IL S’APPRÊTE À ÉDITER SON DEUXIÈME ALBUM Yanis ou la nouvelle race de chanteurs
Une voix très chaude, une manière de chanter qui rappelle, à s’y méprendre, Lounis Aït Menguellet avec ses inimitables mélodies.
La comparaison n’est pas exagérée si l’on se donne la peine d’écouter Yanis, un chanteur de 23 ans que nous avons eu le plaisir de rencontrer. Yanis est né à Akfadou le 31 juillet 1987 dans une famille où le père est parolier, membre du groupe Akfadou, et l’oncle chanteur.Yanis a baigné dans une ambiance musicale, son enfance durant. Dire qu’il est difficile de chanter de nos jours est un euphémisme! Se lancer dans la chanson ressemble beaucoup plus à un chemin de croix. Que de sacrifices!Yanis nous le confirme: «Au début, je pensais qu’il suffisait de me jeter à l’eau pour aller au bout de mon projet. Je me suis trompé. C’est une montagne d’obstacles qui se dresse devant moi: enregistrer mes chansons et trouver un éditeur pour les mettre sur le marché. Une fois cet écueil passé, il faudra assurer personnellement la promotion de mon album (posters, passage dans les médias, interviews, etc.) car il ne faut surtout pas compter sur son éditeur pour le faire. Quand on est nouveau, il faut de l’obstination en roc pour ne pas céder au découragement...»L’ambition et la confiance en soi, c’est ce qui manque le moins à Yanis. Il nous raconte que lors de sa participation au festival de la chanson kabyle à Amizour, il y a deux ans, il avait subjugué le public présent avec seulement sa guitare et une derbouka pour assurer la mesure.Il nous dit ceci: «La communion a été totale avec les spectateurs dans la salle. Ce jour-là, j’avais compris que le meilleur jury est le public. Ce merveilleux public qui m’a porté à bras-le corps! m’a donné le courage d’arriver là où je suis, c’est-à-dire, sortir un premier album sur le marché.»Composé de six chansons et un instrumental, le nouvel album de Yanis est un véritable voyage des sens, tant l’interprétation est magistrale, la voix douce et les mélodies très belles! La première chanson Ul temlked (coeur que tu as ensorcelé) est un hymne à la fidélité en amour même après la rupture, aussi douloureuse soit-elle: «Mon coeur que tu as ensorcelé / Ne changera jamais / Même si tu le fuis / Même si tu l’oublies / Il te restera fidèle.»Aâyigh! Aâyigh est l’autre chanson où Yanis préfère s’éloigner de la personne aimée et rêver que de s’en approcher pour souffrir le martyre à chacune des séparations: «Mon coeur jadis enflammé / Connaît quelque peu la résignation / Accepte que je m’éloigne de toi / Pour éviter de rallumer le brasier.» La chanson suivante portant le titre Akken ur ihemmel yiwen (Comme personne n’a jamais aimé) est un aveu d’impuissance pour rompre un amour qui frise la folie: «Plus je pense m’éloigner de toi / Plus je m’en rapproche / C’est ton visage que je cherche seulement/ A réinventer à travers une autre.» Tiziri (Clair de lune) est déjà entrée dans le top 10 sur Brtv où elle s’est classée première dès son troisième passage. Cette chanson met en scène un jeune garçon amoureux du clair de lune: «Je suis un astre / Dans le lointain firmament / Tu es le clair de lune / Qui embellit les nuits«. Chantée en duo avec Djidji, la sixième chanson Lebghi est un dialogue des coeurs: «Tu appréhendes nos retrouvailles / As-tu peur que se réalise notre rêve? / J’adore être à tes côtés / Avec toi partager toute ma vie.»Yanis n’a tout de même pas oublié les vicissitudes de la vie quotidienne de la jeunesse de son pays qu’il décrit si bien dans la cinquième chanson intitulée Lezzayer-nnegh (Notre Algérie).Il y dénonce les passe-droits, regrette le départ des jeunes vers d’autres pays...Yanis stigmatise les comportements fatalistes de certains: «Nous nous en remettons aux charlatans / En quête d’un remède à nos maux / Oubliant qu’ils nous bercent de mensonges / Pour nous maintenir dans notre léthargie.» Les rêves de Yanis rejoignent l’espoir de toute une jeunesse en quête d’amour, de paix et de liberté. Un jeune loup de la chanson kabyle dont on reparlera certainement dans un très proche avenir: Yanis a l’étoffe d’un grand artiste malgré sa jeunesse!Dans les tout prochains mois, il sortira son deuxième album qu’il a déjà mis en chantier.
