Comment Sarkozy prépare son émission
Demain soir sur France 2, le chef de l’Etat parlera aux Français pour la première fois depuis le début de l’affaire Woerth-Bettencourt. Mais il veut aussi aborder les retraites, la rigueur…
OLIVIER BEAUMONT
Agenda totalement vierge pour Nicolas Sarkozy ce week-end : « Le président de la République a tout annulé. Il reste à l’Elysée pour préparer au mieux son intervention sur France 2 et ne sort que pour faire un peu de sport », confie Franck Louvrier, son conseiller en communication.
Chamboulement de programme, donc, alors que le chef de l’Etat a plutôt l’habitude de passer ses week-ends de juillet au cap Nègre (Var), dans la propriété de la famille Bruni-Tedeschi. Lundi soir, pendant une heure, il répondra depuis les jardins de l’Elysée aux questions de David Pujadas.Priorité au dossier des retraitesAu plus bas dans les sondages — 32% de confiance selon notre dernier baromètre CSA —, Nicolas Sarkozy veut faire de cette intervention télévisée « un grand rendez-vous » avec les Français. « Les trois quarts de son intervention vont vraiment porter sur le fond des gros dossiers, précise Louvrier. Il veut apporter des messages clairs sur les grandes réformes, avec une feuille de route pour les six mois à venir. Son idée, c’est de faire de la pédagogie et être bien compris au moment où on demande à tout le monde de faire des efforts. » Pour cela, le président compte s’attarder sur la réforme des retraites, « le projet phare de son quinquennat », qui sera présenté le lendemain, mardi 13, en Conseil des ministres. Il parlera aussi du plan de rigueur adopté dans le cadre du prochain budget. « Les classes moyennes et les plus démunis » seront au cœur de son intervention, précise l’Elysée. Alors que l’opinion a été choquée par le chèque de 30 M€ signé par l’Etat à Liliane Bettencourt, Sarkozy ira-t-il jusqu’à annoncer une suspension du bouclier fiscal? La rumeur circulait hier, mais l’Elysée dément.Eteindre l’incendie Woerth-BettencourtPressé par sa majorité de parler pour tenter de stopper les dégâts de l’affaire Woerth-Bettencourt (lire en page 5), Nicolas Sarkozy fait le pari que son intervention télévisée pourra clore un mois de polémique. « Eric est l’honnêteté faite homme », a-t-il encore déclaré le 30 juin devant les députés de l’UMP. « Il va parler de cette affaire et reviendra aussi sur la question du remaniement, confie l’Elysée. Mais son souhait n’est pas non plus d’y passer tout le temps de l’interview. » Le président ne cache pas qu’il compte beaucoup sur le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), attendu lundi dans la journée, pour démontrer que son ministre du Travail n’a rien commis d’illégal dans le dossier fiscal de Mme Bettencourt.Les médias dans le collimateurDans les ministères, cela ne fait aucun doute : « Sarkozy va en profiter pour se payer en direct, à la télévision, Mediapart et son directeur, Edwy Plenel », affirme un collaborateur de ministre. D’ailleurs, parmi les fidèles du chef de l’Etat, la « petite blague » en vogue consiste à répéter que « Mediapart, ça veut dire Média-partisan ». Cette semaine encore, le site Internet a publié une interview de l’ancienne comptable, Claire Thibout, lui prêtant des propos accusant le président de la République et son ministre du Travail d’avoir obtenu de l’argent en liquide de l’héritière de L’Oréal. Sarkozy, promet son entourage, « va tout mettre sur la table ».
Demain soir sur France 2, le chef de l’Etat parlera aux Français pour la première fois depuis le début de l’affaire Woerth-Bettencourt. Mais il veut aussi aborder les retraites, la rigueur…
OLIVIER BEAUMONT
Agenda totalement vierge pour Nicolas Sarkozy ce week-end : « Le président de la République a tout annulé. Il reste à l’Elysée pour préparer au mieux son intervention sur France 2 et ne sort que pour faire un peu de sport », confie Franck Louvrier, son conseiller en communication.
Chamboulement de programme, donc, alors que le chef de l’Etat a plutôt l’habitude de passer ses week-ends de juillet au cap Nègre (Var), dans la propriété de la famille Bruni-Tedeschi. Lundi soir, pendant une heure, il répondra depuis les jardins de l’Elysée aux questions de David Pujadas.Priorité au dossier des retraitesAu plus bas dans les sondages — 32% de confiance selon notre dernier baromètre CSA —, Nicolas Sarkozy veut faire de cette intervention télévisée « un grand rendez-vous » avec les Français. « Les trois quarts de son intervention vont vraiment porter sur le fond des gros dossiers, précise Louvrier. Il veut apporter des messages clairs sur les grandes réformes, avec une feuille de route pour les six mois à venir. Son idée, c’est de faire de la pédagogie et être bien compris au moment où on demande à tout le monde de faire des efforts. » Pour cela, le président compte s’attarder sur la réforme des retraites, « le projet phare de son quinquennat », qui sera présenté le lendemain, mardi 13, en Conseil des ministres. Il parlera aussi du plan de rigueur adopté dans le cadre du prochain budget. « Les classes moyennes et les plus démunis » seront au cœur de son intervention, précise l’Elysée. Alors que l’opinion a été choquée par le chèque de 30 M€ signé par l’Etat à Liliane Bettencourt, Sarkozy ira-t-il jusqu’à annoncer une suspension du bouclier fiscal? La rumeur circulait hier, mais l’Elysée dément.Eteindre l’incendie Woerth-BettencourtPressé par sa majorité de parler pour tenter de stopper les dégâts de l’affaire Woerth-Bettencourt (lire en page 5), Nicolas Sarkozy fait le pari que son intervention télévisée pourra clore un mois de polémique. « Eric est l’honnêteté faite homme », a-t-il encore déclaré le 30 juin devant les députés de l’UMP. « Il va parler de cette affaire et reviendra aussi sur la question du remaniement, confie l’Elysée. Mais son souhait n’est pas non plus d’y passer tout le temps de l’interview. » Le président ne cache pas qu’il compte beaucoup sur le rapport de l’Inspection générale des finances (IGF), attendu lundi dans la journée, pour démontrer que son ministre du Travail n’a rien commis d’illégal dans le dossier fiscal de Mme Bettencourt.Les médias dans le collimateurDans les ministères, cela ne fait aucun doute : « Sarkozy va en profiter pour se payer en direct, à la télévision, Mediapart et son directeur, Edwy Plenel », affirme un collaborateur de ministre. D’ailleurs, parmi les fidèles du chef de l’Etat, la « petite blague » en vogue consiste à répéter que « Mediapart, ça veut dire Média-partisan ». Cette semaine encore, le site Internet a publié une interview de l’ancienne comptable, Claire Thibout, lui prêtant des propos accusant le président de la République et son ministre du Travail d’avoir obtenu de l’argent en liquide de l’héritière de L’Oréal. Sarkozy, promet son entourage, « va tout mettre sur la table ».
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