Le président américain Barack Obama a déclaré à une chaîne de télévision israélienne qu'il jugeait possible de réaliser la paix au Proche-Orient durant son mandat, et il a incité l'Etat juif à ne pas laisser passer cette possibilité
Nous n'aurons probablement pas de meilleure occasion que celle qui nous est offerte en ce moment. Il faut la saisir", a dit le chef de la Maison blanche, qui a reçu cette semaine le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. L'interview a été accordée à Channel 2, qui a diffusé ses propos jeudi.
Netanyahu, qui s'exprimait jeudi à New York, a toutefois dit qu'Israël n'était pas prêt à prolonger le gel partiel des constructions de logements juifs en territoire occupé. Cette prolongation serait de nature à amener les Palestiniens à engager les discussions directes qu'Obama souhaite voir intervenir d'ici septembre.
"Je crois que nous en avons fait assez. Venons-en aux pourparlers", a dit le dirigeant israélien au Council on Foreign Relations, groupe de réflexion basé à New York.
Obama a jugé "excellent" son entretien de mardi avec Netanyahu, durant lequel il a engagé Israéliens et Palestiniens à reprendre des négociations directes, de préférence aux pourparlers indirects actuellement menés sous médiation américaine.
Comme on lui demandait s'il pensait qu'un accord de paix pouvait intervenir durant son mandat présidentiel, qui expire en janvier 2013, il a répondu: "Je crois que oui."
Il a dit s'attendre à un processus éprouvant, mais en notant que "le fait qu'il (Netanyahu) ne passe pas pour une colombe peut d'une certaine façon être utile" et contribuer à rassembler des Israéliens de droite et de gauche derrière un accord.
CONFIANCE
"C'est à mon avis un homme qui comprend que nous disposons d'une fenêtre de tir passablement étroite" a dit Obama au sujet de Netanyahu en soulignant que des Palestiniens modérés - le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad - étaient actuellement au pouvoir.
"J'ai eu le sentiment que le Premier ministre Netanyahu ne cherchait pas seulement à occuper un espace, une position, mais qu'il entendait se poser en homme d'Etat et placer son pays sur une voie plus sérieuse", a encore dit Obama.
Israéliens et Palestiniens n'ont eu depuis mai que des contacts indirects sous la médiation de l'ex-sénateur George Mitchell, émissaire d'Obama pour le Proche-Orient. Ils ont produit des résultats modestes vers la "solution à deux Etats" préconisée par Washington.
A New York, où il achevait une visite de trois jours aux Etats-Unis, Netanyahu a également dit qu'Israël et les Palestiniens "devaient profiter du moment" pour lancer des négociations directes.
Mais il n'a montré aucune volonté de répondre aux exigences palestiniennes en faveur d'une reprise des discussions qui s'étaient enlisées fin 2008. Les Palestiniens réclament un arrêt complet des constructions de logements juifs en territoire occupé et à Jérusalem-Est.
Obama a prôné des efforts des deux parties pour recréer un climat de confiance.
Profitant de l'interview pour redorer son blason en Israël où beaucoup le considèrent avec suspicion, le chef de la Maison blanche a jugé "très exagérées" les allégations selon lesquelles sa précédente rencontre avec Netanyahu aurait été glaciale ou très affectée par leurs désaccords sur la colonisation.
Interrogé sur les doutes exprimés en Israël quant à la solidité de son engagement pour l'avenir de l'Etat juif, Obama a répondu que cela tenait "peut-être simplement au fait que (son) deuxième prénom est Hussein, ce qui inspire des soupçons" en raison des liens que cela implique avec le monde musulman.
Il a réaffirmé le soutien de Washington à Israël en rappelant que son gouvernement lui avait "fourni une assistance plus grande en matière de sécurité qu'aucune autre administration passée".
avec Jeffrey Heller à New York, Philippe Bas-Rabérin pour le service français
lexpressfr_
Netanyahu, qui s'exprimait jeudi à New York, a toutefois dit qu'Israël n'était pas prêt à prolonger le gel partiel des constructions de logements juifs en territoire occupé. Cette prolongation serait de nature à amener les Palestiniens à engager les discussions directes qu'Obama souhaite voir intervenir d'ici septembre.
"Je crois que nous en avons fait assez. Venons-en aux pourparlers", a dit le dirigeant israélien au Council on Foreign Relations, groupe de réflexion basé à New York.
Obama a jugé "excellent" son entretien de mardi avec Netanyahu, durant lequel il a engagé Israéliens et Palestiniens à reprendre des négociations directes, de préférence aux pourparlers indirects actuellement menés sous médiation américaine.
Comme on lui demandait s'il pensait qu'un accord de paix pouvait intervenir durant son mandat présidentiel, qui expire en janvier 2013, il a répondu: "Je crois que oui."
Il a dit s'attendre à un processus éprouvant, mais en notant que "le fait qu'il (Netanyahu) ne passe pas pour une colombe peut d'une certaine façon être utile" et contribuer à rassembler des Israéliens de droite et de gauche derrière un accord.
CONFIANCE
"C'est à mon avis un homme qui comprend que nous disposons d'une fenêtre de tir passablement étroite" a dit Obama au sujet de Netanyahu en soulignant que des Palestiniens modérés - le président Mahmoud Abbas et le Premier ministre Salam Fayyad - étaient actuellement au pouvoir.
"J'ai eu le sentiment que le Premier ministre Netanyahu ne cherchait pas seulement à occuper un espace, une position, mais qu'il entendait se poser en homme d'Etat et placer son pays sur une voie plus sérieuse", a encore dit Obama.
Israéliens et Palestiniens n'ont eu depuis mai que des contacts indirects sous la médiation de l'ex-sénateur George Mitchell, émissaire d'Obama pour le Proche-Orient. Ils ont produit des résultats modestes vers la "solution à deux Etats" préconisée par Washington.
A New York, où il achevait une visite de trois jours aux Etats-Unis, Netanyahu a également dit qu'Israël et les Palestiniens "devaient profiter du moment" pour lancer des négociations directes.
Mais il n'a montré aucune volonté de répondre aux exigences palestiniennes en faveur d'une reprise des discussions qui s'étaient enlisées fin 2008. Les Palestiniens réclament un arrêt complet des constructions de logements juifs en territoire occupé et à Jérusalem-Est.
Obama a prôné des efforts des deux parties pour recréer un climat de confiance.
Profitant de l'interview pour redorer son blason en Israël où beaucoup le considèrent avec suspicion, le chef de la Maison blanche a jugé "très exagérées" les allégations selon lesquelles sa précédente rencontre avec Netanyahu aurait été glaciale ou très affectée par leurs désaccords sur la colonisation.
Interrogé sur les doutes exprimés en Israël quant à la solidité de son engagement pour l'avenir de l'Etat juif, Obama a répondu que cela tenait "peut-être simplement au fait que (son) deuxième prénom est Hussein, ce qui inspire des soupçons" en raison des liens que cela implique avec le monde musulman.
Il a réaffirmé le soutien de Washington à Israël en rappelant que son gouvernement lui avait "fourni une assistance plus grande en matière de sécurité qu'aucune autre administration passée".
avec Jeffrey Heller à New York, Philippe Bas-Rabérin pour le service français
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