DJAZIA SAFTA En se dotant de l’IPV6
L’Algérie veut contourner la saturation de l’Internet
D’ici 2011, l’Algérie ne pourra plus fournir l’accès à Internet à ses futurs abonnés, car il n’y aura plus d’adresses IP, selon les experts présents lors de la conférence internationale sur l’IPV6, organisée, hier, au cyberparc de Sidi-Abdellah, à Alger.
Cette “pénurie” d’adresses IP est due à la saturation mondiale née de l’ancien système de distribution d’adresses IVP4 qui ne fournit plus suffisamment d’adresses pour la demande actuelle et future, conçu pour 4 milliards d’utilisateurs. Pour faire face à cette éventualité, l’Algérie doit se convertir au nouveau système de distribution d’adresses IPV6. Ce nouveau système est générateur de 42,5 millions de milliards d’adresses IP par millimètre carré de surface terrestre. “C’est incontournable, l’Algérie doit se convertir au IPV6. Nous n’avons pas d’autre choix, nous allons avoir 6 millions d’abonnés privés, 1 million d’unités de sécurité et plus de 3 millions d’entreprises”, a expliqué le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (MPTIC), M. Hamid Bessalah. Le basculement vers le nouveau système ne veut pas dire l’abandon de l’ancien dans l’immédiat. Selon les différents intervenants, le passage d’un système à un autre prendra du temps et se fera progressivement.
“Le workshop de l’IPV6, organisé le 25 octobre 2009, a été un premier jalon dans le processus de transition progressive de notre pays du protocole actuel IPV4 vers le nouveau protocole IPV6 qui offre plus de disponibilité, de souplesse et d’avantages, tant en termes économiques que technologiques”, a indiqué le ministre. “La conférence d’aujourd’hui constitue une opportunité d’échange d’informations et d’expériences entre les participants et représente une occasion pour évaluer les étapes franchies dans ce domaine, afin d’adapter notre stratégie de déploiement de cette technologie à la lumière des meilleures pratiques internationales en la matière”, a encore précisé le ministre.
À une question de Liberté sur les moyens mis par l’État algérien pour se protéger de l’intelligence économique étrangère sans porter atteinte aux libertés individuelles, le ministre a répondu que l’Algérie a “deux politiques, une pour le développement et une autre pour la protection”.
Le ministre affirme que son ministère a mis tout en œuvre pour réussir ce transfert. Et ce, par la formation théorique qui est en train de se faire à Oran et la création d’un laboratoire au cyberparc pour la pratique et l’installation d’une commission nationale qui sera en contact direct avec les partenaires étrangers pour une meilleure concertation
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