Installation de l’autorité nationale pour le mécanisme de développement propre
“L’Algérie doit élaborer des projets bien ficelés”
Par : DJAZIA SAFTA
Dans le cadre de la stratégie nationale de changement climatique, le ministre de l’Environnement et de l’Aménagement du territoire et du Tourisme, Chérif Rahmani, a présidé hier, au siège de son département, à Alger, à l’installation de la commission de l’autorité nationale désignée pour les mécanismes de développement propre. “L’autorité nationale désignée a pour objectif de mettre en place des mécanismes pour la prévention de l’environnement et l’étude des différents projets pour diminuer les gaz à effet de serre (GES) proposés par les partenaires. L’autorité est en train d’étudier 70 dossiers et nous allons en proposer trois au marché international”, car le Protocole de Kyoto (PK) a mis en place un marché international pour la vente et l’achat des projets et programmes dans le cadre de la lutte contre le changement climatique.“Le marché existe et les projets se vendent en dollars, c’est une bonne source de revenus pour l’Algérie”, a précisé le ministre. Cette autorité présidée par M. Bachir Slimani est également appelée à mettre sur pied un canevas pour ses activités et des programmes dans le but de choisir les projets susceptibles d'être concurrentiels sur le marché international.Le ministre qui a rappelé que le Protocole de Kyoto avait mis en œuvre des mécanismes pour permettre aux pays en voie de développement de mettre des permis d'échange sur le marché international afin d'attirer des clients à des projets “mûris et ficelés” sur tous les plans, a déploré le fait que “ces pays, notamment les pays africains et l'Algérie en particulier, n'ont pas pu investir ce marché, ni vendre des projets ou des programmes, à l'instar de pays qui possèdent des moyens comme la Chine, l'Inde et le Brésil”. Il a expliqué ce constat par “le manque de moyens et l'absence ou la faiblesse des potentialités humaines et techniques dans les pays sous-développés”. “Il est temps d'élaborer en Algérie des projets bien ficelés”, a-t-il souligné, appelant les ministères et les différents secteurs à s'y impliquer pour attirer l'intérêt des organismes internationaux à l'instar de la Banque mondiale. Pour le ministre, l'Algérie “doit s'investir dans ce marché prometteur et générateur de devises et qui permet de diminuer les coûts des projets”. Il a cité, dans ce cadre, le cas de cimenteries en Algérie qui se sont dotées d'équipements leur permettant de se conformer aux exigences de l'environnement et qui sont éligibles, a-t-il dit, à des contrats avec d'autres partenaires. M. Rahmani a également mis en avant d'autres exemples de projets qui peuvent être éligibles au marché international, à l'instar du projet de la décharge publique de Oued Smar qui est en voie de réalisation, susceptible, a-t-il précisé, de proposer son permis sur le marché international, citant dans le même cadre le cas des gaz torchés d'Arzew.
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