Friday, October 01, 2010
Le marché algérien grand ouvert pour les américains
Le marché algérien grand ouvert pour les américains
Publier le 30.09.10
En extrapolant et en théorie, la mission américaine à Alger a été une réussite sur tous les plans. D’après les déclarations des responsables algériens, l’Etat algérien s’est montré volontaire à impliquer davantage les entreprises américaines, dans la politique économique du pays.
Hier, c’était au tour du premier argentier du pays, Karim Djoudi, de souligner, à l’ouverture d’une rencontre d’affaires avec des représentants de grandes entreprises américaines que «la première finalité de la politique économique entreprise par l’Etat, est de «répondre aux attentes de développement interne. Alors, on souhaite que cette politique se fasse en partenariat avec les opérateurs économiques américains», qui sont les plus fiables, selon les responsables algériens.
Le ministre a appelé dans ce sens les entreprises américaines à bénéficier des différents dispositifs d’encouragement à l’investissement en vigueur. Il a également précisé, devant le parterre des opérateurs américains, que le programme de grands investissements publics pour les cinq prochaines années pour lequel, une enveloppe globale de 286 milliards de dollars a été allouée, s’inscrit dans la continuité des deux autres plans engagés depuis 2001 en vue de soutenir le développement d’une économie de production et d’améliorer le cadre de vie de la population.
De son côté, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a estimé nécessaire de signer un accord algéro-américain de non double imposition pour les investisseurs.
Selon David Pearce, la conclusion d’un tel accord permettrait d’encourager et de développer les projets d’investissement en partenariat à la faveur d’une réduction sensible de la charge fiscale sur les opérateurs économiques des deux pays. L’ambassadeur américain a, en outre, réconforté les propos de Karim Djoudi, en déclarant que «les mesures d’encadrement des investissements étrangers, prises par le gouvernement algérien ne représentaient aucune contrainte pour les firmes américaines qui ont, d’ailleurs, compris la nécessité de s’associer avec un partenaire local, qui connaît le fonctionnement du système en Algérie».
BTPH, Santé et Education… les Ricains en force
Ce programme prévoit d’importantes réalisations, notamment dans le BTPH et les infrastructures de Santé et d’Education. A cet effet, a-t-il poursuivi, les sociétés américaines sont invitées à prendre part dans la réalisation de ces projets à travers des partenariats avec des entreprises algériennes et dans le cadre de la réglementation en vigueur des marchés publics.
De même, le marché algérien offre aux investisseurs américains de «larges perspectives d’exportations pour d’autres marchés communautaires, liés avec l’Algérie par des accords d’association comme l’Union européenne et la Zone arabe de libre échange», a également expliqué le ministre. Abordant les nouvelles mesures d’encadrement des investissements étrangers, notamment la règle dite de 49/51%, l’argentier du pays a tenu à préciser que cette règle permet à l’investisseur étranger de détenir la majorité relative et d’assurer le management de la société du projet, en associant deux ou trois partenaires nationaux cumulant une participation totale à 51% du capital. Il a ajouté que cette règle permettrait, notamment, de développer les entreprises algériennes et d’assurer un partage «équitable de la croissance entre tous les partenaires du projet».
Transfert des dividendes, les Américains rassurés
La quarantaine des hommes d’affaires américains ont affiché leurs préoccupations, quant aux nouvelles mesures du «patriotisme économique», dont le transfert des dividendes et les mesures portées dans les dernières Lois de Finances.
Sur ce registre, Karim Djoudi a expliqué que cette opération (transfert des dividendes) est libre à condition d’être «en règle avec l’administration fiscale». S’agissant du financement des investissements privés, Karim Djoudi a rappelé que les pouvoirs publics privilégient un financement domestique sur le marché algérien. Cette option a été favorisée essentiellement, par le niveau élevé de liquidité offert par les banques de la place dans un contexte économique international, en manque de visibilité sur les moyens à long terme.
Les USA, fournisseur traditionnel ?
Intervenant à son tour, l’ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David Pearce, a rassuré que ses services sont disponibles pour accompagner tous les opérateurs économiques américains, voulant investir le marché algérien. Il a également affiché le vœu des Américains d’être un fournisseur traditionnel de l’Algérie.
En attendant, le niveau des échanges commerciaux bilatéraux sont appréciables et s’élèvent aujourd’hui à plus de 11 milliards de dollars en 2009. Supplanter les Français et devenir un partenaire de marque pour l’Algérie est, semble-t-il, devenu le vœu des deux parties. Qu’est ce que peut donc glaner Jean-Pierre Raffarin, attendu le mois prochain ?
source: Le financier
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