阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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指出了圖像訪問阿爾及爾規劃信息

羅伯特·舒曼先生和歐洲的“歐洲不會在一夜之間發生,也順利......”

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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Friday, August 08, 2008

BCE





Alors que la croissance se ralentit dangereusement, Paris attend son salut de… Francfort. La dégradation rapide des économies allemande et espagnole est une mauvaise nouvelle pour la zone euro, mais comporte un petit avantage : elle permet à la France, ainsi qu'à l'Italie, de sortir de leur statut de mauvais élèves. Pour la première fois depuis la création de l'euro, la meilleure réponse économique au ralentissement résiderait dans une baisse des taux. Paris se réjouit de ce que Jean-Claude Trichet, président de la Banque centrale européenne (BCE), a laissé jeudi 7 août ses taux inchangés à 4,25 % et fermé la porte à une future hausse du loyer de l'argent, notamment en raison du ralentissement économique. "Nous avons identifié certains risques pour la croissance (…). Certains se matérialisent", a concédé M. Trichet. L'euro a immédiatement reculé à 1,5355 dollar, au plus bas depuis la mi-juin.
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Excédent record des échanges pour l'Allemagne
En juin, l'excédent des échanges commerciaux en Allemagne a atteint un niveau record de 19,7 milliards d'euros, selon les chiffres publiés jeudi 7 août par l'Office fédéral des statistiques. Les exportations ont enregistré une hausse de 9,4 %, tandis que les importations ont un peu augmenté. Sur le premier semestre, cet excédent s'élève à 103,4 milliards d'euros. Alors que le déficit français frôle la barre des 50 milliards d'euros en un an, les économistes considèrent que les résultats de l'Allemagne sont la conséquence des réformes de structures engagées depuis plusieurs années. Toutefois, les signes d'inquiétude commencent à se manifester Outre-Rhin (Le Monde du 8 août). Les carnets de commande ont enregistré une baisse de 2,9 % en juin et, selon le ministère de l'économie, la production a reculé de 1,7 % sur l'ensemble du deuxième trimestre . (– Avec AFP).
Une baisse rapide des taux est peu prévisible, alors que M. Trichet a jugé "inquiétante" l'inflation qui a atteint le niveau record de 4,1 % en juillet et qui lamine le pouvoir d'achat des Européens.
Mais à Bercy, on estime échapper au scénario noir pour la France, celui où la politique monétaire de la BCE serait adaptée au dynamisme de la première économie de la zone euro, l'Allemagne, et pénalisante pour une France et une Italie en difficulté. Tous les pays sont affectés par l'envolée des matières premières et les conséquences de la crise immobilière. "En cas de choc symétrique affectant une union monétaire, la bonne réponse est d'avoir une politique monétaire plus accommodante", estime un haut fonctionnaire français.
Cette analyse permet à Paris d'exclure un plan de relance budgétaire pour contrer le ralentissement économique. Bercy, qui table officiellement sur une croissance comprise entre 1,7 % et 2 % en 2008, concède que le chiffre de la croissance française au deuxième trimestre, qu'annoncera l'Insee le 14 août, "ne sera pas très bon". Certes, les Espagnols et les Allemands ont considérablement lâché la bride. Mais ils partent d'une situation d'équilibre budgétaire. L'Allemagne est en période électorale (élections régionales en Bavière en septembre, législatives un an plus tard). C'est pourquoi Paris prend avec détachement les propositions du ministre de l'économie allemand, Michael Glos, qui aurait préparé un plan de relance de 10 milliards d'euros : son ministère n'a aucune prérogative financière et il a été sèchement désavoué par la chancelière Merkel. Surtout, ces pays n'ont pas soutenu la demande, comme l'a fait Nicolas Sarkozy à l'été 2007 avec le paquet fiscal, qualifié de cadeau aux riches par l'opposition.
Matignon répète que son double objectif principal est l'assainissement des finances publiques et la libéralisation de l'économie. Sur la question du pouvoir d'achat, le gouvernement se targue ainsi d'avoir déjà fait un plan de relance (le TEPA, qui a suivi les baisses de l'impôt sur le revenu décidées par Dominique de Villepin). Il ne veut pas entrer dans un processus d'indexation des salaires, qui a donné lieu à l'inflation des années 1970, ni subventionner la consommation de pétrole.
TARIF SOCIAL DU GAZ
Il compte en revanche continuer de cibler les ménages les plus modestes pour endiguer les effets de la hausse du pétrole dont il espère qu'il va refluer : entrée en vigueur du tarif social du gaz, qui permet à une famille de quatre personnes d'économiser 117 euros par an, doublement du nombre de ménages susceptibles de bénéficier du tarif social de l'électricité, mise en place à l'automne de la contribution transport, censée remplacer le chèque transport lancé par Dominique de Villepin qui n'a jamais marché, après que les partenaires sociaux auront fait leurs propositions mi-septembre. Quant aux prix des biens de première nécessité, le gouvernement espère que la loi renforçant la concurrence et la décrue de l'inflation, espérée autour de 2 % en 2009, permettra de desserrer l'étau.
Pour montrer qu'il s'occupe du pouvoir d'achat, le gouvernement a décidé de faire examiner en urgence par le Parlement, début septembre, la loi sur la participation et l'intéressement ainsi que la généralisation du revenu de solidarité active, qui entrera en vigueur dans la seconde moitié de 2009, indique Matignon.
Arnaud Leparmentier

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