La réforme de Wall Street bien accueillie par la presse américaine .La réforme bancaire et financière adoptée le 15 juillet par le Congrès des Etats-Unis fait la "une" de la presse américaine, qui souligne une grande victoire législative. "Le Sénat vote une réforme radicale de la régulation financière", rapporte le Los Angeles Times. "Une victoire majeure", après celle de l'assurance-santé en mars dernier, ajoute le journal."Obama fait voter l'ordre du jour malgré les risques politiques", applaudit le New York Times, qui félicite le président pour son courage. "Si le vote de la réforme de la régulation financière prouve une chose à propos du président Obama, c'est ça : il sait comment faire passer de grands projets de lois malgré un Congrès rebuté." Le texte a été voté à 60 voix contre 39.
"LA PLUS AMBITIEUSE RÉGULATION FINANCIÈRE DEPUIS 1930"
Le journal poursuit, toujours enthousiaste : "Durant les dix-huit derniers mois, Barack Obama et le Congrès démocrate ont réalisé des avancées considérables en faisant voter ce qui pourrait être l'ordre du jour le plus ambitieux depuis des décennies."
USA Today accueille lui aussi le projet de loi comme "la plus ambitieuse régulation financière depuis 1930", avant de détailler les nouveautés mises en place. Le Washington Post parle d'une "nouvelle ère de la régulation financière". Un blogueur sur le site du Time, s'enflamme : "Ce n'est que le commencement", promet-il. "Quand Obama aura promulgué la loi la semaine prochaine, la réforme financière rejoindra la réforme de l'assurance-santé et le plan de relance au rang des grandes initiatives démocrates votées par le Congrès."
Le New York Times nuance quelque peu la victoire en rappelant la situation morose du pays dans laquelle s'inscrit le vote : "Alors qu'il [Barack Obama, ndlr] gagne au Congrès, il perd des soutiens parmi ses électeurs dans un contexte économique perturbé, et il pourrait être forcé de revoir ses ambitions à la baisse." Entre le taux de chômage qui flirte avec les 10 % et les critiques sur la gestion de la marée noire dans le golfe du Mexique, la popularité du président est en berne dans les sondages.
LA PRESSE CONSERVATRICE NUANCE LE SUCCÈS
Seule la presse conservatrice réserve un accueil plutôt froid à la nouvelle législation. Une chroniqueuse du Wall Street Journal raille l'enthousiasme de ces journaux : "La presse acclame une nouvelle grande victoire de Barack Obama, l'une de ces victoires qui autorise le président à se vanter de respecter son ordre du jour et offre aux démocrates une 'réforme' sur laquelle surfer jusqu'aux élections de mi-mandat", écrit Kimberley Strassel.
"Cette loi est chargée d'incertitudes et regorge de régulations coûteuses pour les petites entreprises", accuse la chroniqueuse, qui doute de l'accueil réservé par les Américains à la nouvelle législation. "La question n'est plus de savoir si la Maison Blanche sait conclure une vente. Son problème est que le pays n'aime pas ce qu'elle vend", affirme-t-elle.
Même son de cloche sur le site de la chaîne conservatrice Fox News pour qui "la loi n'apporte pas de remède rapide" mais livre seulement "des ordonnances aux instances de régulation". L'article détaille les faiblesses du texte de 390 000 mots ("la moitié de la bible du roi James"), avant de conclure que "l'impact concret ne se fera sentir que dans plusieurs années".
Marianne Rigaux
"LA PLUS AMBITIEUSE RÉGULATION FINANCIÈRE DEPUIS 1930"
Le journal poursuit, toujours enthousiaste : "Durant les dix-huit derniers mois, Barack Obama et le Congrès démocrate ont réalisé des avancées considérables en faisant voter ce qui pourrait être l'ordre du jour le plus ambitieux depuis des décennies."
USA Today accueille lui aussi le projet de loi comme "la plus ambitieuse régulation financière depuis 1930", avant de détailler les nouveautés mises en place. Le Washington Post parle d'une "nouvelle ère de la régulation financière". Un blogueur sur le site du Time, s'enflamme : "Ce n'est que le commencement", promet-il. "Quand Obama aura promulgué la loi la semaine prochaine, la réforme financière rejoindra la réforme de l'assurance-santé et le plan de relance au rang des grandes initiatives démocrates votées par le Congrès."
Le New York Times nuance quelque peu la victoire en rappelant la situation morose du pays dans laquelle s'inscrit le vote : "Alors qu'il [Barack Obama, ndlr] gagne au Congrès, il perd des soutiens parmi ses électeurs dans un contexte économique perturbé, et il pourrait être forcé de revoir ses ambitions à la baisse." Entre le taux de chômage qui flirte avec les 10 % et les critiques sur la gestion de la marée noire dans le golfe du Mexique, la popularité du président est en berne dans les sondages.
LA PRESSE CONSERVATRICE NUANCE LE SUCCÈS
Seule la presse conservatrice réserve un accueil plutôt froid à la nouvelle législation. Une chroniqueuse du Wall Street Journal raille l'enthousiasme de ces journaux : "La presse acclame une nouvelle grande victoire de Barack Obama, l'une de ces victoires qui autorise le président à se vanter de respecter son ordre du jour et offre aux démocrates une 'réforme' sur laquelle surfer jusqu'aux élections de mi-mandat", écrit Kimberley Strassel.
"Cette loi est chargée d'incertitudes et regorge de régulations coûteuses pour les petites entreprises", accuse la chroniqueuse, qui doute de l'accueil réservé par les Américains à la nouvelle législation. "La question n'est plus de savoir si la Maison Blanche sait conclure une vente. Son problème est que le pays n'aime pas ce qu'elle vend", affirme-t-elle.
Même son de cloche sur le site de la chaîne conservatrice Fox News pour qui "la loi n'apporte pas de remède rapide" mais livre seulement "des ordonnances aux instances de régulation". L'article détaille les faiblesses du texte de 390 000 mots ("la moitié de la bible du roi James"), avant de conclure que "l'impact concret ne se fera sentir que dans plusieurs années".
Marianne Rigaux
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