阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Monday, September 13, 2010

L’OPEP CÉLÈBRE DEMAIN SES 50 ANS


La traversée du désert du pétrole

L’Organisation assure près de 40% de la production mondiale d’hydrocarbures et possède 70% des réserves prouvées de brut de la planète, de quoi lui assurer durablement une capacité d’influence significative.

Créée le 14 septembre 1960 pour soustraire les cours de l’or noir de la mainmise qu’exerçaient sur eux les compagnies pétrolières anglo-saxonnes, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole reste malgré tout dépendante de l’état de l’économie mondiale.
Mais qu’en est-il de l’économie algérienne depuis la descente aux enfers des prix du baril de brut en 2008? Les cours de l’or noir ont repris des couleurs. La fourchette des prix comprise entre 70 et 80 dollars est-elle réellement satisfaisante pour les pays membres de l’Opep? «Nous ne nous disons pas heureux avec un baril à 70-80 dollars, nous disons que c’est une situation confortable. Les institutions et les économistes qui suivent vraiment la reprise économique savent de quoi nous parlons, et ne vous diront pas qu’un baril à 70-80 dollars gêne la reprise», a déclaré dans une interview exclusive accordée au quotidien d’information Metro, le secrétaire général de l’Opep, Abdallah el-Badri.
L’économie de la planète, qui reste tributaire de celle des Etats-Unis, véritable locomotive de l’économie mondiale, enregistre des résultats en dents de scie. Elle a du mal à redécoller. Cela se répercute négativement sur les cours du brut. C’est ce que confirmait Adam Sieminski au début du mois de juillet 2010.
«Nous nous inquiétions depuis un certain temps du fait que le troisième trimestre puisse être très volatile sur le marché boursier et pour les prix du pétrole, avec pour moteur le ralentissement de l’activité manufacturière à la fois en Chine et aux Etats-Unis. On commence à le voir maintenant», avait estimé l’analyste de Deutsche Bank.
La tendance ne semble guère évoluer. Le marché pétrolier fait de la résistance en attendant des jours meilleurs: une augmentation de la demande mondiale. Certes, le baril ne broie plus du noir mais ce n’est pas encore la fête. La crise financière internationale, qui a plongé l’économie mondiale dans une sévère récession jamais atteinte depuis 1929, n’a pas épargné non plus les marchés pétroliers.
L’économie algérienne qui dépend à plus de 98% de ses recettes engrangées, notamment grâce à ses exportations en hydrocarbures, a tremblé lorsque les prix du brut, qui avaient atteint un record historique en franchissant la barre des 147 dollars le 11 juillet 2008, se sont retrouvés, cinq mois après, en décembre 2008, à 32,40 dollars.
Aussi, les milieux officiels, notamment certains membres du gouvernement, soutenaient que l’Algérie, du fait que son système bancaire était déconnecté du système financier international, serait épargnée.
Peine perdue puisque la dégringolade des prix du pétrole allait porter un sérieux coup à une extraordinaire embellie financière due essentiellement à une flambée exceptionnelle des prix du baril de pétrole.
Les recettes pétrolières, qui avaient affiché de manière insolente quelque 78 milliards de dollars en 2008, n’ont atteint que 44,3 milliards de dollars en 2009, soit une chute de 42%. En ce qui concerne l’année 2010, l’Algérie table sur des revenus qui oscilleraient autour des 50 milliards de dollars. Un objectif qui devrait être largement atteint si les cours de l’or noir se maintenaient dans une fourchette comprise entre 70 et 75 dollars. Ce qui représente un manque à gagner de près de 100 milliards de dollars par rapport à 2008.
L’économie algérienne est minée par son imposante facture des importations qui tourne autour des 40 milliards de dollars. Une véritable saignée. Le discours présidentiel avait, de toutes les façons, annoncé l’avènement d’une période de vaches maigres.
«Nous allons faire face au séisme économique qui se prépare et à ses répliques préjudiciables, en premier lieu, aux économies faibles des pays en développement», avait averti le Président Abdelaziz Bouteflika à travers son allocution prononcée à l’occasion de la célébration du 54e anniversaire du déclenchement de la Révolution (1er Novembre 1954).
Pour éviter une telle mésaventure il n’existe pas trente-six alternatives.
«Notre souci majeur est de substituer à la manne pétrolière la valeur ajoutée du travail productif sur les plans matériel, intellectuel et technologique, et ce en puisant dans des alternatives à rechercher dans l’agriculture et les industries diverses, notamment les industries de transformation et en accordant davantage d’intérêt aux services et aux sources d’énergie autres que les hydrocarbures», a souligné le premier magistrat du pays il y a bientôt deux ans. Depuis, la conjoncture n’a point changé.
A travers la LFC de 2009 l’Exécutif a pris des décisions qui doivent tendre à alléger la facture des importations. Force est de constater que la faille réside dans l’inexistence d’une économie productrice de richesses.
L’Algérie doit compter pour encore certainement quelques années sur ses exportations de pétrole et des prix compris, au moins, entre 70 et 80 dollars pour garantir l’équilibre de sa balance financière.

Mohamed TOUATI

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