Arezki SLIMANI
La comparaison n’est pas exagérée si l’on se donne la peine d’écouter Yanis, un chanteur de 23 ans que nous avons eu le plaisir de rencontrer. Yanis est né à Akfadou le 31 juillet 1987 dans une famille où le père est parolier, membre du groupe Akfadou, et l’oncle chanteur.Yanis a baigné dans une ambiance musicale, son enfance durant. Dire qu’il est difficile de chanter de nos jours est un euphémisme! Se lancer dans la chanson ressemble beaucoup plus à un chemin de croix. Que de sacrifices!Yanis nous le confirme: «Au début, je pensais qu’il suffisait de me jeter à l’eau pour aller au bout de mon projet. Je me suis trompé. C’est une montagne d’obstacles qui se dresse devant moi: enregistrer mes chansons et trouver un éditeur pour les mettre sur le marché. Une fois cet écueil passé, il faudra assurer personnellement la promotion de mon album (posters, passage dans les médias, interviews, etc.) car il ne faut surtout pas compter sur son éditeur pour le faire. Quand on est nouveau, il faut de l’obstination en roc pour ne pas céder au découragement...»L’ambition et la confiance en soi, c’est ce qui manque le moins à Yanis. Il nous raconte que lors de sa participation au festival de la chanson kabyle à Amizour, il y a deux ans, il avait subjugué le public présent avec seulement sa guitare et une derbouka pour assurer la mesure.Il nous dit ceci: «La communion a été totale avec les spectateurs dans la salle. Ce jour-là, j’avais compris que le meilleur jury est le public. Ce merveilleux public qui m’a porté à bras-le corps! m’a donné le courage d’arriver là où je suis, c’est-à-dire, sortir un premier album sur le marché.»Composé de six chansons et un instrumental, le nouvel album de Yanis est un véritable voyage des sens, tant l’interprétation est magistrale, la voix douce et les mélodies très belles! La première chanson Ul temlked (coeur que tu as ensorcelé) est un hymne à la fidélité en amour même après la rupture, aussi douloureuse soit-elle: «Mon coeur que tu as ensorcelé / Ne changera jamais / Même si tu le fuis / Même si tu l’oublies / Il te restera fidèle.»Aâyigh! Aâyigh est l’autre chanson où Yanis préfère s’éloigner de la personne aimée et rêver que de s’en approcher pour souffrir le martyre à chacune des séparations: «Mon coeur jadis enflammé / Connaît quelque peu la résignation / Accepte que je m’éloigne de toi / Pour éviter de rallumer le brasier.» La chanson suivante portant le titre Akken ur ihemmel yiwen (Comme personne n’a jamais aimé) est un aveu d’impuissance pour rompre un amour qui frise la folie: «Plus je pense m’éloigner de toi / Plus je m’en rapproche / C’est ton visage que je cherche seulement/ A réinventer à travers une autre.» Tiziri (Clair de lune) est déjà entrée dans le top 10 sur Brtv où elle s’est classée première dès son troisième passage. Cette chanson met en scène un jeune garçon amoureux du clair de lune: «Je suis un astre / Dans le lointain firmament / Tu es le clair de lune / Qui embellit les nuits«. Chantée en duo avec Djidji, la sixième chanson Lebghi est un dialogue des coeurs: «Tu appréhendes nos retrouvailles / As-tu peur que se réalise notre rêve? / J’adore être à tes côtés / Avec toi partager toute ma vie.»Yanis n’a tout de même pas oublié les vicissitudes de la vie quotidienne de la jeunesse de son pays qu’il décrit si bien dans la cinquième chanson intitulée Lezzayer-nnegh (Notre Algérie).Il y dénonce les passe-droits, regrette le départ des jeunes vers d’autres pays...Yanis stigmatise les comportements fatalistes de certains: «Nous nous en remettons aux charlatans / En quête d’un remède à nos maux / Oubliant qu’ils nous bercent de mensonges / Pour nous maintenir dans notre léthargie.» Les rêves de Yanis rejoignent l’espoir de toute une jeunesse en quête d’amour, de paix et de liberté. Un jeune loup de la chanson kabyle dont on reparlera certainement dans un très proche avenir: Yanis a l’étoffe d’un grand artiste malgré sa jeunesse!Dans les tout prochains mois, il sortira son deuxième album qu’il a déjà mis en chantier.
Arezki SLIMANI
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