le Président Nicolas Sarkozy a affirmé lundi 12 juillet sur France 2 que c'était "une honte" de l'avoir accusé d'avoir "ramassé des enveloppes" d'argent chez Liliane Bettencourt, comme l'avait rapporté le site Médiapart citant des premières déclarations, démenties ensuite, de l'ex-comptable de l'héritière de l'Oréal.J'ai été élu pour résoudre les problèmes de la France et des Français, des problèmes qui n'ont pas été résolus depuis des années parce qu'ils sont très difficiles (...) notamment la réforme des retraites", a-t-il ajouté.
Selon lui, quand on met en forme des réformes, on "bouscule des intérêts, des situations acquises", on "gêne un certain nombre de gens. La réponse, c'est bien souvent la calomnie".
"On l'a connu il y a trois mois: ma femme et moi, on a subi les pires racontars, mensonges. Il y a quatre ans, lorsque j'ai pris la présidence de l'UMP, j'ai eu à faire face à l'invraisemblable affaire Clearstram. Et voilà qu'avec la réforme des retraites, on me décrit comme quelqu'un qui, depuis 20 ans, irait chez Mme Bettencourt pour ramasser des enveloppes. C'est une honte!", s'est exclamé M. Sarkozy.
"Il ne s'agit pas pour moi d'être victime de quoi que ce soit. J'étais prêt" mais "c'est une perte de temps par rapport à ce que les gens attendent de moi. Et ils attendent une chose très imple: +sortez-nous de la crise", a-t-il ajouté.
"J'ai lu dans la presse le témoignage du maître d'hôtel de Mme Bettencourt qui travaillait chez eux depuis 17 ans. Il a dit: +en 17 ans, j'ai vu Nicolas Sarkozy au domicile de M. et Mme Bettencourt deux fois, peut-être trois fois+. Et à chaque fois, dit-il, c'était soit pour un déjeuner, soit pour un dîner, avec plusieurs personnes", a encore dit M. Sarkozy.
"Vous m'imaginez, pendant un dîner, devant les convives à table, repartant avec de l'argent?", a-t-il demandé.
Au secours de Courroye
Le président a par la suite défendu la conduite des enquêtes dans l'affaire Woerth/Bettencourt par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, soupçonné par des syndicats de magistrats et l'opposition d'avoir une approche partiale de l'affaire.
"Comme c'est curieux, lorsqu'au début de la semaine dernière les éléments étaient à charge contre Eric Woerth, personne ne posait cette question, comme par hasard les juges étaient indépendants", a estimé Nicolas Sarkozy
"Maintenant que les témoignages s'effondrent les uns après les autres, que l'honnêteté d'Eric Woerth éclate en plein jour, le même juge devient quelqu'un' dont il faut soupçonner la partialité", s'est-il étonné.
Il a rappelé que le procureur était "compétent" dans cette affaire "parce qu'il a été saisi en son temps d'une procédure pour abus de faiblesse engagées par la fille de Mme Bettencourt à l'endroit de Mme Bettencourt".
Le président a rejeté l'idée de changer de cadre procédural alors que de nombreuses personnes, dont Dominique de Villepin et François Bayrou, demandent qu'un juge d'instruction -magistrat indépendant et inamovible- soit saisi des enquêter dans l'affaire Bettencourt.
"Vous croyez que ce serait indépendant de dire +ce serait bien qu'on change de juge+, qu'on en mette un autre? Ce n'est pas ma conception de l'indépendance de la justice", a-t-il martelé.
Placé sous l'autorité hiérarchique du ministre de la Justice, le procureur Courroye est réputé proche du chef de l'Etat.
Il dirige trois enquêtes préliminaires ouvertes à la suite de la révélation d'enregistrements pirates suggérant un blanchiment de fraude fiscale et un conflit d'intérêt pour les époux Woerth, ainsi que des accusations d'une ancienne comptable de Liliane Bettencourt suggérant un financement politique illégal au profit de l'UMP.
"Ce procureur (Philippe Courroye, ndlr) est réputé d'abord parce qu'il a été pendant des années juge au pôle anticorruption (pôle financier, ndlr) et qu'il a mis en prison ou a envoyé devant la Cour de justice de la République des personnalités de droite", a plaidé Nicolas Sarkozy, faisant référence à l'ancien ministre RPR de l'Intérieur Charles Pasqua.
