Saturday, December 25, 2010
Accord d’association Algerie Europe
Accord d’association
L’Europe devrait avaliser la demande algérienne
Il ne serait pas judicieux de revenir en arrière et de reprendre à zéro», nous a confié une source proche de la Commission européenne à propos des conséquences de la demande algérienne de revoir le calendrier de démantèlement des dispositions tarifaires et douanières.
Par «reprendre à zéro», il faut comprendre une remise en cause de l’Accord d’association, c’est-à-dire un clash après la demande algérienne.
Selon ce point de vue, il faut s’attendre à ce que la Commission européenne, qui examine la demande, accepte le calendrier proposé par le gouvernement algérien et elle poursuivra sa coopération le plus normalement du monde, pour «ne pas insulter l’avenir», comme le dit si bien l’expression.
Il est vrai que la coopération entre l’Algérie et l’Europe est déjà vieille de 30 ans et l’Algérie constitue un fournisseur important de l’Europe en matière d’énergie comme elle est aussi un marché porteur et proche.Au moment où les pays de la rive sud de la Méditerranée négociaient les Accords d’association et les signaient, l’Algérie était soumise au terrorisme et au programme d’ajustement structurel du FMI.
La grave crise a duré une décennie et finalement un Accord d’association a été signé le 22 avril 2002 à Valence, en Espagne, dans le cadre du partenariat méditerranéen ou de ce qu’on a appelé le processus de Barcelone. Un processus d’ailleurs qui n’a pas tenu toutes ses promesses.
Avec ce passif et une transition très lente vers l’économie de marché, il fallait s’attendre à des «couacs», surtout que la phase du capitalisme sauvage semble durer en Algérie. Depuis la baisse des revenus tirés des hydrocarbures ces deux dernières années, le gouvernement veut imprimer un autre rythme à la transition en misant sur la production nationale et en essayant de faire reculer les importations. Cela ne pouvait pas ne pas influer sur le processus du démantèlement tarifaire avec l’Europe. Selon une source proche de la Commission européenne, lors de sa visite à Alger au mois de juin dernier, le commissaire européen responsable de l’élargissement et de la politique européenne de voisinage, Stefan Füle, qui a rencontré le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a été très sensible aux arguments de l’Algérie. Par le fait qu’il soit tchèque, M. Fule maîtrise très bien les problèmes de transition d’une économie administrée à une économie de marché.
D’un autre côté, le commissaire européen a bien noté le fait que le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, a confirmé officiellement à M. Fule que l’Algérie tenait à sa relation avec l’Europe pour le long terme. «Nous tenons à notre relation avec l’Europe pour le long terme», aurait déclaré Ouyahia à Fule. Pour revenir à la demande algérienne, elle avait déjà été annoncée et elle a été finalisée récemment. Selon la même source, l’Europe devrait mettre sur le compte du contexte de la crise «la demande algérienne» d’un moratoire de cinq années puisque l’Accord d’association prévoit ce genre de situation à travers la clause de sauvegarde. L’article 11 de l’Accord d’association, qui est entré en vigueur en 2005, prévoit ce genre de situation.
«La liste transmise par l’Algérie est regardée avec attention et selon l’Accord, l’Algérie doit démontrer qu’il y a des difficultés dans le secteur concerné et que la demande est justifiée», selon la même source. Cette demande a été motivée par «le souhait de l’Algérie de soutenir la production nationale et la seule possibilité consiste à augmenter les tarifs douaniers», selon la source.
Liès Sahar
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