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Sunday, October 03, 2010

L'Allemagne fête les 20 ans de sa réunification BFMTV youtube




Le titre occupait, dimanche dernier, toute la manchette du Welt am Sonntag : "187 000 000 000 Euro". "C'est ce que nous coûte le Soli " expliquait le sous-titre. Le " Soli ", c'est l'impôt de solidarité que payent les Allemands pour la réunification depuis 1992 et qui, théoriquement, court jusqu'en 2019. Alors que le pays fête ce dimanche 3 octobre les vingt ans de son unité retrouvée, certains ont tendance à n'en retenir que l'aspect financier.


Depuis quelques jours, Angela Merkel dénonce ces "calculs de boutiquiers". Une autre lecture est possible : vingt et un an après la chute du Mur, la réunification n'est plus un débat. 84 % des Allemands jugent que c'est une bonne chose. Même de l'autre côté de la frontière, près de 80 % des Polonais sont du même avis. Les seuls débats portent sur l'écart qui continue de persister entre les "anciens" et les "nouveaux Lander" et, recul aidant, sur la façon dont s'est déroulé le processus.

Le ministre-président du Land de Brandebourg, le social-démocrate Matthias Platzeck, a récemment créé une controverse en parlant d' "Anschluss" pour évoquer la fusion de la RFA et de la RDA. Ce terme qui signifie "rattachement" est surtout celui qu'avait utilisé Hitler à l'occasion de l'intégration de l'Autriche dans le Reich allemand en 1938. Angela Merkel, l'unique personnalité politique de premier plan à venir de l'Est, a immédiatement contredit cette interprétation.

Il est vraisemblable que, dans le discours qu'il prononcera à Brême, dimanche, le président de la République, Christian Wulff, fera de même. Le fait même que le principal discours du week-end n'émane pas de la chancelière et qu'il ne soit pas prononcé à Berlin montre que l'Etat n'a pas voulu donner un relief particulier à ce 3 octobre même si de nombreuses fêtes ont lieu dans la capitale. Pour les Allemands, comme pour le monde, c'est la chute du Mur, en novembre 1989 qui fut l'acte fondateur de la nouvelle Allemagne.

RÉUNIFICATION RÉUSSIE

Comparées aux cérémonies de la fin de l'année dernière, celles de ce week-end sont incontestablement en-deça. Seul hôte étranger de marque invité, Mikhail Gorbatchev, l'ancien dirigeant soviétique , considéré avec George Bush senior et surtout Helmut Kohl comme un des pères de la réunification, s'adressera dimanche matin à la nation allemande. Mais il interviendra depuis Francfort et non depuis Berlin.

Si le pays a incontestablement réussi sa réunification – sa puissance économique le prouve-, les différences restent importantes entre anciens et nouveaux Länder, tant sur le plan économique que social ou politique. Sur le plan économique, un Allemand de l'est gagnait en 1991 moins de la moitié de ce gagnait un "Wessi". Aujourd'hui l'écart n'est plus que d'un tiers. Le chômage allemand qui ne concerne plus que 7,2 % de la population active est en fait quasiment inexistant en Bavière (4 %) ou dans le Bade-Wurtemberg (5,3 %) mais s'élève à plus de 11 % à l'Est et à 13,2 % à Berlin.

Surtout, les mentalités restent différentes. Si la liberté est une vertu cardinale à l'ouest, comme le prouve, entre autres, le succès électoral du parti vert, écolo-libertaire, les habitants de l'est privilégient toujours l'égalité et la sécurité. Les Verts et le SPD y sont très faibles, alors que la CDU et les anciens communistes du PDS reconvertis dans die Linke y sont majoritaires. L'intérêt des uns pour les autres n'est pas non plus comparable : 72 % des habitants de l'Est disent aller souvent à l'Ouest alors que près de 70 % des "Wessis" n'ont jamais mis les pieds à l'Est ou de façon exceptionnelle. Le même phénomène se retrouve à Berlin où nombre d'habitants de l'Ouest ne s'imagineraient pas vivre à l'Est. Et réciproquement.

Frédéric Lemaître

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