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Sunday, September 12, 2010

Elément central de la candidature turque d'adhésion à l'UE.



La Turquie aux urnes pour un référendum constitutionnel, le "oui" en tête
De Christopher Torchia-- (CP) – Il y a 9 minutes

ANKARA, Turkey — Quelque 50 millions d'électeurs turcs étaient appelés aux urnes dimanche pour se prononcer par référendum sur une réforme partielle de la Constitution de 1982, inspirée du coup d'Etat militaire de 1980. Selon les résultats annoncés par la chaîne publique TRT, portant sur 92% des bulletins dépouillés, le "oui" l'emportait par 58,5% des voix.

Le scrutin était organisé à une date anniversaire symbolique, celle du 30e anniversaire du putsch du 12 septembre 1980. Ce référendum vise selon le gouvernement d'Ankara à renforcer la démocratie et à encore mieux aligner la Constitution de 1982 sur les critère européens, élément central de la candidature turque d'adhésion à l'UE.

Le scrutin constituait également un vote de confiance pour le gouvernement AKP (parti de la justice et du développement) du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, aux commandes depuis huit ans. Mais c'est également un terrain d'affrontement entre le gouvernement, représentatif d'une classe politique et sociale montante incarnant l'islamisme modéré, et les tenants des cercles laïcs autrefois au pouvoir, qui redoutent une mise sous tutelle des tribunaux et une remise en cause de certains principes laïcs.

Ouverts dimanche matin, les bureaux de vote ont fermé à 16h (13h gmt) dans l'est du pays et à 17h (14h gmt) dans le reste de la Turquie. D'après la chaîne publique TRT, 58,5% des électeurs se sont prononcés en faveur de la révision constitutionnelle, contre 41,4% pour le "non". Les sondages ont donné ces derniers jours le "oui" en tête, à une étroite majorité.

"Ce vote est important pour la démocratie et la liberté du pays, je le considère également comme un test permettant d'aller de l'avant", a commenté M. Erdogan, qui a accompli son devoir électoral à Istanbul. Le président Abdullah Gul a de son côté voté dans la capitale Ankara, appelant le pays à l'unité. "Dans les démocraties, c'est l'opinion publique qui a le dernier mot. Je souhaite rappeler à chacun d'accueillir avec respect et maturité les résultats", a-t-il dit.

La réforme partielle de la Constitution porte sur une série de 26 amendements, qui prévoient notamment de redéfinir en profondeur les rapports entre pouvoirs politique et judiciaire. Il s'agit notamment d'augmenter le pouvoir des tribunaux civils par rapport aux tribunaux militaires, et le cas échéant d'ouvrir la voie au procès des auteurs du coup d'Etat de 1980, lequel mit fin à des années de quasi-guerre civile entre extrême gauche et extrême droite, mais déboucha sur la répression massive, la torture et les exécutions extrajudiciaires.

Les juristes estiment cependant qu'il ne sera pas possible de juger le chef d'état-major Kenan Evren et ses subordonnés directs qui prirent le pouvoir au petit matin du 12 septembre 1980.

L'opposition affirme, elle, que le gouvernement cherche surtout à augmenter la mainmise du politique sur le pouvoir juridique et craint que l'AKP, en renforçant son pouvoir, mette à mal le principe de laïcité: les tribunaux sont en effet les garants traditionnels du régime laïc fondé par Mustafa Kemal Atatürk en 1923, après l'effondrement de l'empire ottoman dans la foulée de la Première guerre mondiale, et un des piliers du système actuel.

Si le "oui" l'emporte, le nombre de juges à la Cour constitutionnelle passerait de 11 à 17. Le Conseil supérieur des juges et procureurs (HSYK, qui supervise la magistrature turque) passerait quant à lui à 22 membres, contre sept aujourd'hui. Quatre d'entre eux seraient nommés par le président.

Pour le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, ce référendum est une manière de tourner la page du coup d'Etat, et il a donc fait savoir qu'il se prononcerait pour le "oui". D'autres voient dans le "non" le moyen de frapper un grand coup contre le gouvernement actuel, dont ils craignent qu'il imprime, lentement mais sûrement, la marque de l'islam sur un régime qui s'est voulu pendant des décennies farouchement laïque. AP



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