République irréprochable
Nicolas Sarkozy a affirmé que "la France n'est pas un pays corrompu", et que "la classe politique, gauche/droite confondue, est en général honnête" alors que Ségolène Royal a dénoncé "un système Sarkozy corrompu".
"La France n'est pas un pays corrompu", a affirmé le président de la République. "La classe politique gauche-droite confondue est en général honnête. Les fonctionnaires français sont des gens d'une grande rigueur", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Mais le chef de l'Etat a reconnu qu'"il y avait, dans notre pays, des habitudes, c'est incontestable, un certain laisser-aller, trop d'appartements de fonction, trop de voitures de fonction, trop de mauvaises habitudes. C'est exact et je le reconnais bien volontiers".
"Ces mauvaises habitudes, il faut y mettre un terme", a-t-il dit en rappelant qu'il avait décidé des mesures pour réduire les avantages dont bénéficient les ministres.
"J'ai promis une République irréprochable, c'est ce que nous faisons", a martelé le président de la République.
Retraites : 62 ans ferme
Sur les retraites, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il n'accepterait pas de revenir sur le recul de l'âge de départ à la retraite à 62 ans ni sur l'alignement des cotisations retraites public/privé, mais qu'il était ouvert sur le reste.
"Je dis : les 62 ans, nous n'y toucherons pas. Je dis : l'équilibre des cotisations public/privé, c'est une question de justice. On ne peut pas y toucher", a déclaré le chef de l'Etat.
"Sur le reste, nous serons très à l'écoute de ce que nous diront nos interlocuteurs", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a précisé qu'il aurait des contacts pendant l'été avec les partenaires sociaux.
Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il s'attendait à ce qu'il y ait des manifestations mais qu'elles n'auraient aucune influence sur la version finale de la réforme des retraites.
"Je m'attends à ce qu'il y ait des manifestations. Je sais qu'il y a de la souffrance. Ce qui aura une influence, c'est l'idée que nous nous ferons de la justice. Ce n'est pas l'importance des manifestations", a-t-il dit.
Une journée de grève et de manifestations pour la défense des retraites est prévue le 7 septembre, quand l'Assemblée nationale commencera l'examen du projet de loi du gouvernement.
Selon lui, quand on met en forme des réformes, on "bouscule des intérêts, des situations acquises", on "gêne un certain nombre de gens. La réponse, c'est bien souvent la calomnie".
"On l'a connu il y a trois mois: ma femme et moi, on a subi les pires racontars, mensonges. Il y a quatre ans, lorsque j'ai pris la présidence de l'UMP, j'ai eu à faire face à l'invraisemblable affaire Clearstram. Et voilà qu'avec la réforme des retraites, on me décrit comme quelqu'un qui, depuis 20 ans, irait chez Mme Bettencourt pour ramasser des enveloppes. C'est une honte!", s'est exclamé M. Sarkozy.
"Il ne s'agit pas pour moi d'être victime de quoi que ce soit. J'étais prêt" mais "c'est une perte de temps par rapport à ce que les gens attendent de moi. Et ils attendent une chose très imple: +sortez-nous de la crise", a-t-il ajouté.
"J'ai lu dans la presse le témoignage du maître d'hôtel de Mme Bettencourt qui travaillait chez eux depuis 17 ans. Il a dit: +en 17 ans, j'ai vu Nicolas Sarkozy au domicile de M. et Mme Bettencourt deux fois, peut-être trois fois+. Et à chaque fois, dit-il, c'était soit pour un déjeuner, soit pour un dîner, avec plusieurs personnes", a encore dit M. Sarkozy.
"Vous m'imaginez, pendant un dîner, devant les convives à table, repartant avec de l'argent?", a-t-il demandé.
Au secours de Courroye
Le président a par la suite défendu la conduite des enquêtes dans l'affaire Woerth/Bettencourt par le procureur de Nanterre, Philippe Courroye, soupçonné par des syndicats de magistrats et l'opposition d'avoir une approche partiale de l'affaire.
