Sunday, August 29, 2010
La sous-traitance est peu développée en Algérie
Par : Meziane Rabhi
500 entreprises seulement sont recensées dans la filière
Le programme Optimexport organise, le 19 septembre prochain au siège d’Algex, un panorama sectoriel à l’international, consacré à l’activité de la sous-traitance.
“D’actualité, cette journée d’information intervient à quelques semaines de la deuxième participation algérienne au Salon international de la sous-traitance industrielle (MIDEST 2010), qui va se dérouler à Paris-Nord Villepinte, du 2 au 5 novembre 2010, avec la collaboration de notre partenaire, la Bourse de sous-traitance et de partenariat Ouest BSTO”, souligne le programme Optimexport. Ce dernier, dans son blog, explique, qu’avec “l’avènement des techniques de production basées sur la robotique et les technologies intégrées, et face aux exigences de produits de qualité, l’activité mondiale de sous-traitance industrielle connaît un développement certain”. De nombreuses entreprises qui préfèrent se concentrer sur leur corps de métier, ont ainsi recours à des intervenants extérieurs qui disposent de compétences adaptées pour réaliser des travaux ou des ouvrages. “En 2008, le total de l’offre de sous-traitance dans le marché européen est évalué à 435,15 milliards d’euros et quelque 260 000 entreprises européennes ont une activité de sous-traitance industrielle. Face au ralentissement de l’activité générée par la crise de 2009, les entreprises ont dû s’adapter en investissant dans de nouveaux services, en se diversifiant, en misant sur l’innovation, voire sur un recentrage de leurs activités”, relève-t-on. Parce que certains métiers de la sous-traitance sont très concurrencés en Europe, l’anticipation a permis à de grands sous-traitants de consolider leur positionnement sur des champs de compétence. Dans certains secteurs tels que l’industrie automobile, où l’Europe se positionne en leader avec 35% de la production mondiale, les grands groupes spécialisés et les géants mondiaux tentent de maintenir leurs flux d’investissement et de profiter de la relocalisation, notamment en Turquie, au Maroc ou en Tunisie. “En Algérie, le développement de la sous-traitance reste encore insignifiant et seules quelque 500 entreprises sont recensées dans la filière”, note Optimexport. Intervenant à la Radio nationale en juillet dernier, M. Bensaci Zaïm, le président du Conseil national consultatif pour la promotion de la PME (CNC/PME), qui a estimé le marché de la sous-traitance à 3,5 milliards de dollars, n'a pas manqué de relever les potentialités importantes à développer dans divers secteurs d'activité tels que l'énergie, la pétrochimie, la métallurgie, l'industrie mécanique ou agroalimentaire. Cependant, faute d'une réglementation de l'activité et d'une culture d'évolution collective, l'activité de sous-traitance ne connaît pas l'essor voulu. Il faut souligner qu’à l’exception des rares entreprises nationales qui sous-traitent localement certaines de leurs activités, la plupart des groupes industriels confient une partie de leurs plans de charge aux entreprises étrangères, et ce, au détriment du savoir-faire local et de sa valorisation.
Dans de nombreux secteurs, les professionnels plaident pour une intégration des entreprises nationales dans les contrats concédés aux partenaires étrangers et ce pour un transfert de savoir-faire, la création d’emplois et l’accroissement de la productivité. Cette tendance est déplorée par les pouvoirs publics qui appellent au développement de l’esprit entrepreneurial et à une coopération nationale pour résister au recours systématique à l’importation de la pièce de rechange ou à la prestation étrangère par les donneurs d’ordre algériens. “Elle indique surtout la nécessité d’adosser cette activité à une véritable stratégie qui permettrait le développement et la valorisation des performances en matière de sous-traitance nationale capable d’accaparer des parts de marché à l’international”, suggère Optimexport.
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