce cadre, l’ancien Premier ministre a expliqué dans un communiqué que «cette mission en Algérie aura pour but d’identifier et de lever les obstacles entre la France et l’Algérie pour leurs investissements économiques respectifs».
Il est à rappeler qu’avant de charger M. Raffarin de cette mission, M. Sarkozy avait fait une autre tentative. Il s’agit de l’envoi du secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, qui a été reçu à Alger par le Premier ministre Ahmed Ouyahia, les 21 février et 20 juin, pour des entretiens. Outre les différents dossiers qui fâchent entre les deux pays, cette réunion a évoqué le thème des relations économiques. Mais depuis, Paris n’a pas répondu aux conditions d’Alger.
En tout cas, le président Sarkozy a écrit dans sa lettre de mission que «les deux hommes se sont accordés sur l’opportunité de confier de part et d’autre le suivi de ces relations à une personnalité de haut niveau, dont le rôle serait notamment de coordonner la coopération économique franco-algérienne ainsi que le développement des investissements français en Algérie et algériens en France». Avant d’ajouter : «Si notre pays demeure l’un des tout premiers partenaires économiques de l’Algérie, pour autant nul acquis n’est définitif et nous devons veiller à maintenir et autant que possible accroître nos positions et marché». M. Sarkozy n’a pas manqué d’évoquer ce qu’il a appelé «des difficultés» rencontrées parfois par les entreprises françaises opérant en Algérie qui «nécessitent un accompagnement extérieur».
Selon lui, «dans ce contexte, l’intervention d’une personnalité spécifiquement chargée des relations économiques bilatérales montrera à nos partenaires algériens comme à nos entreprises la volonté de la France d’apporter un soutien concret à notre présence en Algérie».
Il est à souligner que les échanges entre les deux pays ont atteint 7,75 milliards d’euros en 2009, en recul de près de 3 milliards par rapport à 2008. Et probablement la position de la France par rapport aux mesures de la LFC 2009 y sont pour quelque chose, notamment la disposition portant le fait que «les investisseurs étrangers qui s’installent en Algérie ne peuvent détenir plus de 49% d’une société et sont tenues travailler avec un partenaire algérien majoritaire», outre les mesures relatives au transfert de la devise. Et dans la LFC de 2010, les entreprises étrangères seront soumises à plus de contrôle. Raffarin sera-t-il la solution miracle ?
Par Nacera chenafi
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