Afin de remédier à la baisse drastique des IDE
Le gouvernement compte alléger les lois sur l'investissement étranger
La baisse drastique des investissements directs étrangers (IDE), surtout les plus consistants, en Algérie, durant l'année 2009, est due dans une certaine mesure, à la crise financière mondiale, mais aussi aux conditions rigoureuses imposées, ainsi que la lenteur des procédures administratives. Le chiffre relatif aux déclarations de projets d'investissements étrangers en 2009, révélé récemment par l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) alors qu'ils étaient au nombre de 65 en 2008, confirme, selon les responsables de cette agence, la détérioration du climat d'accueil des investissements étrangers en Algérie. L'incrimination des nouvelles mesures prises par l'Algérie en matière d'entrée des capitaux étrangers à la faveur des dispositions de la loi de finances complémentaire pour 2009, a fusé alors dans les milieux d'affaires, car ces mesures ont, non seulement réduit le flux des IDE, mais également les investissements des opérateurs nationaux en favorisant les petits projets. L'assouplissement des conditions d'investissement pour les étrangers, s'impose donc. Après le durcissements des conditions et procédures d'investissement, apportée par la LFC 2009, l'Algérie doit remédier à la situation, d'autant plus que les opérateurs étrangers ont manifesté leurs appréhensions quant aux réelles motivations des autorités algériennes à durcir les conditions d'accueil des IDE, alors qu'elles cherchent à tout prix à attirer encore plus d'investissements. Mais, selon les informations recueillies par le quotidien électronique TSA, les autorités algériennes ont bien pris conscience de ce problème et elles tentent, d'ores et déjà, d'y remédier. Et cela à travers l'élaboration d'une batterie de mesures destinées à alléger les lois sur les investissements étrangers. Selon les informations relayées par la même source, l'obligation d'obtenir l'accord du Conseil national de l'investissement (CNI) pour tout projet impliquant des étrangers devrait être supprimée dans la loi de finances complémentaires (LFC10) pour 2010, en cours préparation. Actuellement, faut-il le rappeler, tous les projets d'investissement impliquant des étrangers doivent avoir l'aval du CNI. "Or, cette obligation a créé un véritable embouteillage et a bureaucratisé l'acte d'investir. Beaucoup de projets sont en retard et de nombreux investisseurs nationaux et étrangers se plaignent", explique la même source. Le gouvernement compte revenir à l'ancienne réglementation. Le CNI examinerait alors uniquement les grands projets d'intérêt stratégique et national. L'éventuelle suppression de l'obligation de passer systématiquement par le CNI constituerait un bon signal envoyé par le gouvernement aux investisseurs étrangers, après plusieurs mois de relations difficiles entre les deux parties. Depuis la promulgation de la loi de finances complémentaire 2009, aucun grand projet d'investissement étranger en Algérie n'a été concrétisé. Il convient de signaler, dans ce sens, que les reproches de l'Algérie à l'égard de la médiocrité des IDE européens, appelés à être accélérés dans le cadre de l'accord d'association Algérie-UE, ont été justifiés par les contraintes de ces mesures, d'où la prise de conscience de l'Algérie quant à revoir les mesures les plus contraignantes pour attirer les investissements, européens notamment. Car, les IDE sont souvent présentés comme un objectif principal à atteindre et une solution pour la création d'emplois.Yazid F.
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