Wednesday, October 13, 2010
A l’initiative de l’association Tussna de Tizi Ouzou
Premier prix littéraire Tahar Djaout
Ce concours est ouvert aux écrivains amateurs (débutants) âgés de 25 à 45 ans.
Après avoir organisé plusieurs manifestations en hommage à l’écrivain, poète et journaliste Tahar Djaout, l’association culturelle Tussna de Aïn El Hammam (Tizi Ouzou) lance la première édition du prix littéraire en l’honneur de l’auteur des Vigiles. Il s’agit d’un concours ouvert aux jeunes écrivains amateurs (débutants) âgés de 25 à 45 ans. Les candidats doivent, précisent les organisateurs de ce prix, présenter un livre sous forme de nouvelle ou de roman, dont le thème évoque un sujet de société. Le dernier délai de remise des ouvrages est fixé pour la fin mars 2011, ont souligné les membres de l’association organisatrice de ce concours qui informent, en effet, les candidats à faire parvenir leurs travaux à l’adresse de Tussna (15200, Aïn El Hammam, Tizi-Ouzou. Algérie) ou à la maison de la culture Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou.
Les trois meilleurs ouvrages seront primés. «Ce concours entre dans le cadre de nos programmes d’animation autour du livre et de la lecture. Notre objectif est d’inciter, à travers ce genre d’activité, les citoyens à s’intéresser à la littérature algérienne. Nous voulons aussi rendre hommage à Tahar Djaout et faire redécouvrir son travail et son talent dans les domaines du journalisme, de la poésie et de la littérature», nous a expliqué Ziad Lafgoum, président de l’association culturelle Tussna. Et d’ajouter que «ce prix Tahar Djaout permettra aux écrivains de sortir de l’anonymat, car nous avons beaucoup de jeunes talentueux qui restent toujours ignorés».
Notons que l’association Tussna accompagnera les trois lauréats de ce rendez-vous dans la publication de leurs ouvrages. «Nous avons plusieurs demandes, mais, pour l’instant, nous n’avons pas beaucoup de moyens pour satisfaire plus de candidatures», ajoute le président de ladite association. Pour ce qui est du comité de sélection, trois commissions ont été mises sur pied, depuis un mois, pour travailler et passer au peigne fin les ouvrages déjà reçus.
Par ailleurs, rappelons que Tahar Djaout a été assassiné par les hordes intégristes, un certain 26 mai 1993, à l’âge de 39 ans, laissant derrière lui une œuvre palpitante et riche. Il a eu un parcours digne d’un illustre homme de culture algérien. Ses travaux et ses publications témoignent amplement de la dimension du regretté. En outre, le journaliste a édité plus d’une dizaine de livres entre romans et recueils de poésie. On citera Les Chercheurs d’os à travers lequel il a décroché, en France, le prix de la fondation Del Duca, une distinction internationale récompensant annuellement des personnages du monde littéraire ou scientifique.
D’autres publications sont également empreintes d’une littérature au style bien raffiné, à l’image de L’exproprié, L’invention du désert et les Vigiles, un roman qui a été adapté en pièce théâtrale par le dramaturge et metteur en scène Omar Fetmouche.
Hafid Azzouzi
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