阿尔及利亚合作的欧洲商业中心的海军拱门

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Tuesday, October 05, 2010

Le label algérien un atout



Par Ziad Abdelhadi
Le label algérien, un atout peu exploité
La procédure de délivrance et de reconnaissance du label algérien est encore très lente. De ce fait, des produits dont la valeur marchande n’est pas à démontrer, c’est-à-dire aux qualités reconnues, n’arrivent toujours pas à se faire une place sur les marchés extérieurs. Ils sont parfois même ignorés à l’interne. Ce qui du reste engendre des pertes considérables sur le plan économique. Pourtant, l’Algérie possède des produits agricoles de très haute qualité. On peut citer en exemples la datte deglet nour de Tolga
(wilaya de Biskra), l’huile d’olive de Kabylie et de l’intérieur du pays, les vins de différents coteaux du nord du pays, les abricots de Ngaous (w. de Batna), les artichauts de la plaine de la Mina (w. de Relizane), l’ail d’El Harrouch (w. de Skikda), la race ovine «el hamra, élevée dans les wilayas de Naama et de Tindouf, etc. Cependant, par manque de valorisation, ces produits se retrouvent mêlés à d’autres de la même espèce et ainsi tombent en désuétude. Pis, sans protection aucune, ils sont souvent exportés par les voies de l’informel pour être conditionnés avec la mention d’origine changée. C’est le cas de la deglet nour qui traverse les frontières pour être vendue sur le marché mondial sous le label d’un pays voisin. Un manque de protection qui laisse la porte ouverte à de multiples
dérives. En effet, grossistes, mandataires et détaillants n’hésitent pas à persuader leurs clients que le produit vient de telle région connue traditionnellement pour la qualité produite localement alors qu’en fait, il provient d’une autre contrée. Une tromperie sur le lieu d’origine de la production qui malheureusement a tendance à se généraliser. Au sujet de cette supercherie, «les qualités d’un
produit agricole sont intimement liées au territoire dans lequel il est cultivé. A titre d’exemple, la qualité des fruits de l’abricotier de Ngaous pourrait totalement changer s’il était cultivé dans une autre région. En fait, il y a plusieurs facteurs qui entrent en jeu, tels le climat, la terre ou encore l’eau. Donc le label est avant tout une question de territoire», nous a-t-on précisé du côté du département de la formation, de la recherche et de vulgarisation relevant du ministère de l’Agriculture. Toujours à propos du territoire de production,
des cadres de ce département nous ont aussi expliqué que «l’Algérie étant constituée d’une mosaïque de territoires, les potentialités en termes de valorisation des produits du terroir sont très importantes». Ils ajouteront dans la foulée : «A l’heure actuelle, les services du ministère de l’Agriculture travaillent sur l’aspect législatif de ce dossier». Et de souligner dans cette perspective : «Nous devons mettre en place un arsenal législatif afin d’encadrer les procédures de délivrance et de reconnaissance des labels. Cette réglementation nous permettra d’identifier et de classifier les variétés aux qualités reconnues et par là même de protéger les produits du terroir algérien. Ces opérations devront se dérouler selon des normes reconnues sur le plan international.» Par ailleurs, le but recherché à travers cette
législation est de permettre au consommateur d’avoir la possibilité de reconnaître facilement un produit de qualité grâce à un étiquetage spécifique. Il faut également rappeler que le ministère de l’Agriculture développe actuellement un programme de labellisation des produits agricoles. Ce programme, qui nécessite l’élaboration d’un arsenal juridique, vise à protéger les produits du terroir algérien. Le programme de labellisation comprend plusieurs phases. La première est éminemment scientifique. «A travers ces travaux, nous connaissons les propriétés physiques, chimiques et même gustatives de ces produits. Le programme de labellisation concerne également les produits qui ont subi une transformation. Les huiles d’olive pressées dans des huileries traditionnelles ou encore les vins pourront bénéficier du label Algérie. En effet, un décret relatif à l’institution d’un label qualité pour les différentes huiles d’olive d’Algérie sera fin prêt en novembre prochain. Le projet de labellisation de l’huile d’olive algérienne est en cours de finalisation et le décret d’institution du label de qualité concernant ce produit sera fin prêt en novembre», avait déclaré un expert lors du 1er Forum méditerranéen de l’oléiculture qui s’est tenu à Alger à la fin du mois de mars 2010. Les participants ont saisi cette occasion pour signifier qu’il était temps de prendre les choses en main pour valoriser l’oléiculture, une filière très porteuse. D’ailleurs les oléiculteurs n’ont jamais cessé d’exprimer leur souhait de voir leur produit sur les étals des marchés extérieurs. Ils ont toujours estimé que l’huile d’olive algérienne a tous les atouts pour être consommée et connue à l’international sous un label algérien. Un des participants nous témoignera que «ce produit biologique, lié à l’histoire de l’Algérie et écoulé sur les marchés extérieurs comme un breuvage anonyme, souffre encore d’un déficit d’image». Et de nous signaler que seul 1% des quantités exportées est conditionné, le reste est vendu en vrac et est valorisé, sur les marchés extérieurs, par des sous-traitants étrangers. Notre interlocuteur insistera sur le fait que le label est une garantie pour le produit algérien qui cherche à tout prix à se positionner sur le marché international. «L’absence de label remet en cause la traçabilité des produits du terroir et les confronte à une concurrence déloyale et à la contrefaçon», nous dira ce dernier.
Et de nous rappeler dans ce sens que «l’exemple de deglet nour tunisienne est l’un des plus édifiants. C’est le même cas de figure pour l’huile d’olive où la Tunisie et le Maroc, pays voisins, sont devenus en si peu de temps des concurrents potentiels puisqu’ils
arrivent à placer sur le marché mondial environ 30% de leurs productions nationales d’huile d’olive, en dépit des problèmes de coûts de production élevés qu’ils encourent. Alors pourquoi l’Algérie n’en ferait-elle pas autant pour valoriser son huile d’olive ?» Nos opérateurs versés dans l’exportation des produits agricoles seraient-ils incapables de placer le label sur le marché mondial ? Ou bien manqueraient-ils de volonté de promouvoir le produit algérien. Une question qui mérite d’être posée et qui est d’autant plus d’actualité qu’il est question de revoir à la hausse nos exportations hors hydrocarbures. C’est d’autant plus possible connaissant l’excellente qualité de certains produits et, du coup, d’une valeur marchande sans pareil. C’est donc là un atout qu’il faut au plus vite exploiter et non sous-estimer.

Z. A

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