Sur 100 demandes de visa, 72 reçoivent un avis favorable. Le nouveau consul général de France en Algérie veut réduire les délais de traitement des dossiers et ramener le taux de refus à une norme acceptable.
Le nouveau consul général de France en Algérie, M. Michel Dejaegher, entend réduire davantage le délai de traitement des dossiers de visa. Lors d’une rencontre conviviale avec les représentants de la presse nationale, le consul général a indiqué que les délais seront ramenés à une norme beaucoup plus satisfaisante d’autant qu’un travail est déjà en cours dans ce sens à travers une série de mesures introduites. Aujourd’hui, il vous faut seulement 24 heures pour obtenir un rendez-vous au centre visas-France. Ce qui fait que les choses s’améliorent de plus en plus.
Pour Michel Dejaegher, 40% des demandes sont traités en moins d’une semaine et 97% le sont en moins de deux semaines. “On aura du mal à faire mieux”, dira-t-il, affirmant que depuis sa prise de fonction, en mai dernier, il a mis en place une méthode qui permet d’éviter à l’avenir les goulots d’étranglement qui surviennent généralement à la veille de la période estivale ou de la rentrée universitaire.
D’ailleurs, pour les visas études, le consul général a précisé que le consulat aura terminé le travail le 1er octobre prochain. “Tous les dossiers ont été traités et nous l’avons fait rapidement”, a-t-il encore ajouté. Le successeur de Francis Heude est un spécialiste du visa. Âgé de 61 ans, il était sous-directeur des visas à la direction de l’immigration au ministère de l’Immigration.
Il a exercé la fonction de consul général à Abidjan (Côte-d’Ivoire, 2002 à 2006), à Vancouver (Canada, 1998 à 2002). Il a été aussi consul de France à Tokyo et à San Francisco. Comme il a occupé de nombreux postes au sein de l’administration centrale. À la question de savoir si les services du consulat général apposent la mention “visa refusé” sur le passeport en cas où la demande est rejetée, le consul a été catégorique : “jamais. Il a affirmé que c’est contraire au droit communautaire européen. Quant à la polémique soulevée par le ministre délégué à la communauté algérienne à l’étranger, M. Halim Benatellah, qui avait remis implicitement en cause le statut juridique du centre visas-France, Michel Dejaegher a souligné que le consulat n’a pas été destinataire d’une quelconque correspondance du ministère algérien des affaires étrangères dans ce sens.
Le consul, qui a abordé l’amélioration du service des visas, a indiqué que sur 100 demandes, 72 reçoivent un avis favorable. Ce qui lui fera dire que le taux de refus est de 28%. Ce qui est, à ses yeux, assez élevé comparativement à la moyenne qui est, selon lui, de l’ordre de 10,89%.
“La France dispose de 150 consulats à travers le monde qui traitent 2 millions de dossiers par an et le taux de refus est de 10,89%”, a expliqué le consul général, qui a tenu à préciser que le taux actuel est beaucoup mieux que celui enregistré en 2006 lorsque les dossiers étaient toujours envoyés à Nantes pour être traités.
“À l’époque, le taux de refus était de 44%”, a encore souligné M. Dejaegher, qui a saisi cette occasion pour souligner le rôle du centre visas-France dans la baisse du taux de refus. “La réduction est due aussi en partie à la prestation de Visas-France qui fait un travail de vérification des documents avant d’envoyer le dossier au consulat”, a-t-il dit.
Quant aux motifs de refus, le consul a rappelé qu’il en existe quatre. D’abord, le manque ou l’insuffisance de ressources, le motif qui ne serait pas crédible du demandeur, le risque d’immigration clandestine et le risque de demande de prestation sociale essentiellement dans le domaine médical.
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