Deux pays voisins du sud de l’Algérie sont particulièrement menacés par la famine en raison de la sécheresse que subissent ces deux pays.lundi 19 juillet 2010.
Les experts onusiens sont unanimes. La famine, la plus grave de ces 30 dernières années, menace les pays du Sahel au sud de l’Algérie : 10 millions de Sahéliens sont directement touchés par cette crise alimentaire, annonciatrice d’un vrai désastre humanitaire. Le Tchad, le Mali, le Niger, la Mauritanie, le Burkina Faso, le Nigeria (nord) confrontés à une sécheresse exceptionnelle et à une chute drastique des productions céréalières, risquent une crise alimentaire majeure. Redoutée, cette période estivale est porteuse de périls imminents pour les habitants de la région. Vendredi dernier, de grandes organisations humanitaires – Cafod, Christian Aid, Concern Worldwide, Plan, Save the Children, Tearfund, World Visio ACF France, Acted, Care France, Oxfam France, Secours catholique, Secours islamique France, Service d’entraide et de liaison (SEL) – ont appelé « à redoubler d’efforts pour venir en aide à dix millions de personnes menacées par la faim extrême ».
Les agences et organisations onusiennes déployées dans la région du Sahel ne cessent de lancer des cris d’alerte et des appels à la mobilisation internationale. Retard d’approvisionnement des entrepôts humanitaires, rupture des stocks en denrées alimentaires, défaillance des bailleurs de fonds, les aides urgentes aux populations arrivent au compte-gouttes dans ces contrées ravagées par la pauvreté, confrontées à la sécheresse, les mauvaises récoltes, les invasions d’insectes et la hausse des prix des denrées alimentaires. L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Fonds international pour l’agriculture et le développement (IFAD), le Programme alimentaire mondial (PAM), autant d’organisations onusiennes tirent la sonnette d’alarme. Jusqu’à fin juin dernier, le Programme alimentaire mondial (PAM) avait peine à trouver les financements requis et restait en attente de plus de la moitié des 113 000 tonnes de vivres nécessaires pour secourir les personnes et les ménages vulnérables. Un apport financier supplémentaire de 100 millions de dollars est nécessaire, d’après le PAM, pour renforcer ses opérations. Les ONG Oxfam et Save the Children ont exprimé un besoin urgent d’au moins 17 millions d’euros. Au Tchad, la situation n’est pas plus reluisante. Plus de 2 millions de personnes risquent la famine après que sécheresse et infestation de ravageurs aient amputé la production vivrière, a indiqué, en mai dernier, la FAO. Le nombre de personnes en situation d’« insécurité alimentaire » dans la bande sahélienne du Tchad a augmenté, passant de 41% de la population en mai 2009 à 61% en mars 2010.
Synthèse de Rayane, www.algerie-dz.com D’après El Watan
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