Les Algériens qui veulent alimenter leur habitation en énergie renouvelable, solaire particulièrement, doivent savoir qu’il manque les mécanismes réglementaires et financiers qui leur permettent d’utiliser cette énergie en bénéficiant de la prise en charge par l’Etat de l’investissement de départ, quitte à le rembourser par la suite. Cette information est donnée par Ahmed Chikouche, directeur général de l’Unité de développement des équipements solaires (UDES), qui intervenait sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale dont il était l’invité de la rédaction. Selon M. Chikouche, l’Etat a dégagé une enveloppe de 1 milliard de dinars pour le développement des énergies renouvelables dans le programme national de la recherche. Il fait remarquer que l’UDES, qui se trouve à Bou Ismaïl, travaille depuis des années sur le programme des énergies renouvelables. Il rappelle que les intervenants dans ce programme sont l’Unité de développement des technologies du silicium, l’Unité de développement des équipements solaires et le Centre de développement des énergies renouvelables qui dispose de deux unités, l’une à Ghardaïa et l’autre à Adrar. Il souligne que dans ce programme, le module solaire est l’élément le plus important: c’est l’élément de base, précise-t-il, mais on ne va pas faire 100 % algérien, on va développer un produit et intégrer les produits locaux jusqu’à maîtriser la fabrication de la cellule. Il rappelle que le silicium est importé et traité en Algérie. La réunion d’Oran des 5+5 devrait consacrer le principe du transfert de technologie dans le domaine des énergies renouvelables. Pour M. Chikouche, qui intervenait à partir d’Oran, le concept est accepté, restent à définir les mécanismes. Il fait savoir que le comité des experts, qui a préparé cette réunion, a revendiqué un véritable transfert de technologie, c’est-à-dire la mise en place de programmes communs de recherche scientifique, de développement technologique et de formation de personnels. Il a souligné l’enjeu de cette réunion pour l’Algérie qui consiste à profiter de l’expérience des pays de la rive nord de la Méditerranée dans ce domaine, citant l’exemple du Portugal qui a mis en place l’une des plus grandes centrales photovoltaïques au monde. M. Chikouche a cité quelques réalisations : une centrale à Gara Djebilet de 10 kw, une centrale de 10 kw dans l’Assekrem, Hoggar, pour l’Office national de la météorologie. Il a mis l’accent sur le programme ambitieux développé avec la Gendarmerie nationale : éclairage externe, équipements de postes de surveillance, équipement de l’Ecole des officiers de Zéralda. Des produits nouveaux sont envisagés, réfrigérateur solaire, utilisation de l’énergie solaire pour le dessalement d’eau de mer et diverses autres applications comme les transmissions, le pompage d’eau ou le développement de systèmes hybrides solaire-éolien-diesel.
27-04-2010Lakhdar A.
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