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commission européenne 欧盟委员会

Commission européenne: "Commission européenne"

Monday, August 16, 2010

Mr Le Président Bouteflika préside une réunion d'évaluation du secteur des finances


Réduire la dépendance nationale excessive envers les hydrocarbures

Dans le cadre des auditions annuelles qu'il dirige sur les activités des différents départements ministériels, M. Abdelaziz Bouteflika, Président de la République, a présidé une réunion restreinte d'évaluation consacrée au secteur des finances.

A cette occasion, le ministre des Finances a exposé la situation économique et financière du pays et ses perspectives ainsi que les actions réalisées ou en cours d'exécution dans le cadre de la réforme du secteur bancaire et des administrations relevant du secteur des finances.
Ce qui constitue une tendance favorable coïncidant avec l'annonce de la mise en place du programme quinquennal 2010-2014 de consolidation de la croissance qui s'inscrit dans une dynamique de reconstruction nationale et de cheminement vers la réalisation d'objectifs majeurs tels que la diversification de la croissance et le desserrement de la contrainte de dépendance vis-à-vis de la ressource "hydrocarbures".
Le programme quinquennal est destiné à parachever les grands projets déjà entamés et à engager des projets nouveaux dans les domaines du développement humain, du développement des infrastructures de base, de l'appui au développement de l'économie nationale, de l'encouragement à la création d'emploi et du développement de l'économie de la connaissance.
La croissance économique hors hydrocarbures a atteint le niveau de 9,3% en 2009 contre 6,1% en 2008. Ce qui révèle une expansion économique portée par la bonne performance de la production agricole qui vient s'ajouter à la poursuite des bons niveaux de croissance des secteurs du bâtiment et travaux publics et des services.
La variation de l'indice général des prix à la consommation indique que le niveau de l'inflation se stabilise à 5,75% en 2009.
L'année 2009 est également caractérisée par la poursuite de l'augmentation appréciable du niveau des crédits à l'économie dans un contexte de réforme du marché financier. En effet, de 2.615,5 milliards de dinars en 2008, les crédits à l'économie sont passés à 3.045,2 milliards de dinars en 2009, soit une augmentation de 16,4%.
La valeur courante des importations a enregistré une baisse de 1 % en 2009.
Les exportations ont reculé de plus de 40 % du fait d'un recul équivalent enregistré par le prix des hydrocarbures.
Malgré le choc externe induit par la crise financière et économique internationale à travers le comportement du prix du baril de pétrole brut sur le marché mondial, la balance des paiements a affiché un solde des paiements courants de 520 millions de dollars US pour l'année 2009. Dans ce contexte, les réserves de change étaient de 147,2 milliards de dollars US à la fin de l'année 2009.
Pour sa part, le niveau de la dette extérieure à moyen et long termes s'est situé à 3,92 milliards de dollars US à la fin de l'année 2009.

Par ailleurs, l'évolution de la situation des finances publiques s'est effectuée dans un contexte caractérisé par :
> La quasi-stabilisation de la dette publique interne dont l'encours s'est positionné, à fin décembre 2009, à 814 milliards de dinars contre 734 milliards de dinars à fin décembre 2008.
> La quasi-stabilisation également de la dette publique externe dont l'encours s'est situé, à fin décembre 2009, à 480 millions de dollars US contre 460 millions de dollars US à fin décembre 2008.
> Une situation des opérations du Trésor, arrêtée à fin avril 2010, indiquant un solde global excédentaire de 35 milliards de dinars contre un déficit de 65 milliards de dinars à fin avril 2009.
> Un taux de chômage qui a poursuivi sa tendance baissière, observée ces dernières années, en relation avec l'exécution des programmes d'investissement publics, la croissance économique hors hydrocarbures et le renforcement des dispositifs publics de l'emploi. Le taux de chômage, appréhendé à travers l'enquête de l'Office national des statistiques, s'est positionné à 10,2% en 2009, contre 11,3% en 2008.
> L'amorce d'une augmentation significative des crédits à l'économie, qui devrait prendre encore de l'ampleur avec la politique récente en matière de bonification des intérêts relatifs aux crédits d'acquisition de logements neufs et de construction de logements ruraux.
S'agissant de la modernisation de l'administration des finances, l'exposé présenté a, notamment, dégagé des éléments d'appréciation ci-après.

Premièrement
Le plan de réforme mis en œuvre par l'administration fiscale vise à garantir une meilleure mobilisation des ressources budgétaires d'origine non pétrolière, une veille fiscale effective et un système de pilotage garantissant une visibilité certaine, ainsi que la recherche de politiques fiscales qui favorisent une baisse de la pression fiscale dans le but d'impulser l'investissement productif et favoriser l'amorce d'une croissance forte, diversifiée et durable.

