56 millions d’euros pour la réhabilitation de l’hôtel El-Aurassi
Pour ce faire, une enveloppe de 56 millions d’euros a été dégagée pour l’acquisition des moyens matériels nécessaires et payer l’entreprise turque qui a décroché le marché et procèdera aux travaux dès le 1er novembre prochain. Lors d’une cérémonie organisée hier au sein dudit établissement à l’occasion du lancement officiel de l’opération de modernisation, Chérif Rahmani, le ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Environnement et du Tourisme, a indiqué qu’il s’agit du coup d’envoi de l’opération de mise à niveau de toutes les infrastructures touristiques en commençant par les hôtels. Le choix de l’Aurassi pour le déclenchement du grand volet du plan qualité et performance s’explique par son ancienneté et sa réputation lui permettant de devenir l’un des plus célèbres symboles de la capitale algérienne. Le ministre a affirmé que l’hôtel ne fermera pas ses portes pour ses clients mais subira une large opération de réhabilitation qui se déroulera en deux parties. En effet, une moitié du bâtiment dont les chambres et les suites de neuf étages ont été totalement vidées pour permettre à l’entrepreneur turc d’entamer les travaux dès dimanche prochain sur une durée de 15 mois puis encore pendant sept autres mois pour la deuxième partie à réhabiliter. Selon le président-directeur général de l’hôtel, M. Abdelkader Lamri, intervenant hier lors d’une conférence de presse tenue sur place, l’intervention des Turcs est consécutive à leur soumission à un appel d’offres national et international lancé en 2004 où ont participé plusieurs entreprises nationales et étrangères. En effet, le dernier mot a été pour l’entreprise turque dite KEF qui a enlevé le marché dont les travaux seront assistés par un bureau d’études belge et un bureau de design. «Notre hôtel n’a jamais connu de travaux de restauration depuis sa création en 1975. Les seules petites retouches dont il a bénéficié durant toute son existence remontent à 1988 à la veille du Sommet arabe qu’il a abrité. Depuis et au fil des années, il a connu des dégradations nécessitant de sérieux travaux de réhabilitation» a affirmé le patron de l’Aurassi. Il s’agit notamment, explique-t-on, d’un rééquipement technique moderne, de reconstruction de l’intérieur des chambres et autres espaces avec une nouvelle conception architecturale et surtout de revoir les systèmes de sécurité dont les portes coupe-feu, les alarmes et les issues de secours. Ceci intervient dans la première étape du projet de réhabilitation qui touchera neuf étages et durera 15 mois. La deuxième partie qui s’étalera sur sept mois supplémentaires, s’occupera du restant à réhabiliter outre le réaménagement des espaces publics et la création de nouveaux espaces dont des restaurants spécialisés et un fitness-club (539 m2) «trop demandé par la clientèle étrangère». La réception et le coffee shop devront connaître également un nouveau design et ce, tout en sauvegardant le cachet architectural extérieur. Pour ce qui est des 56 millions d’euros, coût du projet, M. Lamri a indiqué que 30% de l’enveloppe représentent le fonds propre de l’hôtel alors que les 70% ressortent d’une convention de crédit avec le CPA. Le patron de l’Aurassi a tenu à rappeler l’acquisition de l’assiette également, suite au paiement total en début de l’année en cours. Pour sa part, M. Rahmani a tenu à encourager toutes les opérations de réhabilitation, de mise à niveau et de modernisation des infrastructures touristiques en vue d’améliorer les services et promouvoir la destination Algérie et ce, avec l’accompagnement et l’aide de l’Etat pour les acteurs publics et privés. Il citera, à titre d’exemple, la réduction de certaines charges fiscales, la réduction des taux d’intérêt sur l’octroi des crédits bancaires et l’exonération des taxes douanières pour l’importation de certains matériels. Le premier responsable du secteur du tourisme a, par ailleurs, insisté sur la formation des personnels de l’hôtellerie et de restauration pour une meilleure mise à niveau en sus des travaux de réhabilitation. Il s’adresse au DG de l’École supérieure du tourisme à Alger, M. Hafad aux fins de s’engager dans des cycles de formation, de perfectionnements au profit des personnels, des infrastructures concernées par le plan qualité et performance à l’exemple de l’hôtel l’Aurassi. « La direction générale de l’hôtel avait à s’engager, par contrat, à respecter au moins onze points de la convention avec le ministère dont la sécurité, l’environnement, les moyens de communication, la relation avec le client et les meilleures services de réception» a noté le ministre. Radia Zerrouki
29-10-2009
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