Lundi 21 juin 2010 Portail Algérien des ÉNERGIES RENOUVELABLES
Les trois pays du Maghreb envisagent d’unifier la tarification électrique. Ce qui pourrait pousser les prix du kilowatt/heure à la hausse en Algérie.
Dans une conférence de presse animée hier, à l’issue du Conseil ministériel maghrébin consacré à l’intégration des marchés électriques des trois pays du Maghreb — Algérie, Maroc et Tunisie — au marché de l’Union européenne (UE), le commissaire européen chargé de l’Énergie, Gunther Oettinger, a centré sa déclaration sur le projet très ambitieux d’alimentation de l’Europe en énergie électrique à partir de centrales solaires implantées au Maghreb connectées à des lignes de transport reliées à l’Europe via des câbles sous-marins. En préambule, il a tenu à adresser un message qu’il considère comme important : l’orientation affichée de l’UE et du Maghreb vers le développement des énergies renouvelables. “Les trois pays du Maghreb souhaitent un partenariat renforcé dans l’énergie et l’industrie. Le partenariat dans le domaine du pétrole et du gaz va être complété par une nouvelle dimension : les énergies renouvelables. Les pays du Maghreb vont produire de l’énergie solaire. L’électricité produite par ces moyens sera non seulement utilisée dans le Maghreb, mais également en Europe. Hier, nous avons parlé d’un projet-pilote très concret. On doit réaliser un nombre important d’infrastructures (des centrales solaires) du Maroc jusqu’au Moyen-Orient, d’un côté, et, de l’autre, du Portugal à la Grèce. Pour créer cet espace, il faut créer des infrastructures très modernes, très puissantes. C’est un défi au niveau politique, au niveau économique.” Allusion au projet Desertec. “Les pays du Maghreb sont prêts à prendre part à ce projet à travers la réalisation d’une partie de ces infrastructures. La Commission européenne accorde un intérêt à ce projet. Nous voulons tous faire le nécessaire pour que dans les années qui viennent, nous allons réaliser ce projet ambitieux (d’interconnexion entre le Maghreb et l’Europe à travers des câbles sous-marins alimentés en amont par des centrales solaires au Maroc, en Algérie et en Tunisie). Nous (l’UE) soutenons le projet Desertec”, a-t-il souligné. Sur sa concrétisation, le commissaire européen à l’Énergie évoquera l’appui public à ce projet.
Le gouvernement allemand agit pour concrétiser le projet Desertec “C’est un projet initié par notre économie (projet initié par des entreprises allemandes). Il est initié (précisément) par de grandes sociétés européennes spécialisées en électricité, notamment allemandes et espagnoles. Ce projet sera complété par une participation des pouvoirs publics pour arriver à sa réalisation technique et financière. Ce n’est pas un projet privé. Il sera réalisé uniquement s’il trouve un écho auprès des gouvernements. Je vais m’engager pour le réaliser dans l’intérêt des pays maghrébins et européens. Tout reste à faire, de la planification jusqu’au financement.” À noter que Cevital, le premier groupe privé algérien, fait partie du groupe d’entreprises internationales engagées dans le projet Desertec, dont le coût est estimé à 400 milliards d’euros. Quant à la position de l’Algérie, elle n’y est pas, à première vue, opposée. “Nous nous intéressons au développement de l’énergie solaire. Nous étudierons tous les projets non seulement au niveau régional, mais également au niveau de l’Union européenne”, a répondu le ministre de l’Énergie et des Mines Youcef Yousfi. Sur le différentiel des prix de l’énergie dans les pays du Maghreb, une potentielle contrainte à ce projet, Youcef Yousfi, le ministre de l’Énergie et des Mines, a déclaré que l’important est d’étudier aujourd’hui l’harmonisation de la tarification dans les échanges commerciaux d’électricité entre les trois pays du Maghreb. “Dans une seconde étape, nous étudierons l’harmonisation de la tarification de l’électricité dans les pays du Maghreb”, a-t-il ajouté. Dans un tel projet, on s’acheminerait à moyen terme sur des prix plus libres du kilowatt/heure, induisant une révision à la hausse des prix de l’électricité en Algérie. Tel pourrait être le prix de l’harmonisation des tarifications.
