阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Thursday, March 10, 2011

La refondation de l'UPM,


Paris s'active pour revenir dans le jeu arabe

À Bruxelles, la France va s'efforcer de rallier ses partenaires des Vingt-Sept au projet d'une zone d'exclusion aérienne.

Non sans inconnues, la crise libyenne a offert à la diplomatie française l'occasion d'un redémarrage. Son nouveau patron, Alain Juppé, après un passage éclair à la Défense, connaît le baptême du feu. L'appui des diplomates, lassés des avanies traversées par le Quai d'Orsay, lui est acquis. Sitôt son arrivée, il a «remis l'église au centre du village», se félicite un directeur. Les premiers recadrages n'ont pas tardé et une administration traumatisée connaît déjà un fonctionnement «plus fluide». Fort de cette confiance restaurée, Alain Juppé s'est porté en première ligne sur le front libyen. Déjà présente sur le terrain humanitaire, la France est à l'origine du sommet extraordinaire de jeudi à Bruxelles. Paris souhaite rallier ses partenaires européens à ses priorités: le départ du colonel Kadhafi, un soutien aux opposants du Conseil national libyen, la mise en place d'une zone d'exclusion aérienne au-dessus de la Libye pour protéger les populations, une concertation sur les flux migratoires et une relance de l'Union pour la Méditerranée (UPM). Concernant une éventuelle no fly zone, le chef de la diplomatie française a formulé un certain nombre d'impératifs: un feu vert de l'ONU, une participation, au moins symbolique des pays arabes, et le non-recours à l'Otan dont l'entrée en scène pourrait paraître «provocante» au sud de la Méditerranée.


«Toute une gamme d'options»

«Il faudrait une formule qui permette la participation des Arabes dans le cadre d'une opération mandatée par le Conseil de sécurité et approuvée par la Ligue arabe.» Autant dire que Paris a mis la barre assez haut. Certes, se plaît-on à rappeler, plusieurs acteurs régionaux, le Conseil de coopération du Golfe et l'Organisation de la conférence islamique (OCI) ont approuvé le principe d'une zone d'exclusion aérienne. Dimanche, le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, a acquiescé à l'idée assez générale d'une interdiction de survol pour les avions libyens. Une position qui reste toutefois à entériner par les pays de la Ligue arabe qui se réuniront samedi au Caire. Et quoi qu'il en soit, le chemin qui pourrait mener à une no fly zone s'annonce long. Berlin et Rome, mais surtout Washington, sont réservés. À l'ONU, Français et Britanniques mènent d'âpres tractations avec les autres membres du Conseil de sécurité. Mais à Paris, un haut diplomate envisage d'ores et déjà un échec en suggérant que tous les acteurs (OTAN, UE, Ligue arabe…) se préparent «sans préjuger d'une décision finale, car il n'y aura peut-être pas… de décision finale». On en est à évoquer un scénario catastrophe, celui d'une «action particulièrement dramatique» sur le terrain qui viendrait frapper l'opinion et mettrait à bas les réticences de la communauté internationale. Un peu comme il y a dix jours, lorsque le Conseil de sécurité, Chine, Russie et États-Unis compris, a voté à l'unanimité la résolution 1970 menaçant Mouammar Kadhafi et ses proches de la Cour pénale internationale, après que l'ambassadeur libyen, en pleurs, a appelé ses pairs à condamner le régime de Tripoli. Mais de toute façon, rappelle-t-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy, «il faudra des semaines pour qu'une telle zone d'exclusion aérienne soit opérationnelle».

Alain Juppé aurait-il enfourché ce cheval de bataille un peu trop promptement? Après les critiques essuyées lors des révolutions à Tunis et au Caire, il s'agissait surtout pour la diplomatie française de ne pas prendre le train en retard. À défaut d'une interdiction de survol qui pourrait ne jamais voir le jour, «toute une gamme d'options» est à l'étude, y compris des zones de protection humanitaire.

La «refondation» de l'UPM, autre priorité défendue par Alain Juppé, n'est pas moins incertaine. Moribond depuis la guerre de Gaza en 2009, le projet emblématique de Nicolas Sarkozy «reste une idée évidente», argumente un de ses proches. Rien ne dit toutefois que les nouveaux pouvoirs arabes, une fois stabilisés, seront aussi enclins à le porter que leurs prédécesseurs. Au contraire, relève même une source diplomatique, «Amr Moussa, s'il est élu à la tête de l'Égypte, sera plus attentif que Moubarak aux réticences de son opinion».

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