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Tunisie-Méditerranée-environnementL'initiative H2020: mécanisme approprié pour dépolluer la MéditerranéeM. Nadhir Hamada à l'ouverture des travauxTUNIS, 16 juin 2008 -Plusieurs experts de l'environnement des différents pays méditerranéens ontexaminé, lundi, à Tunis, l'avancement de la mise en oeuvre des projets environnementauxs'inscrivant dans le cadre de l'initiative Horizon 2020 (H2020) et identifié les projets prioritaires et ce,à l'occasion de la 2ème réunion du comité de pilotage de l'Initiative H2020, organisée par le ministèrede l'environnement et du développement durable en coordination avec la Commission européenne(CE).L'initiative H2020, créée en 2005, à l'occasion de la célébration du 10ème anniversaire du partenariateuro- méditerranéen (processus de Barcelone) vise à protéger, d'ici 2020, la Méditerranée contrepollution.La CE, qui a crée cette initiative, a établi des partenariats avec plusieurs organisationsinternationales et régionales ainsi qu'avec les institutions de financement, les organisations nongouvernementales et le secteur privé pour la mise en oeuvre de l'initiative H2020.M. Nadhir Hamada, ministre de l'environnement et du développement durable, a exprimé, àl'ouverture de cette manifestation, sa satisfaction quant à l'avancement des relations de coopérationavec les pays de l'Union européenne dans les différents domaines, notamment, en matièred'environnement et de préservation des ressources naturelles aux plans national et euroméditerranéen.IL a affirmé que cette rencontre concrétise la nouvelle étape des relations de la Tunisie avec l'Unioneuropéenne (UE) et ce, après les résultats probants réalisés dans le cadre de l'accord d'associationconclu entre les deux parties en 1995.Il a affirmé que le littoral méditerranéen, frontière maritime de 22 pays ou territoires riverainsappartenant à trois continents représente un capital inestimable par la valeur de ses écosytèmes etson patrimoine culturel.IL est toutefois menacé par des dégradations continues ainsi que des pertes souvent irréversibles dela biodiversité et des ressources naturelles.Le ministre a fait remarquer que l'artificialisation du sol progresse à un rythme alarmant, sachantqu'environ 40% des cotes sont aujourd'hui bétonnées.Les études menées par le plan d'Action pour la Méditerranée montrent que cette artificialisationévolue à un rythme avoisinant les 200 km de cotes artificialisées supplémentaires par an.Ceci, a- t-il ajouté, conduirait, si rien n'est fait, à une perte d'environ 5000 km d'espaces naturels vers2025.Le ministre a ajouté que la moitié (50%) du littoral est assujettie à une destruction massive des solsagricoles et de petits fonds marins, à un dérèglement du régime des eaux avec risques d'inondationsmeurtrières, à une aggravation de l'érosion côtière d'une manière irréversible.La mer méditerranée est exposée également à la pollution.Des quantités considérables d'hydrocarbures y sont déversées de façon accidentelle.Cette mer, bien qu'elle ne représente que 0,7% des mers du globe, supporte environ 30% ducommerce maritime mondial et 22% du transport international de pétrole outre les impacts perversdes rejets industriels.D'autre part, plus de la moitié des agglomérations urbaines méditerranéennes de plus de 100 000habitants ne disposent pas de stations d'épuration de leurs eaux résiduaires, 60% d'entre ellesdéversent directement leurs eaux usées dans la mer.Plus de 80% des décharges des pays de la Méditerranée méridionale et orientale ne sont pascontrôlées.Tous ces constats montrent que, malgré l'effort déployé depuis une trentaine d'années, laméditerranée continue à se dégrader sous l'effet conjugué de la pollution et du bétonnage.Et le ministre de poursuivre: "la responsabilité de protéger l'environnement transcende, désormais,les frontières nationales, et recommande des efforts en commun dans le cadre d'une coopérationsolidaire et engagée pour préserver le patrimoine naturel.M.Hamada est revenu sur les indicateurs forts positifs enregistrés par la Tunisie dans les différentssecteurs d'activité, plus particulièrement, dans le domaine économique.Il a souligné que la Tunisie a oeuvré à réaliser un processus de développement intégré respectueuxde l'environnement, à en garantir la durabilité et à assurer un cadre de vie sain au profit du tunisien,relevant que le pays a adhéré aux efforts déployés au double plan régional et international pour laprotection de l'environnement dans la zone euro-méditérannéenne en particulier et à l'échelleplanétaire en général.Le ministre a appelé l'Union européenne à intégrer le plan d'action de Tunis, adopté dans le cadre dela conférence internationale sur les changements climatiques (novembre 2007), dans les orientationsstratégiques de l'initiative Horizon 2020, et ce, en oeuvrant à la réalisation de projets concrets devantrépondre aux besoins des pays euro-méditéranéens, l'ultime but étant de s'adapter dans de bonnesconditions aux changements climatiques.Pour sa part, M.Adrianus Koetsenruijter, chef de délégation de la commission européenne enTunisie, a mis en exergue les efforts consentis par la Tunisie en matière de sauvegarde del'environnement et de la préservation des milieux marin et terrestre.Il a souligné que la tenue de cette deuxième réunion en Tunisie, la première étant organisée l'andernier au Maroc, constitue une preuve de reconnaissance de la région pour la contribution de laTunisie à la concrétisation de cette initiative.Il a également mis l'accent sur l'intérêt accordé par l'Union européenne à la zone de la méditerranée,citant à cet égard le processus de Barcelone, lequel, a-t-il dit, sera renforcé par le projet de l'unionpour la méditerranée et la politique européenne de voisinage laquelle a pour but de bien gérer, encommun, les écosystèmes méditerranéens.A noter que la commission européenne s'emploie actuellement à finaliser, avec la Tunisie, les détailsd'un programme de coopération dans les domaines de l'environnement et de l'énergie.La convention de financement de ce programme, a - t - il annoncé, sera signée au cours de cetteannée.