Signature de l’accord de partenariat entre l’Algérie et l’UE : Gunther H. Oettinger optimiste Sur les préalables, “la formation constitue une composante essentielle du projet dans la mesure où il intervient sur le niveau des connaissances et les compétences. Le dialogue a été instauré entre les trois pays sur un sujet aussi complexe”, a insisté Youcef Yousfi, mettant en relief l’importance des ressources humaines et de l’expertise dans la réussite de ce projet. Quant à l’accord de partenariat entre l’Algérie et l’UE, le commissaire européen chargé de l’Énergie a répondu sur un ton optimiste : “J’ai discuté hier avec le ministre de l’Énergie algérien Youcef Yousfi sur les relations entre l’Union européenne et l’Algérie en matière d’énergie. Je suis convaincu que dans les mois à venir, nous allons clarifier les questions qui sont ouvertes et que nous arriverons à signer un mémorandum of undestanding (arrangement préliminaire) suivi d’une convention (accord) sur les questions politiques, les questions énergétiques. L’Algérie a intérêt à un consensus sur les questions énergétiques avec l’UE.” La conclusion de cet accord traîne, rappelons-le, en raison de divergences entre les deux parties. À noter que la réunion du Conseil des ministres de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie sur le projet d’intégration progressive des marchés des trois pays du Maghreb au marché intérieur de l’électricité de l’UE a été sanctionnée par l’adoption d’une déclaration ministérielle (Déclaration d’Alger) et d’un plan d’action à moyen terme 2010-2015. Les ministres ont confirmé, dans la Déclaration d’Alger, leur volonté de poursuivre les réformes de leurs secteurs énergétiques nationaux et de mettre à profit la coopération bilatérale et multilatérale entre leurs pays respectifs et l’Union européenne afin de mener à bien les réformes et de développer leurs secteurs énergétiques nationaux. Les ministres se sont engagés à poursuivre les actions visant l’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires, des conditions techniques et économiques pour la création d’un marché viable de l’électricité dans et entre les trois pays du Maghreb et son intégration à celui de l’Union européenne. Quant au plan d’action 2010-2015, adopté par le Conseil des ministres, il prévoit notamment “l’harmonisation des cadres législatifs permettant l’intégration progressive des marchés de l’électricité de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie au marché intérieur de l’Union européenne, le développement des marchés de l’électricité, la promotion du développement des énergies renouvelables dans le cadre d’un développement durable dans la région du Maghreb.”
Liberté
Les trois pays du Maghreb envisagent d’unifier la tarification électrique. Ce qui pourrait pousser les prix du kilowatt/heure à la hausse en Algérie.
Dans une conférence de presse animée hier, à l’issue du Conseil ministériel maghrébin consacré à l’intégration des marchés électriques des trois pays du Maghreb — Algérie, Maroc et Tunisie — au marché de l’Union européenne (UE), le commissaire européen chargé de l’Énergie, Gunther Oettinger, a centré sa déclaration sur le projet très ambitieux d’alimentation de l’Europe en énergie électrique à partir de centrales solaires implantées au Maghreb connectées à des lignes de transport reliées à l’Europe via des câbles sous-marins. En préambule, il a tenu à adresser un message qu’il considère comme important : l’orientation affichée de l’UE et du Maghreb vers le développement des énergies renouvelables. “Les trois pays du Maghreb souhaitent un partenariat renforcé dans l’énergie et l’industrie. Le partenariat dans le domaine du pétrole et du gaz va être complété par une nouvelle dimension : les énergies renouvelables. Les pays du Maghreb vont produire de l’énergie solaire. L’électricité produite par ces moyens sera non seulement utilisée dans le Maghreb, mais également en Europe. Hier, nous avons parlé d’un projet-pilote très concret. On doit réaliser un nombre important d’infrastructures (des centrales solaires) du Maroc jusqu’au Moyen-Orient, d’un côté, et, de l’autre, du Portugal à la Grèce. Pour créer cet espace, il faut créer des infrastructures très modernes, très puissantes. C’est un défi au niveau politique, au niveau économique.” Allusion au projet Desertec. “Les pays du Maghreb sont prêts à prendre part à ce projet à travers la réalisation d’une partie de ces infrastructures. La Commission européenne accorde un intérêt à ce projet. Nous voulons tous faire le nécessaire pour que dans les années qui viennent, nous allons réaliser ce projet ambitieux (d’interconnexion entre le Maghreb et l’Europe à travers des câbles sous-marins alimentés en amont par des centrales solaires au Maroc, en Algérie et en Tunisie). Nous (l’UE) soutenons le projet Desertec”, a-t-il souligné. Sur sa concrétisation, le commissaire européen à l’Énergie évoquera l’appui public à ce projet.
