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Commission européenne: "Commission européenne"

Wednesday, March 16, 2011

Libye . Nous avons besoin de l'aide européenne



Les habitants de l'Est libyen fuient l'assaut de Kadhafi
De Jennie MATTHEW (AFP)

SALLOUM — Face à la percée des troupes de Mouammar Kadhafi dans l'est de la Libye, un flot sans cesse grandissant de Libyens, chargés de leurs biens, rejoignait mercredi l'Egypte, dans la crainte qu'un déluge de plomb ne s'abatte sur cette région, fief des rebelles.

Des voitures remplies de familles entières, les bagages empilés sur le toit, passent lentement le poste-frontière égyptien de Salloum, par lequel, il y a un mois, des milliers de réfugiés avaient déjà fui les combats dans l'Est libyen.

Mais s'ils quittaient alors une région passant sous le contrôle des opposants au colonel Kadhafi, désormais c'est l'avancée de ses fidèles qui jette sur la route par centaines des personnes craignant de nouveaux bombardements à Ajdabiya, Benghazi, la capitale rebelle, et Tobrouk.

Mardi, ils étaient, selon les gardes frontières égyptiens, 1.200 à être entrés en Egypte. Depuis, leur nombre n'a cessé de grandir, passant de quelques dizaines tôt le matin mercredi à un défilé continuel en fin d'après-midi.

Abdel Latif Khaled explique ainsi qu'il compte rejoindre au Caire sa famille, qui avait fui au début de la crise.

"J'ai peur, parce qu'on entend beaucoup de choses à la télévision et on ne sait pas vraiment ce qu'il se passe", explique-t-il. Les combats font rage à Ajdabiya, dernier verrou rebelle avant Benghazi contre laquelle les autorités ont annoncé un assaut "imminent".

Zeinab al-Charif, une étudiante en anglais, vient justement de fuir Ajdabiya, une cité qui a pris des allures de ville fantôme.

"Nous somme terrifiés, c'est horrible à Ajdabiya, ma maison est détruite", raconte-t-elle, expliquant être partie sans pouvoir même prendre de vêtements ou son passeport.

"C'est vraiment terrible. Les enfants pleurent. Pourquoi font-ils cela?", se lamente la jeune fille, dont le frère combat les troupes du "Guide" de la révolution libyenne, au pouvoir depuis 42 ans.

Fatma, une institutrice de 40 ans, qui a fui cette même localité avec son mari et leurs enfants, décrit des scènes de désolation: "Tout est fermé", résume-t-elle.

Hassan ne cache pas sa colère vis-à-vis de la communauté internationale qui, après des semaines de tergiversations, n'est pas venue en aide aux insurgés en décrétant une zone d'exclusion aérienne ou en procédant à des frappes ciblées.

"Les Européens ont refusé de nous aider. Nous avons besoin de l'aide européenne et américaine. Nous voulons qu'ils nous donnent des armes", martèle-t-il.

Rafiq, qui est originaire de Benghazi, accuse lui Kadhafi d'être "un monstre créé" par les Etats-Unis : "pourquoi les Américains blablatent sur la démocratie. Nous voulons la démocratie, rien de plus (...) et quand on demande l'aide internationale, ils préfèrent l'argent et le pétrole".

Sa fille de 14 ans, Anour, décrit "l'enfer" qu'elle a vécu. "On ne pouvait pas dormir, on a eu peur, on a tout vu. C'est vraiment dur là bas", dit-elle avant d'asséner, "je veux tuer" Kadhafi.

Abou Abbas, un Irakien qui enseigne la physique à l'université d'Al-Baïda, à l'est de Benghazi, a même décidé de retourner dans le sud de l'Irak, où les violences sont pourtant toujours quotidiennes.

"Nous partons parce que les (forces de Kadhafi) arrivent à Benghazi", explique-t-il. "Je ramène ma famille à Bassora", explique cet homme accompagné de ses six enfants.

Mouammar Kadhafi semble en passe de vaincre la rébellion qui menace son pouvoir depuis le 15 février, début d'une insurrection sans précédent qu'il réprime dans le sang.

Depuis une semaine, ses troupes, appuyées par l'aviation et de l'artillerie lourde, enchaînent les victoires dans l'Est, mais la frontière avec l'Egypte échappe encore à son contrôle.

Copyright © 2011 AFP

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