Une centaine d’associations exigent un "revenu d'existence", qui soit au niveau du Smic.
Ils sont handicapés mais ils ne veulent être "ni pauvres ni soumis". A l’appel du collectif du même nom, des manifestations sont organisées samedi un peu partout en France. Avec une revendication principale : la mise en place d’un "revenu d'existence" pour les personnes handicapées ou malades, qui soit au niveau du Smic.
Le ministre du Travail, Eric Woerth, et la secrétaire d'Etat à la Famille, Nadine Morano, ont affirmé de concert samedi qu'ils tiendraient l'engagement présidentiel d’augmenter de 25% l'allocation adulte handicapés, d'ici 2012. Au 1er avril, cette allocation touchée par 850.000 personnes atteindra 696 euros, puis 711 euros à la rentrée de septembre. Alors que le Smic est actuellement à 1.343,77 euros.
Les promesses et l'immobilisme
Insuffisant, répondent d’ores et déjà les associations qui représentent les handicapés. "Nous demandons la mise en place d'un véritable revenu d'existence pour les personnes qui ne peuvent pas ou plus travailler", a expliqué le président de l'Association des paralysés de France, Jean-Marie Barbier.
Il y a deux ans, le mouvement "Ni pauvres ni soumis" avait organisé une journée de mobilisation similaire. 35.000 personnes y avaient participé. Depuis, "les choses n'ont pas bougé" pour les handicapés, regrette Jean-Marie Barbier. A Paris, les manifestants étaient invités à piétiner l'esplanade du Trocadéro pour dénoncer l'"immobilisme" du gouvernement.
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