Le nombre de femmes créatrices d'entreprise varie peu. Depuis 10 ans, il tourne autour de 30 %, un pourcentage incertain car peu d'études sur ce thème sont sexuées
Portrait. Divers recoupements d'enquêtes (APCE, APCM, Anpe…) permettent de dresser le portrait de la femme entrepreneur. Elle a entre 35 et 44 ans, attend que les enfants soient grands pour se lancer et/ou lorsqu'elle est au chômage (deux fois plus que les hommes), cherche plutôt à créer son propre emploi et privilégie une activité dans les services aux particuliers. Elle met 13 mois pour monter son projet (contre 8 pour les hommes), débourse moins de 8 000 euros pour démarrer son activité - généralement dans le secteurs des services aux particuliers - dont le taux de survie est de 5 ans.
Question de mentalités ? Si les femmes sont aussi nombreuses que les hommes à vouloir créer leur activité, pourquoi sont-elles si peu à l'arrivée ? Le réseau d'accompagnement RACINES et le réseau Fiducial à l'origine d'un observatoire annuel de l'entrepreneuriat féminin s'accordent pour dénoncer la réticence des banquiers, le manque de culture de la femme porteuse de projet en matière de gestion d'entreprise, parfois un environnement familial peu coopératif ou encore la difficulté à se mettre en valeur face à un système de création compliqué. Sans oublier le peu d'investissement des pouvoirs publics. Néanmoins selon Raymond Bethoux, auteur du Livre blanc et des Observatoires Fiducial de l'entrepreneuriat féminin (2004, 2005 et 2006), « pour amener la reconnaissance de l'entrepreneuriat féminin, cela ne passe pas par des lois. C'est un état d'esprit qui doit évoluer ".
Quelles mesures en faveur des femmes ? Les initiatives pour encourager les femmes à entreprendre sont pourtant de plus en plus nombreuses. Le Ministère délégué à la cohésion sociale et à la parité a l'objectif de faire passer en 2006 à 40 % le nombre d'entreprises créées par les femmes. "Pour y parvenir, un ensemble d'actions ont été mises en œuvre, en particulier la réforme du Fonds de garantie à l'initiative des femmes, le développement de partenariats avec de grands réseaux d'accompagnement à la création d'entreprises, l'opération Chrysalide destinée à des femmes issues des cités difficiles et créatrices d'entreprises, et des initiatives locales qui aident ou récompensent les femmes créatrices." Sans oublier la loi pour l'initiative économique du 1er août 2003 qui "simplifie la création d'entreprise et facilite l'accès aux financements". A noter tout de même que rien dans cette loi ne concerne directement l'entrepreneuriat féminin…
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