Google marque un but à Lyon
Voilà, c’est fait et c’est même historique, mais oui : pour la première fois, une grande bibliothèque française rend accessible ses collections sur Google “recherche de livres”. La Bibliothèque municipale de Lyon vient en effet de signer le contrat. Avec ses 1 350 000 ouvrages patrimoniaux dans ses réserves, elle arrive juste après la BNF en importance, du moins en France. Pour l’instant, il est prévu que 500 000 d’entre eux soient accessibles en ligne, tous libres de droits d’auteur : rares éditions lyonnaises du XVIème siècle (Maurice Scève, Nostradamus), grands traités scientifiques dans l’édition Principa de Newton annotée par Malebranche, récits de voyages du XIXème siècle… Elle devient ainsi la 29ème à rejoindre le projet lancé par Google et aussitôt appuyé par la prestigieuse Boldleian de l’université d’Oxford, suivie par les bibliothèques des universités de Madrid, Lausanne, Gand, Bavière ainsi que celles de Princeton, Harvard Columbia, Cornell, Stanford…
Le fait que Google s’en tienne cette fois aux seuls ouvrages relevant du domaine public, renonçant à son habitude de mettre auteurs et éditeurs contemporains au pied du mur sur le mode “qui ne dit mot consent”, témoigne de l’efficacité de leur pression tant en France qu’aux Etats-Unis. L’initiative lyonnaise sera certainement considérée comme une pierre dans le jardin d’Europeana, le projet européen de bibliothèque numérique. La polémique relative à cette immense campagne de numérisation du savoir du monde par Google sera-t-elle pour autant éteinte ? On saura bientôt si le précédent lyonnais est appelé à faire école en France.
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