Malgré les instructions du ministère de l’Urbanisme, rares sont les administrations qui ont procédé à des aménagements facilitant l’accès à cette catégorie.
Alors qu’un plan d’aménagement urbain est lancé depuis quelques temps, les handicapés moteurs ont toujours beaucoup de mal à se déplacer à Bordj Bou Arréridj. En effet, transports en commun, marchés, équipements de loisirs et institutions publiques leur sont pratiquement inaccessibles. Accompagnés de trois jeunes handicapés,. Farid en fauteuil roulant, Smaïl avec une prothèse articulée au niveau de la jambe et Mounir qui a perdu la vue depuis la naissance, nous avons circulé dans quelques rues du centre-ville du chef-lieu de wilaya Dans son fauteuil, Farid détaille son lot quotidien en disant : «Je ne peux pas aller dans les commerces qui n’ont que des marches à l’entrée. Alors, j’appelle le commerçant, il sort et je lui explique ce que je veux.
Je trouve cela gênant. Il faut tout le temps demander ou se faire accompagner. Même si les gens sont sympas, il faudrait plus de plans inclinés.» Confirmation quand on parcourt l’avenue Emir Abdelkader : «Regarde, il y a plein de trous sur les trottoirs et les routes. Je butte dessus, et cela déséquilibre mon fauteuil.» Autre problème, l’étroitesse des trottoirs. «Quand ils sont trop petits, je suis obligé de passer sur la route. Je n’ai pas le choix», résume Farid. Pour Smaïl, avec sa prothèse à la jambe, se déplacer est difficile. Il nous a fait part de ses difficultés en affirmant : «Les trous et le carrelage glissant rendent mes déplacements très dangereux. Je demande souvent aux passants de m’aider en me tenant la main. De plus, certaines portes des lieux publics sont impossibles à ouvrir pour moi. Selon les poignées, je ne peux pas les saisir, la pression me pose problème parfois. Il faudrait plus de portes automatiques.»
Et d’ajouter : «Le bureau de poste, le théâtre, beaucoup de services administratifs par exemple, se trouvent à l’étage ou pourvus de marches à l’entrée. Nous ne pouvons nous y rendre seuls. On dépend des autres. Et puis il n’y a pas que nous. Il faut penser aux personnes âgées, aux mamans avec des poussettes», ajoute Ismaïl. Globalement, ce dernier trouve que «les trottoirs et la voirie ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite». Alors que toutes les constructions neuves doivent prendre en considération la circulation des handicapés moteurs en prévoyant des voies d’accès faciles, la mairie de Bordj Bou Arréridj vient de refaire les trottoirs sans tenir compte de cet impératif. Une triste réalité qui explique pourquoi beaucoup de personnes renoncent à vivre complètement dans la ville.
Mounir ne veut pas expliquer les dangers qu’il rencontre quand il sort ; il invite les responsables locaux à essayer de circuler en ville les yeux fermés, une heure seulement, c’est-à-dire le temps d’effectuer un trajet anodin pour une personne valide, mais un véritable parcours du combattant pour un handicapé qui affronte en permanence des bornes métalliques, des étals, des pancartes de commerces, des véhicules stationnés sur le trottoir dépourvu de «bateaux» pour en descendre ou y monter. «La liste est impressionnante et fait prendre, j’espère, conscience aux valides que l’accessibilité est un vaste chantier, mais surtout une nécessité absolue. Ce qui est pratique pour nous, est confortable pour tous», insiste-t-il. Officiellement, la wilaya de Bordj Bou Arréridj compte 1 450 malvoyants, 1 024 malentendants, 1 977 personnes atteintes d’affections psychiatriques, 7 359 handicapés moteurs et 2 252 polyhandicapés, sans parler de ceux, estimés à 22 000 qui ne sont pas inscrits à la DAS.
Je trouve cela gênant. Il faut tout le temps demander ou se faire accompagner. Même si les gens sont sympas, il faudrait plus de plans inclinés.» Confirmation quand on parcourt l’avenue Emir Abdelkader : «Regarde, il y a plein de trous sur les trottoirs et les routes. Je butte dessus, et cela déséquilibre mon fauteuil.» Autre problème, l’étroitesse des trottoirs. «Quand ils sont trop petits, je suis obligé de passer sur la route. Je n’ai pas le choix», résume Farid. Pour Smaïl, avec sa prothèse à la jambe, se déplacer est difficile. Il nous a fait part de ses difficultés en affirmant : «Les trous et le carrelage glissant rendent mes déplacements très dangereux. Je demande souvent aux passants de m’aider en me tenant la main. De plus, certaines portes des lieux publics sont impossibles à ouvrir pour moi. Selon les poignées, je ne peux pas les saisir, la pression me pose problème parfois. Il faudrait plus de portes automatiques.»
Et d’ajouter : «Le bureau de poste, le théâtre, beaucoup de services administratifs par exemple, se trouvent à l’étage ou pourvus de marches à l’entrée. Nous ne pouvons nous y rendre seuls. On dépend des autres. Et puis il n’y a pas que nous. Il faut penser aux personnes âgées, aux mamans avec des poussettes», ajoute Ismaïl. Globalement, ce dernier trouve que «les trottoirs et la voirie ne sont pas adaptés aux personnes à mobilité réduite». Alors que toutes les constructions neuves doivent prendre en considération la circulation des handicapés moteurs en prévoyant des voies d’accès faciles, la mairie de Bordj Bou Arréridj vient de refaire les trottoirs sans tenir compte de cet impératif. Une triste réalité qui explique pourquoi beaucoup de personnes renoncent à vivre complètement dans la ville.
Mounir ne veut pas expliquer les dangers qu’il rencontre quand il sort ; il invite les responsables locaux à essayer de circuler en ville les yeux fermés, une heure seulement, c’est-à-dire le temps d’effectuer un trajet anodin pour une personne valide, mais un véritable parcours du combattant pour un handicapé qui affronte en permanence des bornes métalliques, des étals, des pancartes de commerces, des véhicules stationnés sur le trottoir dépourvu de «bateaux» pour en descendre ou y monter. «La liste est impressionnante et fait prendre, j’espère, conscience aux valides que l’accessibilité est un vaste chantier, mais surtout une nécessité absolue. Ce qui est pratique pour nous, est confortable pour tous», insiste-t-il. Officiellement, la wilaya de Bordj Bou Arréridj compte 1 450 malvoyants, 1 024 malentendants, 1 977 personnes atteintes d’affections psychiatriques, 7 359 handicapés moteurs et 2 252 polyhandicapés, sans parler de ceux, estimés à 22 000 qui ne sont pas inscrits à la DAS.
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