Deuxièmement
Les actions entamées portent sur la poursuite des programmes présidentiels de relance, de soutien et de consolidation de la croissance et sur la modernisation du processus budgétaire. Il s'agit aussi de poursuivre la mise en place de la réforme du processus budgétaire qui vise à remédier aux insuffisances de la gestion du budget de l'Etat.

Troisièmement
Le programme d'actions de l'Administration des domaines s'articule autour de trois objectifs : l'adaptation et la mise à niveau des dispositions législatives et réglementaires en vue d'une meilleure valorisation et protection du domaine public et du domaine privé de l'Etat, le parachèvement des opérations d'établissement du cadastre général pour l'ensemble du territoire national ainsi que le soutien et l'accompagnement des opérations d'envergure nationale prévues par le programme quinquennal 2010-2014.

Quatrièmement
L’administration des douanes mène des actions de réforme et de modernisation qui ont pour objectif son adaptation aux mutations nationales et internationales, l'amélioration de ses performances, le renforcement de ses capacités d'intervention et l'efficacité et l'efficience de ses services.
A l'issue du débat consacré à ce dossier, le Président de la République a relevé avec satisfaction que, grâce aux mesures prises au cours des dernières années, notamment la mise sur pied du Fonds de régulation des recettes, le paiement anticipé de la dette extérieure, et le renoncement à tout emprunt de l'étranger, "l'Algérie a pu faire face, sans conséquences négatives majeures, aux effets des récentes crises financière puis économique mondiales, et entamer, cette année, un nouveau programme quinquennal massif d'investissements publics". Le Chef de l'Etat a, cependant, relevé que cette situation "nous invite à la prudence et à l'action prospective".

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Les instructions du Chef de l’Etat
A ce titre, le Chef de l'Etat a rappelé que la conduite du programme quinquennal d'investissements 2010-2014 fera l'objet "d'une évaluation annuelle pour tenir compte de la situation de nos finances publiques". Il a également ordonné au gouvernement de veiller, grâce à l'ensemble des mesures arrêtées en matière de dépense publique, "à prévenir les réévaluations coûteuses des projets et à prohiber toutes formes de gaspillage".
Evoquant la nécessité de dynamiser la diversification de la production économique du pays pour réduire la dépendance nationale excessive envers les hydrocarbures, le Président de la République a relevé les importantes mesures mises en place pour encourager et soutenir l'épanouissement des entreprises nationales, publiques ou privées. A cet égard, il a instruit le gouvernement de dynamiser encore l'accès des entreprises au financement par les banques et le marché financier, dans la transparence et le respect des critères universels.
"Les dispositifs de garanties des crédits aux entreprises doivent être davantage actifs, la modernisation du système bancaire et financier doit se poursuivre aussi, avec le concours de partenaires dans des fonds mixtes et même, le cas échéant, le recours à l'expertise étrangère à même de participer à l'amélioration de la gestion des banques et établissements financiers publics", a ordonné le Chef de l'Etat.
Par ailleurs, soulignant la détermination des pouvoirs publics à réprimer la corruption et l'atteinte au patrimoine public, et à faire prévaloir la transparence et le respect de la loi dans toutes les transactions économiques, le Président de la République a précisé que, "outre les diverses mesures prises à cet effet et qui seront bientôt consolidées par d'autres, y compris législatives, l'avènement graduel d'un environnement économique marqué par la seule règle du droit et par une saine compétition, exige la poursuite de la modernisation de nos administrations financières et économiques", a conclu le Président Abdelaziz Bouteflika.

