France : l’Afrique en première ligne le 14 juillet 13/07/2010
2010 est l’année de l’Afrique. C’est à ce titre que Jacques Toubon et Nicolas Sarkozy ont décidé de faire parader des soldats africains en tête du défilé militaire du 14 juillet sur les Champs-Elysées à Paris. Pour les uns, c’est un symbole fort. Pour les autres, c’est avant tout un vestige de la Françafrique.
Par Hugo Breant
Le secrétaire général du « Cinquantenaire des Indépendances africaines », Jacques Toubon, a été chargé de mettre en scène les promesses du président de la République Nicolas Sarkozy qui souhaite réformer les relations entre la France et l’Afrique. Au total, 250 projets ont été mis en place dans toute l’année, à la fois en France et au sein des représentations diplomatiques françaises en Afrique, pour un coup total de plus de 16 millions d’euros, soit plus de 10 milliards de francs CFA. Mais le mois de juillet devrait alors être le point d’orgue de la célébration de cette année africaine. Le 13 juillet, Nicolas Sarkozy a choisi d’inviter les quatorze chefs d’État des anciennes colonies africaines francophones devenues indépendantes en 1960 : le Sénégal, le Tchad, la République centrafricaine, le Congo, le Gabon, le Cameroun, le Niger, la Mauritanie, le Mali, le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire, le Bénin, le Togo et Madagascar. Les 15 présidents devraient se retrouver autour d’un sommet que le président français veut « familial ». Jacques Toubon a effectué plusieurs voyages pour lancer les invitations.Le 16 juin dernier, il était au Cameroun pour vanter le rôle que Paul Biya joue en Afrique. L’invitation était donc doublée d’une flagrante opération de séduction : « Paul Biya est aujourd'hui le plus ancien des présidents africain, il est quelque peu le doyen, le sage. Parce qu'en Afrique, l'expérience est considérée comme quelque chose de très important. Mais le Cameroun occupe indiscutablement une place majeure ».
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