Saturday, August 28, 2010
Algérie préparer la zone de libre-échange en 2017
L’Europe ouvrira ses portes en 2017
Pas moins de 64 millions d’euros sont octroyés par l’Union européenne à l’Algérie pour préparer la zone de libre-échange en 2017.
Français, Tunisiens et membres de la Commission européenne, se sont retrouvés hier à Alger pour expliquer les vertus d’une certification des produits algériens. Un atelier thématique sur les Accords pour l’évaluation de la conformité et l’acceptation des produits industriels a effectivement eu lieu à l’hôtel Sheraton d’Alger.
C’est l’Unité de gestion du programme d’appui à la mise en oeuvre de l’Accord d’association qui a été à l’origine de cette initiative. L’assistance était composée des responsables d’organismes ayant tous, dans leur rayon d’action, la thématique de la qualité. C’est le cas pour l’Office algérien d’accréditation ou de l’Organisme de métrologie légale qui sont sous tutelle du ministère de l’Industrie. Des responsables du ministère du Commerce étaient aussi présents ainsi que ceux de responsables du contrôle de la qualité, à l’instar du Laboratoire national de contrôle des travaux publics. L’expérience de la Tunisie dans le domaine de la reconnaissance mutuelle avec l’Union européenne a été déclinée par Mme Noura Laroussi Ben Lazreg, directrice générale des industries manufacturières au ministère de l’Industrie, de l’Energie et des PME. Du côté français, c’est à M.Christian Wendling qu’est revenu la tâche d’expliquer le cycle de préparation d’accords d’évaluation. Il occupe la fonction de directeur de coopération et des projets internationaux auprès de l’Association française de normalisation. Des explications ont aussi été données par M.Aïssa Zelmati, directeur de l’Unité de gestion du programme d’appui à la mise en oeuvre de l’Accord d’association. Tous ont insisté sur le fait que l’observance des règles de qualité facilitera l’exportation des produits algériens, non seulement vers l’Union européenne, mais également vers d’autres régions comme l’Amérique du Nord: les normes européennes et américaines étant quasiment identiques. C’est aussi un moyen de protéger la santé du consommateur local. En outre, il se peut que des entreprises étrangères installées en Algérie décident de ne traiter qu’avec des homologues garantissant une qualité irréprochable des produits. Il n’est pas étonnant qu’il soit exigé des normes européennes.
Cet atelier affiche alors l’objectif de sensibiliser les administrations concernées et les opérateurs économiques par l’exportation des produits industriels vers l’Union européenne des bénéfices et implications de la signature d’accords d’acceptation. La circulation des produits entre l’Algérie et l’Union européenne n’en sera que plus facilitée. L’événement a aussi été l’occasion de présenter le projet de jumelage du ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements pour le renforcement de l’infrastructure qualité en Algérie. De cette manière, il sera possible d’améliorer la compétitivité des produits algériens dans les marchés internationaux et faciliter leur accès au marché de l’Union européenne. Ce projet de jumelage est d’un montant d’un million d’euros. Il a été validé par l’Unité de gestion du programme. Selon nos sources, il suit actuellement son cycle habituel en vue de sa validation par l’Union européenne. Les procédures sont trop longues, soulignent des membres des organismes algériens, présents à la rencontre. Ils soulignent aussi qu’une partie trop importante de ce financement ne bénéficie pas directement à son objet initial. Les honoraires des experts et les frais de gestion sont aussi importants. Certains admettent, que ce n’est pas le financement qui est important au vu des potentialités dont dispose l’Algérie, mais plutôt l’expertise européenne afin d’être prêt à s’intégrer dans la zone de libre-échange avec l’Union européenne en 2017.
Ahmed MESBAH
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