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Un moment politique privilégié
La série d’auditions des ministres entreprises par le Chef de l’Etat entre dans la tradition. C’est une revue d’étapes qui permet un diagnostic aussi précis que possible de la situation économique du pays, de l’état des secteurs économiques, une prise de décision opportune.
Cette évaluation compte, aujourd’hui, comme un moment important de la vie politique. Elle sonne au titre d’une pré-rentrée sociale.
Le pays a connu cette dernière décennie d’importantes évolutions qui doivent faire bien entendu l’objet d’évaluations périodiques. Les instruments de cette évaluation sont prévus par les textes. Ils remplissent leur office, renforcés à présent par cette revue grandeur nature que constitue l’évaluation dirigée par le Chef de l’Etat lui-même. Il s’agit de séances, comme l’expérience l’a abondamment démontrée sans complaisance, avec pour seul souci, l’efficacité et la volonté d’avancer.
L’Etat qui demeure encore le premier investisseur dans le pays ressent le besoin de savoir comment est utilisé l’argent qu’il consacre au développement.
Nous savons qu’il s’agit d’enveloppes budgétaires d’une grande importance et il est vital de veiller à ce que chaque centime aille là où il a été convenu qu’il aille.
La volonté, dans ce cas de réduire les surcoûts, est réelle en éliminant les gaspillages, les mauvaises programmations, la non-maîtrise technique des projets.
Cette politique qui joint la rationalité à l’impérieuse nécessité de respecter le calendrier des réalisations a été patiemment mise en œuvre par le Président de la République durant cette dernière décennie.
Elle imprègne les actes de tous les jours en matière de gestion. Des habitudes commencent à être prises et des réflexes se font jour.
Le Chef de l’Etat ne cesse de rappeler dans le cadre de ses interventions publiques et de ses inspections sur le terrain, combien les retombées d’une telle politique sont positives pour l’ensemble de la vie économique du pays et des intervenants sur le terrain ou au niveau de la décision politique.
Réduire les gaspillages, lutter sans merci contre la corruption, contre les manquements aux règles de passation des marchés publics, veiller à la qualité des travaux. Toutes ces missions devenues au fil des ans un leitmotiv, ont été inscrites dans une sorte de code de conduite qui lie le gestionnaire à l’Etat pourvoyeur de fonds. Le fait qu’à une des étapes de la chaîne de contrôle, intervient le Chef de l’Etat, montre toute l’importance qui est aujourd’hui accordée à ces évaluations périodiques. Une économie sainement gérée ne peut se passer effectivement de règles strictes de contrôle car il s’agit d’un argent public directement puisé dans la contribution citoyenne à travers l’impôt, ou dans la richesse nationale.
Le Chef de l’Etat comme il en a pris l’engagement est redevable devant le peuple des effets de la politique engagée sur le terrain. Le devoir tel qu’il a toujours été assumé par le Premier magistrat du pays est de veiller à ce que l’économie du pays avance au rythme des énormes engagements politiques financiers et budgétaires pris depuis voià plus d’une décennie.
Il y a aujourd’hui de grands progrès qui sont constatés dans le cadre de cette voie décidée souverainement en tenant compte des intérêts suprêmes de la nation.
Tahar Mohamed Al Anouar

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L’évaluation en point de mire
C’est un signe de bonne gouvernance, un indicateur fiable et rigoureux d’une démarche présidentielle qui confère au mode de contrôle et de suivi permanent de l’action de l’exécutif, sa portée la plus concrète.
Les ministres vont rendre compte au Président de la République M. Abdelaziz Bouteflika de leur action des réalisations et des perspectives des secteurs dont ils ont la charge.
Ils se rendrront au Palais d’El Mouradia durant tout ce mois de jeûne et de piété et présenteront dans le détail le bilan de leurs activités au Chef de l’Etat.
Initiée il y a quelques années par le Premier magistrat du pays, l’audition des ministres est devenue une règle à laquelle est soumis l’exécutif annuellement.
L’action ministérielle est passée au peigne fin. Chaque membre du gouvernement est tenu de faire un bilan des travaux qu’il a entrepris et il doit répondre de l’état d’avancement des projets de développement qu’il a initiés dans le cadre de son action ministérielle.
Le Chef de l’Etat procédera à un travail d’évaluation, d’examen et d’appréciation de l’ensemble des secteurs d’activité dans le cadre de ces auditions qui sont, désormais devenues des moments particulièrement saillants dans la vie politique nationale.
Ces rencontres sont également une occasion propice pour tirer des leçons et des enseignements, dépister les lacunes et repartir du bon pied.
Par l’intermédiaire de ces auditions, le Chef de l’Etat entend enraciner dans les mœurs de la République les vertus du contrôle, du suivi dans l’action à tous les niveaux de la responsabilité. C’est aussi une opportunité idoine pour prendre connaissance de manière précise du taux d’avancement des nombreux projets de développement initié par le Chef de l’Etat. A l’évidence, l’audition des ministres est révélatrice d’une culture politique dans notre pays qui accorde aux règles de la transparence, du contrôle et du suivi une portée significative.
Ce diagnostic méticuleux de l’ensemble de l’activité ministérielle permet à coup sûr de dresser un état des lieux, d’identifier les dysfonctionnements qui ont pu surgir fatalement et dont il faut prodiguer les remèdes adéquats. L’audition des ministres par le Chef de l’Etat, de par l’étendue des secteurs examinés et passés au crible, permet à l’opinion publique nationale de prendre le pouls de l’état d’avancement de notre processus de développement.
La démarche n’a rien d’un simple exercice de routine. C’est bien au contraire une vaste opération de contrôle qui nécessite beaucoup d’attention et de soins.
Ces auditions ne peuvent pas se substituer aux autres mécanismes institutionnels de l’Etat qui ont leurs missions et prérogatives déterminées par la Constitution.
Il s’agit pour le Chef de l’Etat de donner une dynamique constante au processus de développement du pays.
Une telle démarche est utile en ce sens que l’Algérie est engagée dans un vaste plan de développement quinquennal 2010-2014 qui, on ne le répétera jamais assez, mobilisera la somme de 286 milliards de dollars. Pour mener à bien cet effort sans précédent, nul doute que la fonction de contrôle et de suivi, d’évaluation sur le terrain de tous les chantiers et projets initiés prend une signification particulière car elle consacre des principes étroitement liés à la notion d’engagement, de respect des délais impartis.
M. Bouraïb

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