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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Monday, June 21, 2010

M. Gerard J. van Epen, ambassadeur spécial de la Hollande à l’UPM, à LIBERTÉ


L’Algérie a tout à gagner dans cet espace méditerranéen


Très optimiste, le diplomate néerlandais croit réellement en la concrétisation de l’Union pour la Méditerranée, et refuse tout esprit défaitiste, même si certains problèmes, comme celui d’Israël qui était derrière le report du sommet de Barcelone, prévu au début du mois en cours, n’arrivent pas à être solutionnés.
Au cours de sa visite hier au siège de Liberté, M. Gerard J. van Epen, l’ambassadeur spécial des Pays-Bas au sein de l’Union pour la Méditerranée, a bien voulu nous entretenir sur sa perception de cet espace méditerranéen, qui n’arrive pas encore à atteindre sa vitesse de croisière. D’emblée, le diplomate hollandais affichera son optimisme sans limites quant à la concrétisation de l’UPM qui entre, selon lui, dans le cadre de “la politique de bon voisinage entre l’Union européenne et les pays de la rive sud de la Méditerranée, notamment l’Algérie”. À ce titre, il affirmera que “l’Algérie a tout à gagner dans l’UPM, sur tous les plans”. M. Gerard J. van Epen indiquera que cette union “permettra à l’UE et à l’Algérie de raffermir leurs relations dans différents domaines, car ce sera un canal supplémentaire de dialogue entre les deux parties”. “Après l’approche bilatérale entre l’UE et l’Algérie, l’UPM permettra une approche multilatérale, car l’une ne peut aller sans l’autre”, soulignera notre interlocuteur. Interrogé sur la lenteur qui caractérise le lancement de cette institution, l’ambassadeur batave estimera que cela n’est que conjoncturel et qu’il faut prendre le temps de construire l’UPM sur de bonnes bases. Pour illustrer cette vision, il dira que “la construction d’un immeuble ne se fait pas en un jour ni en un an, il faut davantage de temps pour bien le faire pour s’assurer de sa solidité”. D’après lui, aucun pays ne peut aujourd’hui s’isoler et travailler seul au moment où la globalisation mondiale impose une coopération multilatérale. M. van Epen expliquera qu’au sein des 43 membres de l’UPM, “chaque pays a ses particularités économiques, historiques, culturelles et politiques, d’où la nécessité de consacrer encore plus de temps pour rapprocher les positions des uns de celles des autres”. “C’est un projet à long terme qu’il faut mener à bien dans l’intérêt de tous”, ajoutera-t-il. Pour en revenir aux causes de blocage, il déclarera que le meilleur moyen d’avancer est de séparer le politique du technique. À ce titre, il citera pour l’exemple la dernière réunion de l’UPM sur l’eau, qui avait échoué à cause du différend israélo-palestinien. “Le dialogue politique doit se tenir en parallèle et laisser les technocrates faire leur travail et progresser dans les dossiers purement techniques”, insistera M. Gerard J. van Epen. Il dira que ceci est valable, notamment pour la question du conflit israélo-arabe que seuls les politiques pourront régler. Il nous révélera que la cause directe du report du sommet de Barcelone est le problème existant entre la Turquie et Chypre, et non le problème israélo-palestinien, tout en admettant que des pays arabes avaient menacé de boycotter la réunion en cas de participation du ministre israélien des affaires étrangères, l’extrémiste Avigdor Liebermann. Néanmoins, il précisera qu’“il faut éviter tout esprit défaitiste pour que le projet méditerranéen aboutisse, car c’est dans l’intérêt de tous ses membres”. Interpellé sur la montée de la xénophobie en Hollande comme cela a été montré par les résultats des dernières élections législatives, le responsable néerlandais estimera que les électeurs qui ont voté pour le parti de Gert Wilders ne l’ont fait que parce que cette formation politique représente actuellement l’opposition dans son pays. Pour lui, c’est “la conséquence d’un mécontentement populaire avec la manière de faire la politique, et non un regain de xénophobie aux Pays-Bas”.

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