阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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Commission européenne: "Commission européenne"

Friday, August 21, 2009

Le thermique solaire Desertec



Le thermique solaire, une voie trop longtemps négligée
Plutôt que de se focaliser sur la filière photovoltaïque, les Européens ont tout intérêt à développer la technologie des centrales thermiques solaires.
20.08.2009  Jeanne Rubner  Le 13 juillet a été donné le coup d’envoi du gigantesque projet d’énergie solaire Desertec, qui pourrait marquer l’aube d’une ère énergétique nouvelle. En effet, à terme, Desertec pourrait constituer le plus grand réservoir d’énergie solaire au monde, avec des centrales qui fourniraient jusqu’à 20 gigawatts et couvriraient un septième des besoins européens en électricité [à l’horizon 2020]. Il aura fallu une armée de visionnaires déterminés pour mettre sur pied le projet, et sa réalisation demeure semée d’embûches. Pourtant, nul besoin d’être un écolo radical ni un adepte du soleil pour prêcher la construction de centrales solaires thermiques. Même si l’on suit les plus timorées des analyses sur le sujet, tout parle en faveur de ce type de production électrique. Alors, pourquoi seulement maintenant ? L’idée de capter le rayonnement solaire et de le transformer en chaleur afin de produire de l’électricité ne date pas d’hier. On sait depuis longtemps que le thermique solaire fonctionne dans toutes les zones chaudes de la planète, là où le soleil brille souvent et où les nuages rendent rarement la lumière diffuse. Dans le désert de Mojave, en Californie, une centrale de ce type est raccordée au réseau électrique depuis la fin des années 1980. Au fil des années, l’installation, qui fonctionne à merveille, a pu être développée et fournir ainsi 12 milliards de kilowattheures de courant. Mieux, le prix du kilowattheure produit ne cesse de diminuer : l’exploitant de la centrale l’estime aujourd’hui à 12 centimes d’euros [un prix similaire à celui facturé en France aujourd’hui par kilowattheure consommé].Malheureusement, cette centrale modèle est arrivée trop tôt. A l’époque, la crise pétrolière de la fin des années 1970 – une des causes à l’origine de la construction de la centrale – était déjà oubliée, et les matières premières traditionnelles restaient suffisamment bon marché pour servir à produire de l’électricité. Les Etats-Unis ont donc tourné le dos à cette fantastique possibilité de produire de l’électricité sans combustible coûteux, sans risque d’accident, sans déchet radioactif et sans réchauffement atmosphérique. L’Allemagne, elle aussi, a négligé le thermique solaire. A l’origine, les ingénieurs allemands ont joué un rôle déterminant dans le développement de cette technique. Mais, le climat d’Europe centrale ne se prêtant guère à la production d’électricité à partir de la chaleur solaire, les centrales devaient être implantées dans le sud de l’Europe ou au Maghreb. C’est pourquoi ni le gouvernement de Helmut Kohl [au pouvoir de 1982 à 1998], ni la coalition des sociaux-démocrates et des écologistes [gouvernement de Schröder en place de 1998 à 2005] ne s’y sont intéressés. Bien au contraire, pour les Verts, la thermie solaire constituait une sorte de technologie monumentale qu’il convenait d’éviter. Ils ont donc préféré promouvoir le développement de cellules photovoltaïques sur les toits allemands plutôt que celui de centrales dans le Sahara.Ainsi cette forme essentielle d’énergie renouvelable a-t-elle été scandaleusement négligée. A l’inverse des cellules photovoltaïques, les centrales solaires thermiques fournissent de l’électricité qui peut être commercialisée. De plus, comme elles stockent la chaleur, elles fonctionnent vingt-quatre heures sur vingt-quatre et fabriquent de l’électricité de jour comme de nuit. Et si jamais le soleil ne brillait pas pendant une journée entière, on pourrait au besoin utiliser les turbines à gaz de secours.Les centrales solaires thermiques ne présentent-elles donc aucun inconvénient ? Si bien sûr, mais les avantages l’emportent. Premier point noir : le transport de l’électricité sur de grandes distances. Grâce à la technique de la transmission par courant continu, cela ne représente toutefois plus un gros problème, et les coûts engendrés sont négligeables. Ensuite, certains redoutent de devoir dépendre d’Etats noyautés par le terrorisme islamiste. Mais il faudrait que les terroristes frappent simultanément de nombreuses installations pour que l’Europe soit réellement touchée. Et établir un commerce solaire avec des pays relativement stables comme la Tunisie et le Maroc présenterait l’avantage d’ouvrir à ces derniers de nouvelles perspectives économiques. Desertec pourrait de plus constituer un projet modèle pour cette Union pour la Méditerranée que l’Europe a tant de mal à mettre sur pied. Le troisième point, le reproche d’impérialisme, n’a pas lieu d’être. On peut tout à fait imaginer des modèles commerciaux dans lesquels les Africains profiteraient de Desertec.Le plus gros obstacle, en fait, est posé par le coût des centrales solaires thermiques. Elles réclament un investissement à peu près comparable à celui d’une centrale nucléaire. Mais c’est pour cette raison que le gouvernement allemand – et, idéalement, l’ensemble de l’Union européenne – doit promouvoir la construction d’installations solaires via des subventions, des allégements d’impôts et de solides conditions-cadres. Desertec ne peut pas rester une action destinée à soigner l’image d’une poignée d’entreprises. Le monde politique se doit d’intervenir afin que l’opération soit un succès.

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