Thursday, March 10, 2011
WikiLeaks FrenchLeaks
WikiLeaks fait un émule en France
Mediapart annonce l'ouverture d'un WikiLeaks français. Sous le nom de FrenchLeaks , le site d’Edwy Plenel annonce vouloir diffuser des documents sous forme brute, dans "l’intérêt public pour une démocratie plus transparente". Huit dossiers sont déjà disponibles.Dans le sillon de Julian Assange et WikiLeaks, Mediapart lance son site de documents confidentiels. Il annonce être au "service du droit à l'information et du débat démocratique" et revendique une totale "indépendance vis-à-vis des pouvoirs politiques et économiques”. Le site se présentera comme une base de documents confidentiels sur des affaires publiques. Des sons, des textes ou des films, bruts, y seront diffusés après avoir faire l’objet d'investigations de la part de l'équipe de journalistes du site. Pour Edwy Plenel, “il ne s’agit pas de défendre un journal, mais un principe démocratique”. "Le site est né d’une réflexion sur la révolution numérique et sur l’obligation de réinventer les démocraties.”
Pour les fondateurs, ce site est une base documentaire mais également un lanceur d’alertes. Les internautes pourront devenir des informateurs et transmettre des documents anonymement au journal, via un espace sécurisé. L’ancien directeur du Monde garanti une triple protection : technique, juridique, et éditoriale, puisque c’est la rédaction de Mediapart qui prend la responsabilité des documents publiés. Une fois traités, analysés et intégrés aux enquêtes du site, les documents seront ensuite remis en ligne sur cette plateforme.
De son côté, WikiLeaks salue cette opération. Pour l'organisation de Julian Assange, ce sont leurs idées qui se diffusent ainsi. “FrenchLeaks est né de l’effet WikiLeaks, de leur philosophie” confie Edwy Plenel.
Pas une demande du grand public
Huit dossiers sont déjà en ligne. Parmi lesquels on retrouve les affaires qui ont fait le succès de Mediapart ces derniers mois : l'affaire Bettencourt, l'affaire Karachi ou encore « la face cachée de l'empire Bolloré".
Pour Jean-Marie Charon, chercheur au CNRS, c’est une initiative “cohérente avec le parcours de l’ancien direction du Monde”. “Edwy Plenel a longtemps réclamé que les accès aux documents officiels soient plus faciles et transparents, c’est dans sa tradition de journaliste d’investigation”. En revanche, pour Jean-Marie Charon, ce n’est “pas une pratique médiatique courante”. “La masse de documents bruts n’intéressent pas le grand public qui ne sait pas quoi en faire, elle peut par contre être réutilisée par les autres médias, comme avec Wikileaks”.
Mediapart, qui a annoncé avoir atteint l’équilibre financier grâce à ses 49.000 abonnés, entend donc poursuivre ainsi « ses idéaux fondateurs » : l’indépendance, la transparence et la garantie du pluralisme en décryptant les dossiers d’actualité. Et désormais, en dévoilant une partie des ficelles de l’investigation et en profitant du ramdam médiatique qui entoure l’organisation de Julian Assange
Ivan Valerio - leJDD.fr
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