"Comme c'est curieux, lorsqu'au début de la semaine dernière les éléments étaient à charge contre Eric Woerth, personne ne posait cette question, comme par hasard les juges étaient indépendants", a estimé Nicolas Sarkozy
"Maintenant que les témoignages s'effondrent les uns après les autres, que l'honnêteté d'Eric Woerth éclate en plein jour, le même juge devient quelqu'un' dont il faut soupçonner la partialité", s'est-il étonné.
Il a rappelé que le procureur était "compétent" dans cette affaire "parce qu'il a été saisi en son temps d'une procédure pour abus de faiblesse engagées par la fille de Mme Bettencourt à l'endroit de Mme Bettencourt".
Le président a rejeté l'idée de changer de cadre procédural alors que de nombreuses personnes, dont Dominique de Villepin et François Bayrou, demandent qu'un juge d'instruction -magistrat indépendant et inamovible- soit saisi des enquêter dans l'affaire Bettencourt.
"Vous croyez que ce serait indépendant de dire +ce serait bien qu'on change de juge+, qu'on en mette un autre? Ce n'est pas ma conception de l'indépendance de la justice", a-t-il martelé.
Placé sous l'autorité hiérarchique du ministre de la Justice, le procureur Courroye est réputé proche du chef de l'Etat.
Il dirige trois enquêtes préliminaires ouvertes à la suite de la révélation d'enregistrements pirates suggérant un blanchiment de fraude fiscale et un conflit d'intérêt pour les époux Woerth, ainsi que des accusations d'une ancienne comptable de Liliane Bettencourt suggérant un financement politique illégal au profit de l'UMP.
"Ce procureur (Philippe Courroye, ndlr) est réputé d'abord parce qu'il a été pendant des années juge au pôle anticorruption (pôle financier, ndlr) et qu'il a mis en prison ou a envoyé devant la Cour de justice de la République des personnalités de droite", a plaidé Nicolas Sarkozy, faisant référence à l'ancien ministre RPR de l'Intérieur Charles Pasqua.
République irréprochable
Nicolas Sarkozy a affirmé que "la France n'est pas un pays corrompu", et que "la classe politique, gauche/droite confondue, est en général honnête" alors que Ségolène Royal a dénoncé "un système Sarkozy corrompu".
"La France n'est pas un pays corrompu", a affirmé le président de la République. "La classe politique gauche-droite confondue est en général honnête. Les fonctionnaires français sont des gens d'une grande rigueur", a ajouté Nicolas Sarkozy.
Mais le chef de l'Etat a reconnu qu'"il y avait, dans notre pays, des habitudes, c'est incontestable, un certain laisser-aller, trop d'appartements de fonction, trop de voitures de fonction, trop de mauvaises habitudes. C'est exact et je le reconnais bien volontiers".
"Ces mauvaises habitudes, il faut y mettre un terme", a-t-il dit en rappelant qu'il avait décidé des mesures pour réduire les avantages dont bénéficient les ministres.
"J'ai promis une République irréprochable, c'est ce que nous faisons", a martelé le président de la République.
Retraites : 62 ans ferme
Sur les retraites, Nicolas Sarkozy a réaffirmé qu'il n'accepterait pas de revenir sur le recul de l'âge de départ à la retraite à 62 ans ni sur l'alignement des cotisations retraites public/privé, mais qu'il était ouvert sur le reste.
"Je dis : les 62 ans, nous n'y toucherons pas. Je dis : l'équilibre des cotisations public/privé, c'est une question de justice. On ne peut pas y toucher", a déclaré le chef de l'Etat.
"Sur le reste, nous serons très à l'écoute de ce que nous diront nos interlocuteurs", a-t-il ajouté.
Le chef de l'Etat a précisé qu'il aurait des contacts pendant l'été avec les partenaires sociaux.
Nicolas Sarkozy a ajouté qu'il s'attendait à ce qu'il y ait des manifestations mais qu'elles n'auraient aucune influence sur la version finale de la réforme des retraites.
"Je m'attends à ce qu'il y ait des manifestations. Je sais qu'il y a de la souffrance. Ce qui aura une influence, c'est l'idée que nous nous ferons de la justice. Ce n'est pas l'importance des manifestations", a-t-il dit.
Une journée de grève et de manifestations pour la défense des retraites est prévue le 7 septembre, quand l'Assemblée nationale commencera l'examen du projet de loi du gouvernement.
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