Saturday, August 21, 2010
Proche-Orient Mr le président Barack Obama attise l'espoir
PAR MATTHIEU VERRIER
Proche-Orient : Obama attise l'espoir
L'espoir n'est jamais complètement éteint. Même au Proche-Orient. Souffler sur les cendres laissées par les tirs de roquettes du Hamas et les opérations de l'armée israélienne permet parfois de découvrir une braise susceptible de ranimer la foi en la paix.
Barack Obama reprend le flambeau de ces présidents américains qui ont tenté de réconcilier les deux peuples. Sa secrétaire d'État, Hillary Clinton, a invité hier Israéliens et Palestiniens à rouvrir les négociations - rompues fin 2008 - directement. La rencontre, à l'initiative du Quartette (États-Unis, Russie, Europe, ONU) doit se tenir le 2 septembre à Washington.
Depuis 2001, le dossier du Proche-Orient se perd sous la pile, dans le Bureau ovale. Al-Qaïda, Afghanistan, Irak... tant d'équations insolubles, mais prioritaires pour une Amérique d'abord préoccupée - qui ne le serait pas ? - par ses boys. George Bush, en quête d'une postérité reluisante, n'a investi la question qu'en fin de mandat.
Dès son arrivée à la Maison-Blanche, Barack Obama a reconnu la place centrale du conflit israélo-palestinien dans la stabilité du Moyen-Orient.
L'administration démocrate a donc tenté la médiation. Et veut maintenant accélérer le processus. Le lauréat du prix Nobel de la paix doit justifier sa palme... a posteriori.
Mais l'actualisation de la belle photographie obtenue par Bill Clinton reste introuvable. L'ancien président avait réuni pour une poignée de mains Yitzhak Rabin et Yasser Arafat en 1993, en très grande partie grâce à son prédécesseur, George Bush père.
Les deux hommes négociant la paix étaient à la fois forts dans leur camp respectif, et volontaires.
Aujourd'hui, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, refuse l'apaisement. Il entend poursuivre l'extension des colonies après la fin du moratoire, le 26 septembre.
De son côté, Mahmoud Abbas, n'a toujours pas retrouvé de crédit ni de pouvoir depuis la prise de contrôle de Gaza par le Hamas, en 2007. L'organisation islamique a, elle, rejeté les négociations directes.
Barack Obama a multiplié les gestes envers le monde arabe et n'a pas hésité à morigéner Israël à plusieurs reprises. Le président veut gommer l'image trop pro-israélienne de son pays et retrouver une force de persuasion.
Mais la tâche s'annonce ardue. Outre le manque de légitimité de Mahmoud Abbas, de nombreuses embûches restent à éviter. La colonisation, les frontières, le statut de Jérusalem sont autant de sources de crispations. Hillary Clinton espère un accord dans un an. Il faudra pour cela que les parrains américains des pourparlers sachent faire bouger les lignes. Laissons l'espoir, bien utile, se ranimer une nouvelle fois.
Depuis 2001, le dossier du Proche-Orient se perd dans le Bureau ovale. Al-Qaïda, Afghanistan, Irak... tant d'équations insolubles, mais prioritaires.
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