Le gouvernement allemand agit pour concrétiser le projet Desertec “C’est un projet initié par notre économie (projet initié par des entreprises allemandes). Il est initié (précisément) par de grandes sociétés européennes spécialisées en électricité, notamment allemandes et espagnoles. Ce projet sera complété par une participation des pouvoirs publics pour arriver à sa réalisation technique et financière. Ce n’est pas un projet privé. Il sera réalisé uniquement s’il trouve un écho auprès des gouvernements. Je vais m’engager pour le réaliser dans l’intérêt des pays maghrébins et européens. Tout reste à faire, de la planification jusqu’au financement.” À noter que Cevital, le premier groupe privé algérien, fait partie du groupe d’entreprises internationales engagées dans le projet Desertec, dont le coût est estimé à 400 milliards d’euros. Quant à la position de l’Algérie, elle n’y est pas, à première vue, opposée. “Nous nous intéressons au développement de l’énergie solaire. Nous étudierons tous les projets non seulement au niveau régional, mais également au niveau de l’Union européenne”, a répondu le ministre de l’Énergie et des Mines Youcef Yousfi. Sur le différentiel des prix de l’énergie dans les pays du Maghreb, une potentielle contrainte à ce projet, Youcef Yousfi, le ministre de l’Énergie et des Mines, a déclaré que l’important est d’étudier aujourd’hui l’harmonisation de la tarification dans les échanges commerciaux d’électricité entre les trois pays du Maghreb. “Dans une seconde étape, nous étudierons l’harmonisation de la tarification de l’électricité dans les pays du Maghreb”, a-t-il ajouté. Dans un tel projet, on s’acheminerait à moyen terme sur des prix plus libres du kilowatt/heure, induisant une révision à la hausse des prix de l’électricité en Algérie. Tel pourrait être le prix de l’harmonisation des tarifications.
Signature de l’accord de partenariat entre l’Algérie et l’UE : Gunther H. Oettinger optimiste Sur les préalables, “la formation constitue une composante essentielle du projet dans la mesure où il intervient sur le niveau des connaissances et les compétences. Le dialogue a été instauré entre les trois pays sur un sujet aussi complexe”, a insisté Youcef Yousfi, mettant en relief l’importance des ressources humaines et de l’expertise dans la réussite de ce projet. Quant à l’accord de partenariat entre l’Algérie et l’UE, le commissaire européen chargé de l’Énergie a répondu sur un ton optimiste : “J’ai discuté hier avec le ministre de l’Énergie algérien Youcef Yousfi sur les relations entre l’Union européenne et l’Algérie en matière d’énergie. Je suis convaincu que dans les mois à venir, nous allons clarifier les questions qui sont ouvertes et que nous arriverons à signer un mémorandum of undestanding (arrangement préliminaire) suivi d’une convention (accord) sur les questions politiques, les questions énergétiques. L’Algérie a intérêt à un consensus sur les questions énergétiques avec l’UE.” La conclusion de cet accord traîne, rappelons-le, en raison de divergences entre les deux parties. À noter que la réunion du Conseil des ministres de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie sur le projet d’intégration progressive des marchés des trois pays du Maghreb au marché intérieur de l’électricité de l’UE a été sanctionnée par l’adoption d’une déclaration ministérielle (Déclaration d’Alger) et d’un plan d’action à moyen terme 2010-2015. Les ministres ont confirmé, dans la Déclaration d’Alger, leur volonté de poursuivre les réformes de leurs secteurs énergétiques nationaux et de mettre à profit la coopération bilatérale et multilatérale entre leurs pays respectifs et l’Union européenne afin de mener à bien les réformes et de développer leurs secteurs énergétiques nationaux. Les ministres se sont engagés à poursuivre les actions visant l’harmonisation des cadres législatifs et réglementaires, des conditions techniques et économiques pour la création d’un marché viable de l’électricité dans et entre les trois pays du Maghreb et son intégration à celui de l’Union européenne. Quant au plan d’action 2010-2015, adopté par le Conseil des ministres, il prévoit notamment “l’harmonisation des cadres législatifs permettant l’intégration progressive des marchés de l’électricité de l’Algérie, du Maroc, de la Tunisie au marché intérieur de l’Union européenne, le développement des marchés de l’électricité, la promotion du développement des énergies renouvelables dans le cadre d’un développement durable dans la région du Maghreb.”
Liberté
No comments:
Post a Comment