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Friday, August 21, 2009

Algerie les fêtes du Ramadan



2009-08-20
Alors que s'approche le Ramadan, les visiteurs sur les marchés algériens se font de plus en plus nombreux – et les prix de plus en plus élevés. Mois de piété, de privations et de plats favoris, le Ramadan constitue une véritable saignée pour les portefeuilles des familles et une véritable aubaine pour les commerçants occasionnels.
Par Nazim Fethi pour Magharebia à Alger – 19/09/08

[Les marchés algériens connaissent l'essor qui les caractérise chaque année durant les quelques jours qui précèdent le Ramadan.
Le Ramadan arrive en Algérie et comme chaque année, les repas spéciaux et les prix en flèche occupent l'esprit de tout un chacun.
Mais avant de pouvoir déposer les plats sur la table, les Algériens doivent affronter la ruée des marchés. Cette année, ils ont connu leur plus long week-end de shopping : jeudi, vendredi et samedi, après le passage, la semaine dernière, au nouveau week-end du vendredi-samedi. Les prix montent en flèche, en dépit des efforts déployés par le ministère du Commerce et l'Union des commerçants algériens, de contrôler les commerçants.
"C’est comme ça, chaque année, il faut faire le plein avant le Ramadan, quel que soit le prix", explique Said, un homme âgé rencontré au marché de Bab El Oued.
"Que voulez-vous ? Les gens achètent sans compter et viennent tous à la fois demander les mêmes produits", explique Kamel, un vendeur de légumes, assis derrière une étale de légumes, dans une ruelle adjacente du marché des "Trois horloges".
L'attrait du profit incite les vendeurs à tout vendre, du persil au dioul (une pâte fine pour la préparation des gâteaux). Et l'occasion est si belle que de nombreux coiffeurs et mécaniciens, par exemple, se transforment pour le mois en vendeurs de zalabiya. Des garages fermés sont rouverts et les jeunes érigent partout des tentes de bambous pour en faire de petites mahchachates (des lieux où l’on peut jouer aux cartes et aux dominos tout en consommant des snacks jusqu’au petit matin).
"Chaque Ramadan, je cotise avec deux voisins pour louer un garage et y faire une mahchacha", explique Samir, un fonctionnaire qui vient de prendre son congé annuel. "C’est une façon de gagner un peu d’argent tout en se rendant utile pour les jeunes du quartier. En l’absence de loisirs, les jeunes du quartier se retrouvent chez moi, tous les soirs, pour jouer aux dominos, écouter de la musique chaabi et déguster mes gâteaux et mes brochettes."
La contrainte que fait peser le Ramadan sur le porte-monnaie est compensée par le plaisir de succulents repas.
"C’est le seul mois où les femmes étalent leur savoir faire culinaire", explique Farida, qui prépare les repas pour toute la famille. "Le reste de l’année, c’est casse-croûte ou pizza dans les fast-food ; sinon, chacun mange selon ses convenances."
Le jeûne est habituellement rompu par un iftar composé de dattes et de ben ou de rayeb (lait caillé). L’Algérie produit l’une des plus belles dattes du monde, la deglet nour, et les mosquées cotisent pour acheter suffisamment de dattes afin de permettre aux fidèles de pouvoir rompre le jeûne avant la prière du Maghreb (crépuscule).
Dans l'Est et le centre de l'Algérie, la suite est en général de la chorba frik (une soupe à base de graines céréales moulues et de sauce tomate) ; dans l'Ouest, c'est plutôt la h’rira (une soupe de légumes).
A Alger, le plat suivant est généralement des boureks, tandis qu'une variante plus importante, la brik, est servie dans l'Ouest. Ces feuilles de pâte sont remplies de pommes de terre bouillies, d'oeufs, de viande hachée et même de crevettes.
Vient ensuite la pièce de résistance, en général du ham lahlou, un plat de viande d’agneau préparé avec des pruneaux et des abricots secs, qui n’est consommé que quelques jours pendant le Ramadan.
Le dernier plat avant le début du jeûne du jour suivant est le s’hour, en général un couscous avec des raisins secs et du lait caillé. Mais certains préfèrent un café au lait, avec un gâteau ou un autre plat chaud.
Certaines personnes préfèrent manger aux dernières heures avant l'aube, mais tout le monde ne se lève pas si tôt.
"Je suis fonctionnaire et je ne peux pas me permettre de me réveiller à 4 heures du matin pour manger", explique Salim. "Sinon, je risque de rater mon travail."
Outre le plaisir des plats traditionnels, les traditions du Ramadan sont aussi l'occasion de distinguer les activités de la journée et de la nuit entre les hommes et les femmes. Outre la préparation des repas et les soirées passées à jouer à la boukalate (un jeu de devinettes), les femmes reçoivent leurs voisines ou les membres de leurs familles autour d’un thé à la menthe et de gâteaux.
Les hommes se rendent dans les cafés ou les mahchachates pour y retrouver leurs amis, où ils passent la nuit à boire du thé et à manger des pâtisseries, tous en parlant et en écoutant de la musique. Ceux qui font les prières de taraouih sont les derniers à participer à cette vie nocturne.
Mais malgré ces visites d'amis et de voisins, le Ramadan est avant tout une affaire de famille. "C’est le seul mois où toute la famille se retrouve autour de la table de l'iftar (la rupture du jeûne)", explique Farida, enseignante et mère de famille.
"J’attends ce mois avec impatience, juste pour voir ma grand-mère jouer à la boukalate avec ses voisines", explique Razika. "C’est un trésor ancestral qu’elles véhiculent."
Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com

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